La Mongolie est un pays enclavé entre la Chine et la Russie qui compte une population d’environ 3,4 millions d'habitants - avec une tradition de vie nomade ou semi-nomade.
Au cours des 30 dernières années, la Mongolie s'est transformée en une démocratie active, triplant son PIB par habitant depuis 1991. Grâce à ses vastes ressources agricoles, animales et minérales, ainsi qu’à sa population de plus en plus éduquée, les perspectives de développement semblent prometteuses à long terme. En 2022, le taux national de pauvreté de la Mongolie était ainsi de 27,1 %, soit près de 10 % de moins que dix ans auparavant, et ce malgré l’impact important de la pandémie de la COVID-19.
En 2024, le boom des exportations de minerais de la Mongolie a produit des résultats macro-budgétaires positifs pour la deuxième année consécutive. Cependant, la dépendance croissante de la Mongolie à l'égard du secteur minier souligne la nécessité urgente de diversifier l'économie. De plus, une croissance tirée par le charbon exacerbe les problèmes d'un pays déjà parmi les plus touchés par le changement climatique : la Mongolie subit la dégradation de ses sols, les pénuries d'eau et l’augmentation de la fréquence des hivers rigoureux, connus sous le nom de « dzud », qui dévastent les populations de bétail.
En ce qui concerne l'éducation, d’importants progrès ont été réalisés et, désormais, 97 % des enfants sont scolarisés dans le primaire et 98,7 % de la population est alphabétisée. Des efforts essentiels restent cependant à fournir, notamment quant à l'accès et à la qualité de l’éducation préscolaire et de l’éducation secondaire, en particulier pour les enfants des éleveurs ruraux, les enfants handicapés et les enfants issus de familles à faible revenus.
Au niveau sanitaire, la Mongolie est confrontée à une disponibilité limitée de fournitures et d’équipements et à une pénurie de personnel de santé qualifié, en particulier de spécialistes. Cette situation est particulièrement délicate dans les régions rurales où la rétention du personnel qualifié est un défi.
Depuis 2001, la Coopération luxembourgeoise s'est activement impliquée dans le secteur de la santé en Mongolie, notamment pour soutenir les efforts du pays pour contrôler les maladies cardiovasculaires. Celles-ci sont la plus importante cause de mortalité dans le pays en raison, notamment, d'habitudes alimentaires riches en viande et en graisse, d’un mode de vie impliquant de moins en moins d’activités physiques et de la pollution de l’air. Le Luxembourg, à travers plusieurs phases de soutien, a pu contribuer à la réduction significative des décès liés à ces maladies qui représentaient 24,4 % des décès en 2003 et 17,1 % en 2023. La Mongolie étant faiblement peuplée, la prestation de services de santé dans les zones éloignées de la capitale reste un défi essentiel et la mise en place d’un réseau national de télémédecine cardiaque dès 2007, avec le soutien de la Coopération luxembourgeoise, contribue à relever ce défi et permet de soutenir les centres de santé de niveau provincial et communautaire.
Pour assurer une croissance durable et inclusive, la Mongolie devra continuer à renforcer sa gouvernance, développer ses capacités institutionnelles et assurer l'égalité des chances à tous ses citoyens, dans les zones urbaines et rurales.