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Aide

BKF/025
Programme d’appui pour la mise en oeuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation

Information

Bureau pays de LuxDev
Bureau Burkina Faso

Secteur
Éducation, formation et emploi
Agence d'exécution partenaire
Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation
PIC 3
2017 - 2021

Période d'exécution
Mai 2018 - Décembre 2025
Durée totale
92 mois

Budget total
4 232 200 000 EUR
Répartition des contributions
  • Gouvernement luxembourgeois
    46 200 000 EUR
  • Contribution nationale
    3 990 000 000 EUR
  • Autres bailleurs
    190 000 000 EUR
  • UE
    6 000 000 EUR

Videos

  • 20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso

    20ans de Coopération Luxembourgeoise au Burkina Faso

  • 20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Environnement

    20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Environnement

  • 20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Formation

    20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Formation

  • 20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Technologie

    20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Technologie

Notes sectorielles

Fiches projets

Le développement du système éducatif burkinabè fait depuis longtemps l’objet de planification de long terme. Si le système éducatif a connu une augmentation non négligeable des effectifs à tous les niveaux d’enseignements au cours des 15 dernières années, améliorant ainsi la couverture scolaire, cette dynamique positive est encore loin de couvrir toute la demande sociale potentielle exprimée à travers la population scolarisable.

Au-delà de la couverture scolaire à améliorer nécessairement, c’est surtout aux problèmes de rétention aux différents niveaux d’enseignements auxquels il faut s’attaquer pour y parvenir. Tenant compte de cette situation et à la faveur de l’élaboration de son nouveau référentiel de développement à savoir le Plan national de développement économique et social (PNDES) sur la période 2016-2020, le Burkina Faso a renouvelé, en juillet 2017, sa planification sectorielle sur la période 2017-2030 avec en perspective, l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) en matière d’éducation et de formation.

L’éducation, l’enseignement technique et la formation professionnelle faisant partie des secteurs de concentration du 3ème Programme indicatif de coopération entre le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, il a été convenu d’apporter un appui à la mise en œuvre du PSEF sur la période 2018-2020 à travers le BKF/025. Le cadre logique et les objectifs de cet appui sont alignés sur ceux du PSEF. L’appui est articulé autour de deux composantes à savoir :

Une contribution au compte d’affectation spéciale du trésor (CAST) : cette composante vise à appuyer la mise en œuvre des plans d’actions annuels du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) sur base des politiques et orientations stratégiques du PSEF et, selon les modalités de décaissement définies dans le Protocole de financement commun signé entre le gouvernement du Burkina Faso et les partenaires techniques et financiers (PTF) du CAST. Le CAST en tant que modalité de financement de l’éducation est une réponse concrète aux engagements de la Déclaration de Paris sur l’alignement et l’efficacité de l’aide. Il est intégré dans la loi de finances sous la forme d’un budget en recettes et dépenses isolé du budget général. Au-delà des modalités d’allocation des ressources financières, le fonctionnement du CAST promeut également l’approche sectorielle auprès du MENA et des PTF en favorisant un dialogue politique et technique sur les thématiques sectorielles essentielles et le suivi des performances du secteur.

L’appui au renforcement des capacités : il s’agit d’un appui à la gestion du secteur de l’éducation et de la formation par les technologies de l’information et de la communication. Il vise l’amélioration de la gestion des ressources humaines et contribuera également à améliorer le suivi de l’évolution du cursus scolaire de chaque élève dans tous les cycles à travers un identifiant unique, ainsi que l’amélioration de la qualité des statistiques scolaires. A terme, l’objectif est de disposer d’une plateforme intégrée de suivi du cursus scolaire des élèves, de la gestion du personnel et des statistiques scolaires afin d'améliorer la qualité des processus de traitement des informations tout en évitant les erreurs humaines et d'obtenir des gains en termes de temps et de ressources financières.

La mise en œuvre du BKF/025 ne fait pas l’objet d’un dispositif spécifique de gestion. En termes de coordination, il s’agit de s’aligner sur le dispositif existant au niveau national. Pour cela, la Coopération luxembourgeoise participera de façon active aux instances de pilotage et de suivi de la mise en œuvre du PSEF.

Il s’agit principalement :

  • du cadre sectoriel de dialogue qui est l’organe de suivi et d’évaluation du PSEF;
  • du cadre partenarial qui organise le dialogue entre le gouvernement et les PTF de l’enseignement de base;
  • de la mission conjointe de suivi qui réalise un suivi approfondi de l’évolution du secteur éducatif de base et secondaire et formule des recommandations et orientations pour une mise en œuvre efficiente du plan d’actions de l’année en cours.

