Du 21 au 24 mai 2013 s’est tenu à Ouagadougou au Burkina Faso un atelier sous régional de formation/information à la prise en compte environnementale dans les projets et programmes mis en œuvre par la Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso et au Niger.
L’atelier a regroupé quatre jours durant une quarantaine de participants d’horizons différents : acteurs institutionnels nigériens et burkinabè, personnel des projets et programmes LuxDev, architectes, chercheurs, Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Ouagadougou, Siège de LuxDev.
Le Chargé d’Affaires a.i de l’Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Ouagadougou a procédé à l’ouverture de l’atelier en évoquant la vision stratégique du Ministère des Affaires étrangères luxembourgeois en matière de prise en compte environnementale. La présidence a été assurée par le Directeur du Département Expertise et Qualité de LuxDev, la co-présidence par le Représentant régional du Bureau de Ouagadougou et la modération par l’Experte Environnement et Changement climatique de LuxDev.
La finalité de cet atelier était de connaître les règlementations et pratiques en matière environnementale des autorités nationales nigériennes et burkinabè et de LuxDev afin d’identifier les points de convergences et arriver à terme à des normes et pratiques environnementales communes.
Pour ce faire, au cours de séances plénières tenues sur trois jours, les partenaires nationaux et les collaborateurs de LuxDev au Burkina Faso et au Niger se sont familiarisés avec (i) la stratégie de la Coopération luxembourgeoise en matière de prise en compte environnementale, (ii) ses outils développés (procédures « vertes » d’acquisition pour des constructions durables, cahier de charges générales de recommandations environnementales, cahier de charges chantier propre…) et (iii) la traduction sur le terrain à travers la présentation de cas concrets (projet CVE/071 – Centre de formation professionnelle en Energies renouvelables et Maintenance industrielle). Les partenaires nationaux n’ont pas été en reste et ont également pu présenter à l’assistance puis échanger et débattre avec elle sur (i) les stratégies nationales existantes pour la prise en compte environnementale, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et agricole (ii) la prise en compte environnementale dans la réglementation des marchés publics (iii) les travaux de recherche en cours en Afrique de l’ouest sur l’adaptation au changement climatique dans le secteur agricole essentiellement. Enfin, l’expérience burkinabè en matière d’infrastructures bioclimatiques a été largement partagée avec l’ensemble des participants grâce au concours de deux architectes et d’un cadre d’entreprise de Bâtiments-Travaux publics.
Les nombreux échanges et débats lors des séances plénières ont permis d’identifier trois thématiques de travail (1. Formulation, conception, études d’impact environnemental ; 2. Mise en œuvre de l’intégration environnementale ; 3. Prise en compte environnementale dans les marchés publics d’infrastructures) sur lesquelles se sont penchés les participants.
Exercice qui a permis d’identifier un certain nombre de convergences en termes d’outils et procédures, entre les partenaires nationaux et LuxDev, et de formuler de recommandations pour aller plus loin.
Le dernier jour de l’atelier a été consacré à une visite de sites d’infrastructures bioclimatiques aux environs de Ouagadougou (école, logement, centre de formation, espace arts et métiers..) et des ouvriers travaillant avec des matériaux locaux. Véritable temps fort de l’atelier, cette visite de terrain a fait suite à la diffusion d’un documentaire sur l’utilisation des matériaux locaux pour des constructions durables et respectueuses de l’environnement au Burkina Faso diffusé aux participants la veille.
Dans un contexte où les interventions de la Coopération luxembourgeoise s’inscrivent de plus en plus dans une approche programme
ou sectorielle
visant un alignement aux procédures nationales des pays partenaires, en droite ligne de la Déclaration de Paris (2005) et plus récemment le Partenariat de Busan (2008), convergence
aura été sans nul doute le mot clé de cet atelier. Le Directeur du Département Expertise et Qualité de LuxDev l’a rappelé lors de la clôture de l’atelier en évoquant la nécessaire intensification du dialogue entre autorités nationales et bailleurs pour arriver à une convergence en termes de normes et procédures conduisant à un avenir où seules les normes et procédures du pays partenaires, garantissant aux fournisseurs de coopération au développement un haut degré de conformité environnementale, sont utilisées pour l’exécution de projets et programmes de développement.
Pour finir, le Bureau régional de LuxDev à Ouagadougou s’est engagé à compenser le carbone émis par la tenue de cet atelier (déplacement des participants) via le projet BKF/015 – Second Inventaire forestier national.
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