Pour les pays d’Afrique de l’Ouest, le changement climatique ne constitue pas seulement un problème d’environnement, mais doit être considéré en termes d’enjeux de développement durable.
C’est dans cette optique qu’une session de formation a été organisée par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable, avec l’appui entre du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et du Programme Sénégal-Luxembourg. Elle s’est déroulée du 20 au 23 mai 2014 à Dakar sur le thème : « L’intégration de l’environnement et des changements climatiques dans les processus de planification, budgétisation et de suivi-évaluation au Sénégal ». La formation a été animée par les experts en changement climatique du CILSS venus du Burkina Faso et du Niger, l’expert en environnement venue du siège de LuxDev, le représentant de la Direction du budget au niveau du MEF, et par la conseillère en changement climatique du PNUD.
Ouverture officielle par le Ministre de l’Environnement
M. Mor NGOM, Ministre de l’environnement et du Développement durable (MEDD), en présence de M. Olivier HECQUET Représentant régional de LuxDev et de Mme Maty BA DIAO Représentante du Secrétariat exécutif du CILSS, a procédé à l’ouverture officielle des travaux en ayant, au préalable, salué le bel exemple de synergies entre partenaires techniques concrétisé par cette formation. Dans son allocution le Ministre a remercié la coopération Sénégal-Luxembourg et le CILSS et a abordé les conclusions du 5ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) relatifs aux réchauffements attendus et leurs conséquences néfastes sur les systèmes naturels et humains. Il a en outre exhorté les partenaires à renforcer leurs appuis techniques, financiers, institutionnels pour une meilleure appropriation de l’environnement et des changements climatiques par les politiques de développement national en Afrique.
M. Hecquet a, à son tour, souligné l’importance de cet événement pour la coopération luxembourgeoise dans sa volonté d’encourager les ministères partenaires à être davantage sensibles à la dimension « environnement ».
Pédagogie et participation
Destinée aux principaux cadres responsables de la planification, de la gestion et du suivi-évaluation des Ministères supports et des Ministères techniques, aux élus et à la société civile, cette session de formation a enregistré la présence de 60 participants. Sept modules de formation présentant les étapes successives de l’intégration du changement climatique dans la planification, la budgétisation et le suivi-évaluation ont été dispensés avec pédagogie par des formateurs rompus à la tâche.
Chaque module était composé de volets théoriques et pratiques. Les participants ont pu, à travers les différents exercices de groupe, partagés leur expertise et leurs expériences. Des échanges forts intéressants et riches ont caractérisé ces rencontres.
Des ambassadeurs de l’environnement diplômés !
Les participants ont reçus, au terme des quatre jours de formation, la documentation de l’atelier (sur une clé USB) et une attestation de participation signée par le Ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Pour finir, une feuille de route ayant comme objectif la mise en œuvre des prochaines étapes a été élaborée puisque cet atelier de formation constitue la première étape d’une démarche plus générale, initiée par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable de la République du Sénégal et qui aura pour objectif final l’élaboration d’un plan national d’adaptation aux changements climatiques.
Dans les secteurs de la santé, de l’hydraulique et de l’assainissement, de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, un partenariat sera conduit avec le Programme Sénégal-Luxembourg.
Comme message de clôture, le Directeur de Cabinet du MEDD a invité les participants à être « les meilleurs ambassadeurs de l’environnement dans leurs différents ministères ».
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