Dernières nouvelles

  • BURKINA FASO - Plus de 200 000 élèves enregistrés à Boussé et Tenkodogo

    Publié le 13 Mai 2024    Par Roseline BAYILI   FR

    La phase pilote du projet « Fichier d’identifiant unique des élèves au Burkina Faso » (FIUE-BF) s'est achevée en février 2024. Ce projet vise à créer un système d'identification unique pour chaque élève, permettant un suivi précis de leur parcours scolaire à travers le pays.

    La Coopération luxembourgeoise, via le Programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation, a soutenu le ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales dans la mise en œuvre de la phase pilote du projet FIUE-BF. Avec un budget de 320 777 404 FCFA (environ 489 022 EUR), l'objectif est de fournir aux acteurs du système éducatif un fichier national fiable et des données statistiques précises sur le parcours scolaire de chaque élève.

    Mise en œuvre et résultats de la phase pilote

    La phase pilote, lancée en avril 2022, a concerné les provinces de Boulgou et Kourwéogo, où plus de 200 000 élèves ont été enregistrés dans les communes de Boussé et Tenkodogo. Elle a impliqué la création d'un fichier des élèves du primaire, du post-primaire et du secondaire dans les deux provinces concernées, ainsi que la production de cartes d'identité scolaires pour les élèves en classes d'examen.

    Malgré des défis tels que l'insuffisance d'équipements d'enrôlement et les problèmes de connectivité internet, la phase pilote a produit des résultats très encourageants, avec une forte adhésion des acteurs et la production de milliers de cartes d'identité scolaires :

    • pour l'année scolaire 2022-2023, la plateforme FIUE-BF a enregistré 202 812 élèves des écoles/établissements des zones pilotes ;
    • au total, 18 699 élèves (99,6 %) du primaire et 10 610 élèves (98,2 %) du post-primaire et secondaire ont été enrôlés ;
    • à la date du 31 décembre 2023, 5 463 cartes d'identité scolaires ont été produites pour des élèves de CM2 et de 3e dans les provinces de Boulgou et Kourwéogo.

    À la rencontre de bénéficiaires à Boussé

    Les bénéficiaires rencontrés sur place nous ont fait part de leur satisfaction quant au projet.

    Sié Palé, directeur provincial de l’Éducation préscolaire, primaire et non formelle du Kourwéogo

    « C’est un projet très pertinent en ce sens qu’il va contribuer à la fiabilité de plusieurs données… Le fichier va amener chaque acteur, de la base jusqu’au niveau décisionnel, à être plus regardant sur tout ce qui se passe dans les écoles. Il ne suffit plus de demander des statistiques et d’attendre qu’on nous les communique. Si le fichier est finalisé, chacun, à un niveau donné, pourra y accéder. Par exemple, si nous adressons la demande au service de la planification, en un clic, on sait qui est où. Cela permet donc à tous les acteurs de la chaîne de jouer leur partition et d’avoir un regard d’ensemble sur toutes les structures éducatives, surtout en ce qui concerne les élèves et apprenants. »

    Gansoré Victor, élève en classe de 3e au collège

    « Je suis content de recevoir ma carte d’identité scolaire. Elle me permettra d’aller et composer à l’examen. Je peux également voyager avec cette carte, ce qui est un fait très positif pour moi. Je remercie les initiateurs de cette carte. »  

    Le processus continue, et à l’instar de ces élèves, ceux des régions du Kouritenga, de Kourpélgo, de Ganzourgou et de l’Oubritenga, obtiendront bientôt leur carte d’identité solaire, selon la stratégie de mise en œuvre progressive qui est fonction des ressources disponibles et de l’évolution de la situation sécuritaire du pays.

    Le programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation est financé par le Burkina Faso, le Grand-Duché de Luxembourg et l'Union européenne, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

  • BURKINA FASO - M. George TERNES et une équipe du MAEE en visite de travail au Burkina Faso

    Publié le 19 Février 2024    Par Roseline BAYILI   FR

    Une délégation composée d’une équipe du ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur (MAEE) et de l'Ambassadeur du Luxembourg au Burkina Faso, M. Georges TERNES, résidant au Sénégal, a effectué une visite de travail à Ouagadougou du 12 au 14 février 2024. Cette mission a été marquée par des échanges fructueux avec des bénéficiaires, les autorités du Burkina Faso et les équipes mobilisées par cette coopération efficace. 

