El Salvador, connu comme la terre des volcans à cause de ses tremblements de terre fréquents et de son activité volcanique importante, est aussi souvent à la merci des ouragans. Le pays partage ses frontières avec le Guatemala et le Honduras, tout en étant principalement montagneux avec une étroite bande côtière et un plateau central.
El Salvador est indépendant de l'Espagne depuis 1821 et est sorti du giron des Provinces unies d'Amérique centrale en 1839. L'histoire récente a été marquée par une guerre civile qui a duré 12 ans et s'est conclue en 1992 avec un solde de 75 000 morts. Depuis lors, le pays a vu s'installer une alternance démocratique.
La population du Salvador est passée de 1,9 million d’habitants en 1950 à 4,7 millions en 1984. Elle est estimée à environ 6,3 millions en 2021, ce qui implique une densité de population importante vu la petite taille du pays (21 041 km2). La population est constituée majoritairement de métis, mélange autochtones amérindiens / ascendance européenne et de peuples autochtones ; 64 % de la population vit dans les villes.
Le Salvador, malgré sa petite taille, est une des économies importantes de l'Amérique centrale et se trouve au cinquième rang des économies de la région sur base du PIB par habitant. L’économie a cependant fortement souffert avec la récession mondiale en 2008. L’économie a depuis repris grâce à une plus grande stabilité politique, une amélioration des exportations et une augmentation des envois de fonds de Salvadoriens vivant à l’étranger. Les envois de fonds représentaient 26,1 % du PIB en 2021. Les transferts de fonds vers El Salvador ont un impact beaucoup plus important sur l'économie du pays que l'aide étrangère.
En 2006, El Salvador a été le premier pays à ratifier l’Accord de libre-échange République dominicaine-Amérique centrale (CAFTA-DR), qui a renforcé l’exportation d’aliments, du sucre et de l’éthanol, et a soutenu des investissements dans le secteur du textile face à une concurrence asiatique accrue et à l’expiration de l’accord multifibres en 2005. Le Salvador a favorisé une ouverture de son économie et amélioré le climat d’investissement en lançant une vague de privatisations s’étendant aux télécommunications, à la distribution d’électricité, aux banques et à la gestion des fonds de pension.
Avec l’adoption du dollar américain comme monnaie en 2001, le Salvador a perdu le contrôle sur la politique monétaire. Toute réponse politique contracyclique de la crise doit se faire par la politique budgétaire, qui est limitée par les exigences législatives et par le niveau déjà élevé de la dette.
Un nouveau modèle de coopération a été mis en place quand le dernier Programme indicatif de coopération est venu à échéance en 2015, et le Salvador est passé de « pays partenaire prioritaire » à « pays à projets ». Depuis 2016, l’exécution de la Coopération bilatérale est assurée par le Gouvernement salvadorien, tandis que le rôle de LuxDev se limite à l’accompagnement et au suivi des projets bilatéraux, ceci à travers le projet SVD/024, (1,8 MEUR pour la période 2016-2024). Ce nouveau modèle de coopération s’inscrit pleinement dans les principes internationaux de l’efficacité de l’aide et permet la mise en œuvre de projets innovants, notamment dans trois domaines suivants :
- l’appui à la politique sociale du Gouvernement ;
- l’appui à la société civile via le «Fondo Concursable», géré par le Gouvernement salvadorien ;
- l’appui à la Coopération Sud-Sud et triangulaire par la réalisation de projets où le Salvador agit soit comme bénéficiaire, soit comme pourvoyeur d’aide et d’expertise à d’autres pays latino-américains.
Comme volet complémentaire aux projets bilatéraux, le Luxembourg soutient également la transparence fiscale et de la lutte contre la corruption, ceci à travers le partenaire de longue date, l’ONG FUNDE (400 000 EUR pour la période 2019-2021), de même que la Commission contre l’Impunité de l’OEA (400 000 EUR pour la période 2020-2022).