Cela fait maintenant 40 ans que LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, participe activement à la mise en œuvre de la politique de coopération au développement du gouvernement luxembourgeois.
L’Agence est présente dans 12 pays répartis sur quatre continents et est essentiellement active dans les secteurs de l’éducation et la formation professionnelle, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la décentralisation et la gouvernance locale, la gestion des ressources naturelles ainsi que de l’eau et de l’assainissement.
Travaillant en premier lieu pour la Coopération luxembourgeoise, l’Agence a su, grâce à son savoir-faire et son expérience, évoluer et se développer au fil du temps. De fait, elle a petit à petit acquis une renommée internationale et s’est vue confier la mise en œuvre de projets et programmes de coopération par d’autres bailleurs tels que, par exemple, l’Union européenne, la Suisse ou le Danemark.
Mais la principale évolution de LuxDev, dont la mission consiste aujourd’hui à contribuer au renforcement des capacités des partenaires de la coopération luxembourgeoise afin de leur permettre d’exercer une réelle maîtrise sur leurs propres politiques et stratégies de développement, réside dans la mutation de son mode opératoire.
Cette évolution majeure a été mise en exergue récemment lors d’une conférence-anniversaire intitulée :
Quand le rythme des tambours change, les pas du danseur changent aussi
LuxDev, ou l'art d'être proactif dans un environnement en constante évolution.
Lors de cet événement, dont l’intérêt et la pertinence ont été salués tant par l’ensemble des acteurs de la coopération du Grand-Duché de Luxembourg que par les partenaires des pays dans lesquels LuxDev est active, l’Agence avait regroupé à la fois des orateurs issus de ses collaborateurs sur le terrain et d’éminents représentants des gouvernements avec lesquels elle coopère.
On a ainsi pu entendre :
- le docteur Nao Boutta, directeur du département de la Santé de la province de Vientiane au début de la coopération entre le Laos et le Luxembourg en 1996 qui occupe actuellement la fonction de directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé de la République populaire du Laos ;
- Monsieur Peter Heimann, expert depuis plus de 20 ans dans le développement des mécanismes de renforcement des systèmes de santé, la mise en œuvre de programmes d'amélioration de la qualité, l'assistance internationale et la gestion de projets et de programmes d’aide au développement ;
- le Professeur Abdelkader Galy, affilié au cabinet du Premier Ministre du Niger et coordonnateur de la cellule d’appui à la mise en œuvre et suivi du plan sectoriel de l’éducation et de la formation ;
- Madame Kadidja Oujdi, conseillère technique principale du programme éducation (NIG/023) mis en œuvre par LuxDev, spécialiste dans le renforcement des capacités institutionnelles et dans l’amélioration du pilotage des systèmes éducatifs ;
- Monsieur Mamour Ousmane Bâ, conseiller principal en planification de classes de formation, cadre du ministère de l'Économie, des Finances et du Plan depuis 30 ans où il exerce le rôle de coordonnateur général de la coopération entre le Sénégal et le Luxembourg depuis 10 ans ;
- Monsieur Yann Nachtmann, acteur de la Coopération luxembourgeoise depuis 18 ans en Afrique de l’Ouest, et actuel assistant technique principal au Sénégal en appui au renforcement des capacités pour LuxDev.
Après une allocution de Messieurs Romain Schneider, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, et Gaston Schwartz, directeur général de LuxDev, les orateurs ont évoqué successivement l’évolution du mode opératoire de l’Agence dans les secteurs de la santé au Laos et de l’éducation au Niger, avant de conclure par la mise en évidence des modalités ayant permis à l’Agence de passer d’une approche projet à l’exécution nationale au Sénégal.
Dans chacun de ces trois cas de figure, les orateurs ont permis au public de comprendre pourquoi et comment LuxDev a évolué d’une approche qui consiste principalement à mettre en œuvre des actions de développement en régie à un mode opératoire faisant des acteurs nationaux les propriétaires et les premiers responsables de leur développement.
La soirée s’est ensuite terminée par un cocktail dînatoire dont l’animation musicale était assuré par Aboubakar Traoré, véritable prodige du kamélé n’goni et chanteur d’exception issu du Burkina Faso.
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