    Les membres de la délégation ont visité deux sites d’intervention du programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation : l’école Loumbila B située dans la commune de Loumbila et le lycée municipal de Barogo qui se trouve à la périphérie est de Ouagadougou.

    Dans le cadre de l’éducation en situation d’urgence et des efforts visant à garantir l’accès et le maintien à l’école des enfants déplacés internes, ces établissements ont bénéficié d’un important soutien. Les élèves de l’école de Loumbila ont ainsi bénéficié d’une distribution de rations alimentaires et de kits scolaires et de dignité. À Barogo, c’est un bloc de trois salles de classe en préfabriqué qui est actuellement en construction afin d’augmenter la capacité d’accueil du lycée et de répondre à l’arrivée massive d’enfants déplacés internes*.

    Les échanges lors de ces visites ont permis d’aborder les conditions d’apprentissage et de travail ainsi que la résilience des acteurs sur le terrain. Les écoles soutenues ont exprimé leur reconnaissance envers la Coopération luxembourgeoise, soulignant l’importance des appuis délivrés dans le contexte de crise sécuritaire qui sévit au Burkina Faso depuis 2015.

    La délégation a également visité le centre de formation « Sainte Louise », soutenu par le programme d'appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels - APOSE afin de relever le niveau de son plateau technique et de ses formations. L’ambition du programme est de répondre à la nécessité de former et qualifier des jeunes afin de renforcer leur employabilité à court terme et de favoriser leur insertion socio-économique, tout en répondant aux besoins du marché. Les centres privés de formation professionnelle ont, à ce titre, un rôle essentiel à jouer. Au total, 21 centres ont été sélectionnés pour bénéficier d’investissements.

    Cette visite et ces initiatives témoignent de l’engagement constant de la Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso, en vue de soutenir l’éducation et la formation, créant ainsi les conditions pour un avenir professionnel prometteur pour tous les Burkinabés.

    * Pour contribuer à répondre à l’accroissement important de population, la Coopération luxembourgeoise entend augmenter l’offre éducative en périphérie des grandes villes du pays. Il est notamment prévu de réaliser 30 écoles en préfabriqué à Ouagadougou et Koudougou. Chaque école est constituée d’un bloc de trois salles de classe, d’un magasin, d’un bureau pour les enseignants et d’un bloc de quatre latrines. Le choix des préfabriqués permet d’offrir une réponse rapide, durable, de qualité et adaptée aux conditions locales. La construction de ces nouvelles salles de classe permettra d’améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage des élèves dans les établissements bénéficiaires.

    Le programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation est financé par le Burkina Faso, le Grand-Duché de Luxembourg et l'Union européenne, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

    Le programme d'appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels - APOSE est financé par le Grand-Duché de Luxembourg, le Burkina Faso, l’Agence française de développement, la Suisse, l’Autriche et Monaco, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

  • Journée internationale de l’éducation

    Publié le 24 Janvier 2024    Par Roseline BAYILI   FR

    Le 24 janvier célèbre la Journée internationale de l’éducation qui met en lumière, cette année, l’importance d’« apprendre pour une paix durable ». Comme le soulignent les Nations unies, « les fondements de sociétés plus pacifiques, plus justes et plus durables sont en effet assurés par l'éducation. Face à une intensification des changements climatiques, de l'érosion démocratique, des inégalités persistantes, de la discrimination croissante, des discours de haine, de la violence et des conflits à l'échelle mondiale, l'éducation apparaît comme un outil puissant pour relever et prévenir ces défis à l'avenir ».

    L’appui à l’éducation en situation d’urgence est l’un des axes d’interventions de la Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso, notamment via le Programme d’appui pour la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation. À travers ce programme mis en œuvre par LuxDev de 2022 à 2026, la Coopération luxembourgeoise vise à renforcer la capacité de résilience du système éducatif burkinabè, confronté à de nombreuses difficultés, accentuées encore par la crise sécuritaire que traverse le pays.

    Depuis 2015, l'indice de vulnérabilité du secteur de l’éducation a augmenté dans 11 des 13 régions du Burkina Faso. La crise que connaît le pays a entraîné la fermeture de 5 330 écoles en raison d’attaques contre les établissements d’enseignement, de violences contre les enseignants, d’interruption des activités d’apprentissage et d’abandon forcé des classes par des enseignants. Cette situation a affecté 820 865 élèves, dont 396 716 filles et 23 955 enseignants.

