D4D Hub - Le numérique au service de l'agriculture
Les 07 et 08 mai derniers s'est tenu le Forum sur l’agriculture numérique à Dakar, financé par le projet « AU-EU D4D Hub » qui fait partie du « D4D Hub », une initiative mondiale de l'Union européenne pour mobiliser des partenariats afin de créer un avenir numérique durable. Le D4D Hub promeut l’utilisation du numérique pour accompagner, améliorer et booster les entrepreneurs évoluant dans le secteur agricole.
Au Sénégal, le projet « AU-EU D4D Hub » est mis en œuvre par LuxDev en partenariat avec la Délégation à l'entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes - DER/FJ.
Le forum, de deux jours, sur l'agriculture numérique a été présidé par Mme Mame Aby SEYE, déléguée générale de la DER/FJ, en présence du représentant du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, du représentant résident de LuxDev, des partenaires de mise en œuvre Deloitte, CTIC, Concree, de l'entreprise WIDE ANDCO venue du Luxembourg, ainsi que des institutions de microfinance PAMECAS du Bénin
et du Burkina Faso. Enfin, et non des moindres, les bénéficiaires des appuis, à la fois du Programme sécurité alimentaire (PRSA), financé par la Coopération luxembourgeoise et mis en œuvre par la DER, et du D4D Hub ont pu se présenter et exposer leurs produits et solutions innovantes en faveur de la sécurité alimentaire.
La parole aux bénéficiaires
Une séance de présentation des produits et solutions des bénéficiaires a eu lieu lors de la première journée du Forum afin de donner un aperçu de l’impact de l’accompagnement du programme D4D Hub. À travers les formations en marketing digital et d'accès au marché, les agripreneurs ont pu accéder à une nouvelle cible et augmenter leurs productions. C’est le cas pour :
- Barham FAYE de « Sante Yalla Green Tea » qui produit du thé, du café et des infusions, à base d’une plante aux multiples bienfaits, le Mbant Maré en wolof ou Cassia Occidentalis ;
- Mouhamadou Talibé KANE de « Kër JUR - GI », spécialisé dans l’élevage particulièrement dans la production d’œufs et de poulets de chair à Richard-Toll ;
- Souleymane DIOUF de « Siniig élevage » qui fait de l’élevage de bovins et de la vente de viande ;
- Papa SOUMAH de « Sgsd » qui transforme et commercialise les noix d’anacarde ;
- Khady CISS de « UTAN » spécialisée dans la transformation de céréales locales en farine et pâtisseries.
Pour accompagner les agriculteurs vers la transformation numérique, deux des entreprises tech ont présenté leurs solutions pour une agriculture durable :
- Adja DIOP de « SOTILMA » offre un service de comptage et d’utilisation d’eau via une application qui peut être utilisée sans ou avec connexion et qui affirme qu'« on ne connaît la valeur de l’eau que lorsque le puits est sec » ;
- Moustapha KEBE de « Keblink » propose des solutions technologiques pour simplifier la chaîne de transport.
Ces quelques présentations ont permis de donner une vue d’ensemble sur le parcours offert par le programme et en montrer les résultats.
L'écosystème agritech en marche !
Durant le forum, trois thèmes majeurs ont pu être discutés dans le cadre de workshops :
- l’accès aux technologies numériques dans l'agriculture ;
- l’application des technologies numériques dans l’griculture ;
- la collaboration entre les sociétés luxembourgeoises/européennes et sénégalaises dans le domaine de l'agriculture numérique.
Les échanges des différents groupes de travail ont relevé plusieurs contraintes pour le secteur, notamment le coût élevé d’accès aux services de technologies numériques, la méconnaissance de l’existence des applications pour la plupart des agriculteurs, la difficulté d'accès aux plateformes dédiées, le faible taux d’alphabétisation et d’éducation au digital, le manque d’initiatives de transfert de technologies, le manque d’informations sur les tendances et exigences des marchés internationaux, etc.
Il en est ressorti de nombreuses recommandations et propositions pour la co-création d’un écosystème agricole solide et pertinent, qui lie tous les maillons de la chaîne de valeur aux nouvelles technologies.
Cela passe notamment par le renforcement de l’accompagnement technique et financier des entrepreneurs agricoles et des start-up, la facilitation de l’accès à l’information et aux services numériques, ainsi que la sensibilisation des agriculteurs sur les avantages des TIC pour une meilleure concurrence et compétitivité.
D'autres solutions ont été préconisées, telles que la mise en œuvre de la stratégie nationale des données et de l’intelligence artificielle, l’investissement dans les infrastructures et outils de communication (réseaux mobiles, internet haut débit, etc.), le transfert de technologies et de compétences, le réseautage, ainsi que la classification et le référencement des entreprises agricoles.
Ces mesures contribueront à pallier aux différentes contraintes énumérées, à renforcer les initiatives et pérenniser les activités des secteurs agricoles du Sénégal et du Luxembourg.
© DER/FJ
Ce forum a été organisé dans le cadre du projet AU-EU D4D Hub qui est cofinancé par l'Union européenne et mis en œuvre conjointement par Enabel, GIZ, MFA Estonia, e-GA, ITL, AFD, Expertise France et LuxDev. Cette publication a été réalisée avec le soutien financier de l'Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité de LuxDev et ne reflète pas nécessairement les opinions de l'Union européenne.
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