Le Sénégal se situe à l’avancée la plus occidentale du continent africain, dans l’océan Atlantique, au confluent de l’Europe, de l’Afrique et des Amériques, et à un carrefour de grandes routes maritimes et aériennes. Le pays est limité au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l’ouest par la Gambie, et par l’Océan Atlantique sur une façade de 500 kilomètres. Dakar, la capitale, est une presqu’île située à l’extrême-ouest.
Le territoire connu aujourd’hui sous le nom de Sénégal a une longue et riche histoire politique et culturelle. Il a longtemps fait partie des anciens royaumes de Ghana et Djolof et a été contesté par le Royaume-Uni, la France, le Portugal et les Pays-Bas avant de devenir une colonie française. Depuis son indépendance en 1960, le Sénégal a été un des pays de l’Afrique les plus stables politiquement, en étant un des seuls pays africains sans coup d’état. Les trois alternances politiques ont été pacifiques. Au pouvoir depuis 2012, le président Macky Sall a remporté un second mandat de cinq ans en février 2019.
Pays plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 mètres d’altitude, sauf à la frontière sud-est vers la Guinée, le Sénégal doit son nom au fleuve (1 700 kilomètres) qui le borde à l'est et au nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. Le fleuve Sénégal forme la frontière avec la Mauritanie et son principal affluent marque les limites avec le Mali. Au centre, le Saloum se jette dans la mer par un long estuaire encombré de mangroves. Ces fleuves sont sujets aux variations saisonnières (saison sèche et saison des pluies), sauf le fleuve Sénégal qui a été aménagé pour permettre l’irrigation de son delta.
La géographie du Sénégal n’est pas très favorable à l’agriculture. En effet, bien que très arrosée au sud, la majeure partie du pays est en zone sahélienne assez sèche. Les cours d’eau sont rares et, combinés au caractère plat du pays et au faible débit des fleuves, cela constitue un sérieux handicap naturel au développement agricole des régions. La pêche, qui fut longtemps un des principaux produits naturels du pays, est en déclin rapide. Néanmoins, le secteur de l’agriculture occupe plus de 50 % de la population active. Le Plan Sénégal Émergent, la stratégie pour la politique économique et sociale du Sénégal à l’horizon 2035, vise, entre autres, à développer le secteur de l’agriculture. Dans ce contexte, le PSE appuie notamment les cultures de riz, d’oignon, d’arachide et de fruits et légumes de contre-saison afin de renforcer la sécurité alimentaire et d’augmenter la quantité d’exportations vers d’autres pays, notamment européens.
Quatre grands groupes ethniques (wolof, halpulaaren, sérère et diolas) composent la population sénégalaise qui est en très grande majorité de confession musulmane. Une langue nationale commune, le wolof, est parlée sur l’ensemble du territoire, ainsi qu’en Gambie. L’enseignement est cependant donné en langue française.
La population sénégalaise est très inégalement répartie entre les 14 régions du pays. La région de Dakar, qui occupe 0,3 % de la superficie, abrite près de 20 % de la population totale. On estime à deux millions le nombre de Sénégalais travaillant à l’extérieur du pays.
Le Sénégal, qui fut un pays prospère, a vu son déclin s’amorcer à partir des grandes sécheresses des années 1970. Le tissu industriel reposait sur les huileries d’arachide, la pêche et dans une moindre mesure le coton. Il s’est effondré avec la chute des cours mondiaux des denrées, la surexploitation des ressources et la transformation des habitudes alimentaires en Europe, principale importatrice des produits sénégalais. Le gouvernement, n’ayant pas pris à temps la mesure de ce déclin, n’a pas mis en place une politique de rechange et de restructuration suffisante. Le secteur informel continue de dominer l’activité économique de la population sénégalaise.
Après avoir vu son économie se contracter de 2,1 % en 1993, le Sénégal fait un revirement important avec une moyenne de croissance réelle du PIB de plus de 5 % par an (1995-2007). En 2009, le pays a été affecté par le ralentissement économique mondial et la croissance du PIB a chuté en dessous de 2 %. Au fur et à mesure des dernières années, la croissance économique a repris à plus de 6 % entre 2014 et 2018. Cette croissance a néanmoins été freinée par la récente crise Covid-19 et les fermetures de frontières, le couvre-feu et la distanciation physique adoptés dans ce contexte. La croissance du PIB a diminué de 6,1% en 2021 à 4,8 % en 2022.
Aujourd’hui, la dynamique de reprise est encore freinée par le conflit en Ukraine, qui diminue la consommation et l’investissement privés en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et d’une incertitude croissante. De plus, le taux de chômage élevé à 22 % continue à inciter des migrants de fuir le Sénégal à la recherche de meilleures possibilités d’emploi en Europe.
Les activités de la Coopération luxembourgeoise au Sénégal ont débuté en 1990 avec la réhabilitation et l’extension de structures sanitaires de l’Hôpital de Saint-Louis. De manière similaire, le premier Programme indicatif de coopération (PIC) entre la République du Sénégal et le Grand-Duché de Luxembourg, signé en janvier 2003, se focalisait sur l’axe géographique Dakar - Saint-Louis. Aujourd’hui, la Coopération luxembourgeoise met en œuvre le PIC IV, qui porte sur la formation professionnelle et technique et la santé dans les régions du Centre et du Nord du pays.
Évolutions des activités au Sénégal (en milliers EUR)
Distribution des déboursements par secteur en 2023
Tous nos projets au Sénégal
Projets en préparation au Sénégal
Code Projet | Titre | Secteurs | Budget Indicatif |
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SEN/036 | Santé et protection sociale | Santé | 34 000 000 EUR |
SEN/037 | Formation professionnelle et technique, employabilité et insertion socio-professionnelle des jeunes et des femmes | Éducation, formation et emploi | 38 250 000 EUR |