    Parmi les conséquences directes de cette crise, nous pouvons citer :

    • l’augmentation du taux de déperdition scolaire au niveau national ;
    • une déscolarisation massive des élèves ;
    • un déplacement des populations, notamment rurales ;
    • une diminution de la qualité de l'éducation ;
    • une aggravation des inégalités préexistantes et une réduction de l'accès à l'éducation pour certains groupes sociaux.

    Dans ce contexte, la résilience du système éducatif a été mise à rude épreuve.

    Maintenir une éducation de qualité et équitable en situation d'urgence

    Le programme, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) et des ONG (inter-)nationales partenaires, vise à assurer la continuité d’une éducation de qualité, inclusive et équitable, malgré le contexte difficile.

    Le programme apporte un appui à l’éducation en situation d’urgence en renforçant les capacités des établissements d'accueil des élèves déplacés internes. Grâce à cet accompagnement, 190 établissements d’apprentissage temporaire ont été construits en 2023. Ces abris, qui respectent les normes minimales de protection, peuvent être construits en un mois pour répondre aux besoins urgents. Ils ont permis à 95 400 élèves de zones à fort défi sécuritaire de poursuivre leur scolarité. 86 enseignants ont également été formés afin de répondre aux besoins spécifiques des élèves déplacés internes ayant subi des chocs émotionnels. Cette intervention a contribué à améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage, au profit des élèves.

    De nouveaux appuis en 2024

    En 2024, l’appui à l’éducation en situation d’urgence va se poursuivre. En particulier, l’offre éducative en périphérie des grandes villes du pays, qui connaissent un accroissement important de population, va être augmentée. La réponse rapide repose sur des constructions adaptées aux conditions locales et à l’urgence (constructions préfabriquées, construction durables et constructions semi-finies).

    Aussi, le programme bénéficie cette année d’un financement complémentaire de 3 MEUR du Grand-Duché de Luxembourg afin de soutenir les dispositifs de cantines scolaires. Une alimentation saine, équilibrée et en suffisance est en effet la condition sine qua non du maintien des élèves à l’école. Dans une synergie d’action, le projet Riposte globale/Sécurité alimentaire au Burkina Faso œuvre également pour une dotation de vivres aux cantines scolaires.

    Enfin, le programme aide à la mise en place d’un projet pilote de fichier national, dans le but d'assurer un meilleur suivi du cursus scolaire des élèves et de favoriser la maîtrise des effectifs, en vue d’une meilleure planification de l'éducation. Les acteurs du ministère ont également bénéficié d’une formation sur la mise en place d'une plateforme intégrée pour l'inscription des élèves.

    Le programme BKF/025 - Appui au Plan sectoriel de l’éducation et de la formation est financé par le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

  • BURKINA FASO - Les conditions d'apprentissage des élèves déplacés internes améliorées

    Publié le 27 Novembre 2023    Par Roseline BAYILI   FR

    Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso subit des attaques terroristes sur la majeure partie de son territoire. Cette crise affecte considérablement le secteur de l’éducation. Le dernier rapport du Secrétariat technique de l'éducation en situation d'urgence (ST-ESU), du 6 octobre 2023, fait état de 6 149 établissements scolaires fermés, affectant 1 041 681 élèves et 31 004 enseignants.

    En collaboration avec le ST-ESU, le programme d’appui pour la mise en oeuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation contribue à apporter des solutions adaptées.

    Une approche de résilience a été mise en œuvre afin de maintenir les élèves déplacés internes à l’école. Des espaces temporaires d’accueil, équipés, ont ainsi été créés dans les régions du Centre, du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun, considérées comme principales zones de repli. Les populations déplacées internes et les communautés hôtes sont les principaux bénéficiaires de ces ouvrages.

    En 2023, grâce aux efforts combinés du ST-ESU et de ses partenaires, de nombreux élèves déplacés internes ont pu continuer leurs apprentissages malgré la situation d’urgence.

    Le programme BKF/025 - Appui au Plan sectoriel de l’éducation et de la formation est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

  • BURKINA FASO - Rapport de la mission conjointe de LuxDev et du ST-ESU dans la région du Centre-Nord (ville de Kaya)

    Publié le 8 Juillet 2022    Par Sébastien Lambalot, Drissa Minougou   FR

    Le mercredi 15 juin 2022, une mission conjointe du Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) et de LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, s’est rendue à Kaya, dans la province du Sanmatenga (région du Centre-Nord).

