Journée internationale de l’éducation
Le 24 janvier célèbre la Journée internationale de l’éducation qui met en lumière, cette année, l’importance d’« apprendre pour une paix durable ». Comme le soulignent les Nations unies, « les fondements de sociétés plus pacifiques, plus justes et plus durables sont en effet assurés par l'éducation. Face à une intensification des changements climatiques, de l'érosion démocratique, des inégalités persistantes, de la discrimination croissante, des discours de haine, de la violence et des conflits à l'échelle mondiale, l'éducation apparaît comme un outil puissant pour relever et prévenir ces défis à l'avenir ».
L’appui à l’éducation en situation d’urgence est l’un des axes d’interventions de la Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso, notamment via le Programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation. À travers ce programme mis en œuvre par LuxDev de 2022 à 2026, la Coopération luxembourgeoise vise à renforcer la capacité de résilience du système éducatif burkinabè, confronté à de nombreuses difficultés, accentuées encore par la crise sécuritaire que traverse le pays.
Depuis 2015, l'indice de vulnérabilité du secteur de l’éducation a augmenté dans 11 des 13 régions du Burkina Faso. La crise que connaît le pays a entraîné la fermeture de 5 330 écoles en raison d’attaques contre les établissements d’enseignement, de violences contre les enseignants, d’interruption des activités d’apprentissage et d’abandon forcé des classes par des enseignants. Cette situation a affecté 820 865 élèves, dont 396 716 filles et 23 955 enseignants.
Parmi les conséquences directes de cette crise, nous pouvons citer :
- l’augmentation du taux de déperdition scolaire au niveau national ;
- une déscolarisation massive des élèves ;
- un déplacement des populations, notamment rurales ;
- une diminution de la qualité de l'éducation ;
- une aggravation des inégalités préexistantes et une réduction de l'accès à l'éducation pour certains groupes sociaux.
Dans ce contexte, la résilience du système éducatif a été mise à rude épreuve.
Maintenir une éducation de qualité et équitable en situation d'urgence
Le programme, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) et des ONG (inter-)nationales partenaires, vise à assurer la continuité d’une éducation de qualité, inclusive et équitable, malgré le contexte difficile.
Le programme apporte un appui à l’éducation en situation d’urgence en renforçant les capacités des établissements d'accueil des élèves déplacés internes. Grâce à cet accompagnement, 190 établissements d’apprentissage temporaire ont été construits en 2023. Ces abris, qui respectent les normes minimales de protection, peuvent être construits en un mois pour répondre aux besoins urgents. Ils ont permis à 95 400 élèves de zones à fort défi sécuritaire de poursuivre leur scolarité. 86 enseignants ont également été formés afin de répondre aux besoins spécifiques des élèves déplacés internes ayant subi des chocs émotionnels. Cette intervention a contribué à améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage, au profit des élèves.
De nouveaux appuis en 2024
En 2024, l’appui à l’éducation en situation d’urgence va se poursuivre. En particulier, l’offre éducative en périphérie des grandes villes du pays, qui connaissent un accroissement important de population, va être augmentée. La réponse rapide repose sur des constructions adaptées aux conditions locales et à l’urgence (constructions préfabriquées, construction durables et constructions semi-finies).
Aussi, le programme bénéficie cette année d’un financement complémentaire de 3 MEUR du Grand-Duché de Luxembourg afin de soutenir les dispositifs de cantines scolaires. Une alimentation saine, équilibrée et en suffisance est en effet la condition sine qua non du maintien des élèves à l’école. Dans une synergie d’action, le projet Riposte globale/Sécurité alimentaire au Burkina Faso œuvre également pour une dotation de vivres aux cantines scolaires.
Enfin, le programme aide à la mise en place d’un projet pilote de fichier national, dans le but d'assurer un meilleur suivi du cursus scolaire des élèves et de favoriser la maîtrise des effectifs, en vue d’une meilleure planification de l'éducation. Les acteurs du ministère ont également bénéficié d’une formation sur la mise en place d'une plateforme intégrée pour l'inscription des élèves.
Le programme BKF/025 - Appui au Plan sectoriel de l’éducation et de la formation est financé par le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
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