    L’objectif principal de cette mission était de recenser les initiatives développées pour résorber les difficultés auxquelles est confronté le système éducatif à la suite de la crise sécuritaire et de mesurer l’impact des ressources allouées par les partenaires techniques et financiers pour y répondre.

    Rencontre avec le directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle

    À l’arrivée à Kaya, et conformément à l’agenda établi, la mission a d’abord rendu visite au directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Centre-Nord, Monsieur Moumini OUEDRAOGO.

    Après une brève présentation des membres de la mission, le directeur provincial a, au nom de Monsieur le directeur régional, absent, souhaité la bienvenue à la délégation et à son directeur général, Monsieur Gaston SCHWARTZ.

    Après avoir fait le point sur les interventions et réalisations des partenaires, la mission a voulu en savoir plus sur certains points à travers les questions suivantes :

    • le nombre d’élèves déplacés internes dans la province ;
    • le nombre global d’élèves dans la province avant la crise ;
    • les éventuels sites de construction de classes complémentaires ;
    • la gestion des enseignants traumatisés par les exactions terroristes ;
    • l’efficacité des ONG/associations de développement dans la province.

    Visite de l’école de Koulgrin Louda

    La délégation, renforcée par l’équipe de la direction provinciale, a mis le cap sur le site de l’école de Koulgrin Louda E, dans la circonscription d’éducation de base de Kaya.

    La délégation a été accueillie par Monsieur Souleiman SORE, Chef de circonscription d’éducation de base de Kaya. À ses côtés se trouvaient le directeur de l’école, l’équipe enseignante, l’association des pères des élèves, l’association des mères des élèves et de nombreux élèves, malgré la fin des activités d’enseignement.

    Monsieur Julien SAWADOGO, directeur de l’école de Koulgrin Louda, a pris la parole afin de présenter sommairement sa structure, en termes de personnel, d’effectif des élèves, des acquis et des difficultés rencontrées. L’absence d’une clôture, l’unique forage pour tout le bloc scolaire qui compte trois écoles de six classes chacune et le fonctionnement discontinu de la cantine constituent les principales difficultés relevées par Monsieur SAWADOGO.

    Il faut noter que l’école de Koulgrin Louda présente un effectif de 479 élèves, dont 140 élèves déplacés internes pour l’année scolaire en cours.

    Élèves déplacés internes © LuxDev | Drissa Minougou

    À la suite du directeur de l’école, les représentants des bureaux de l’association des parents d’élèves ont exprimé leur gratitude vis-à-vis de tous les partenaires qui œuvrent quotidiennement pour le fonctionnement de leur école. Ils ont également félicité le corps enseignant pour son abnégation dans le travail quotidien. Pour finir, ils ont traduit en doléances l’ensemble des difficultés énumérées par le directeur de l’école, à savoir :

    • la réalisation d’une clôture pour l’école ;
    • la mise en place d’un second point d’eau ;
    • la dotation en vivres durant toute l’année scolaire, avec l’octroi de ration sèche aux élèves déplacés internes.

    Pour clore la série d’entretiens, le personnel enseignant a été reçu par la mission. Les enseignants ont insisté sur les difficultés d’intégration des élèves déplacés internes qui, le plus souvent, sont stigmatisés par les élèves hôtes. Ils ont aussi signalé le niveau un peu faible de certains élèves déplacés internes ainsi que le fonctionnement intermittent de la cantine scolaire, qui constitue un handicap majeur pour le bon déroulement des cours.

    À la suite de cette visite, on ne peut que constater les difficultés auxquelles les élèves sont confrontés. Les salles de classes sont surchargées car les effectifs ont presque triplé. De plus, les vivres pour la cantine ne suffisent plus à nourrir correctement tous les élèves et le sureffectif risque de nuire aux conditions d’apprentissage. C’est pourquoi la Coopération luxembourgeoise doit continuer à poursuivre/maintenir ses efforts dans le secteur de l’éducation et de l’employabilité des jeunes, et plus particulièrement dans l’éducation en situation d’urgence dans les zones à fort défi sécuritaire.

    À l’issue de chaque entretien, les membres de la mission, chacun en fonction de sa spécialité et de son expérience, ont prodigué des conseils aux acteurs de l’école visitée.

    Passage chez TECO2

    Sur le chemin de retour, la délégation a fait un arrêt dans les locaux TECO2 de la commune rurale de Saaba. TECO2 est une entreprise spécialisée dans la fabrication de tables-bancs écologiques.

    L’objectif de cette visite était de s’enquérir des conditions et du rythme de production des tables-bancs, en vue d’une commande au profit des écoles de repli des élèves déplacés internes. La mission a porté un intérêt particulier au travail accompli par cette jeune structure.

    Des besoins urgents

    De façon générale, la mission s’est bien déroulée dans le chef-lieu de la région du Centre-Nord et l’objectif qui lui était assigné est atteint. En effet, cette mission a permis de toucher du doigt la réalité du terrain et, surtout, d’identifier les besoins pressants de la communauté éducative (salles de classe amovibles, tables-bancs, fournitures scolaires, vivres pour la cantine scolaire).

    Nous retenons de cette mission que la situation des élèves déplacés internes dans la ville de Kaya est à suivre de près et que les écoles hôtes ont besoin d‘un accompagnement pour une prise en charge intégrale des élèves.

    Salle de classe © LuxDev | Drissa Minougou

    Le programme d’appui au plan sectoriel de l’éducation et de la formation - BKF/025 est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

  • BURKINA FASO - Les Partenaires techniques et financiers mutualisent leurs ressources avec 28.3 MEUR pour booster la formation professionnelle

    Publié le 24 Octobre 2019    Par Josaphat MILLOGO   FR

    Le lundi 21 octobre 2019 a eu lieu à Ouagadougou la cérémonie de signature du protocole bilatéral et du protocole de financement commun de l’appui conjoint des Partenaires techniques et financiers à la mise en œuvre de la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) au Burkina Faso.

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    Suite à un précédent appui au secteur de la formation professionnelle, mis en œuvre de 2012 à 2018, cinq Partenaires techniques et financiers à savoir, le Luxembourg, l’Agence française de Développement, l’Autriche, la Suisse, et la Principauté de Monaco, se sont engagés dans un nouveau programme pour soutenir la formation professionnelle au Burkina Faso.

    Ces cinq Partenaires s’engagent à mobiliser la somme de 28.3 MEUR sur la période 2019-2024,  pour booster la formation professionnelle au Burkina Faso. La contribution du Luxembourg à ce nouvel appui est de 13 MEUR. Le gouvernement burkinabè contribuera pour sa part avec 13.7 MEUR.

    L’objectif visé par l’appui consiste à améliorer l’accès à l’enseignement et la formation techniques et professionnels, en améliorant la qualité et en renforçant son pilotage.

    Les grandes orientations du programme portent sur :

    • la réalisation d’actions de formation qualifiante et certifiante, à forte employabilité et plutôt de courte durée ;
    • l’appui à la décentralisation fonctionnelle et territoriale de la formation professionnelle ; et
    • le développement des partenariats avec le secteur privé.

    Les différents acteurs impliqués vont ainsi bénéficier d’importants appuis en matière de renforcement des capacités.

    La cérémonie de signature, présidée par Mme Paulette Lenert, Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire du Luxembourg, et M. Lassané Kaboré, Ministre des Finances du Burkina a également bénéficié de  la participation de nombreuses personnalités dont le Ministre burkinabè en charge de la formation professionnelle, l’Ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, le Directeur général de LuxDev, l’Agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement ainsi que les chefs des Coopérations ou d’agences autrichienne, la française et Suisse.  

  • BURKINA FASO - L’alphabétisation dans l’univers carcéral : une contribution à la réintégration des détenus dans la société

    Publié le 8 Septembre 2019    Par Josaphat Millogo   FR

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    A la faveur d’un projet de développement financé par les Gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg et du Burkina Faso à l’Ouest du Burkina Faso, la requête d’un opérateur en alphabétisation (association) a été agréée pour l’ouverture d’un centre d’alphabétisation de fortune dans une maison d’arrêt et de correction communément appelée prison civile. Ce centre a accueilli une trentaine de détenus pour des sessions d’alphabétisation. Ces sessions ont été consacrées à l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et au calcul en langue nationale dioula ainsi qu’à la reconnaissance d'images représentant les principaux éléments intervenant dans la gestion d’une exploitation agricole. A ces images sont ensuite associés des mots que les participants apprennent à reconnaître et à employer pour le remplissage des documents de gestion (fiche de stock, fiche de prévision, …). Les sessions ont été dispensées suivant une approche pédagogique active axée sur des méthodes participatives qui font de l'apprenant à la fois l'acteur et le bénéficiaire de la formation avec pour objectif de lui permettre de gérer une petite exploitation agricole.

    Au terme de cet apprentissage, les apprenants ont pu se familiariser avec les unités de mesures (mètre, mètre carré, poids), effectuer des exercices pratiques d'utilisation du mètre ruban et de la bascule et apprendre également à utiliser la calculatrice. Les exercices pratiques ont été consacrés au maraichage et ont été conduits sur des lopins de terre à l’intérieur de la prison. Les récoltes issues de ces parcelles de démonstrations ont été utilisées pour améliorer l’alimentation des détenus et des montants symboliques remis à chaque apprenant.

    Ces sessions ont connu une grande réussite : il n’y a eu aucune déperdition. Cette situation s’explique par le fait que le centre d’alphabétisation représentait pour les détenus le seul espace de liberté et ce au regard de leurs dures conditions de détention. En plus de cela, l’apprentissage à travers l’alphabétisation fonctionnelle leur a permis d’acquérir des compétences et de préparer leur retour à une vie normale. Parmi ces détenus, il y avait un jeune homme prénommé Kalo, âgé de 20 ans qui, a sa sortie de prison, a pu s’installer à la périphérie de la ville pour y produire et vendre ses produits maraîchers. Pour lui, la prison lui a permis d’apprendre à lire, écrire et calculer et à produire ; cela lui a permis de réintégrer la société qui lui porte un autre regard. Selon Kalo, si un jour il devait retourner en prison, ce ne sera pas comme détenu, mais, pour aider les autres à s’en sortir. Cette expérience montre la nécessité de mettre l’accent sur la dimension fonctionnelle de l’alphabétisation qui dans ce cas-ci a contribué à humaniser ce lieu de détention pour en faire un espace de liberté, d’apprentissage, de reconversion et de réintégration dans la société. L’alphabétisation peut être une source inductrice de compétences et de dynamiques de transformations porteuses de renouveaux socioéconomiques et de développement local. Des Kalo, il en existe par milliers, il faut juste leur donner leur chance.

  • Signature des deux premiers protocoles d’accord du 3e Programme indicatif de coopération entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg

    Publié le 28 Mai 2018    Par Awa Danwa KONÉ   FR

     

    Les deux premiers protocoles d’accord relatifs à des appuis du 3e Programme indicatif de coopération ont été signés, à Luxembourg, le 4 mai 2018 à l’occasion de la 10e Commission de partenariat entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg.  

    Il s’agit des protocoles des projets BKF/024 « Récupération et valorisation des espaces pastoraux » et BKF/025 « Appui au plan sectoriel de l’éducation et de la formation, 2017-2030 ».

    Dans la continuité des appuis du 2e Programme indicatif de coopération, le projet BKF/024 vise principalement la restauration et la sécurisation, via l'élaboration de 15 chartes foncières, de 10 800 hectares (ha) d'espaces pastoraux venant s'ajouter aux 8 500 ha de la phase antérieure, le balisage de 60 kilomètres de pistes à bétail et aires de repos, la création de 10 points d'eau, la valorisation des sites restaurés par la fauche et la conservation du foin, le développement d'activités génératrices de revenus liées au petit élevage et à la vente de crédits carbone.

    Le projet interviendra dans sept provinces des régions du Sahel, du Nord et du Centre Nord, sur un total de 22 communes. Les bénéficiaires directs sont les éleveurs et agropasteurs, les populations ayant droit à des espaces pastoraux restaurés, avec une attention particulière pour les femmes, les jeunes et les personnes pauvres, les collectivités territoriales et leurs commissions foncières, le ministère des Ressources animales et halieutiques et le ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, les ONG et associations de développement contractualisées.

    D’une durée de 42 mois (juillet 2018 à décembre 2021), le projet bénéficiera d’un appui luxembourgeois de 5 000 000 EUR sur un coût total de 5 349 510 EUR.

    Le BKF/025 concernera la poursuite des appuis luxembourgeois au ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation. Le cadre logique et les objectifs de cet appui sont alignés sur ceux du plan sectoriel de l’éducation et de la formation. L’appui est articulé autour de deux composantes, à savoir :

    • une contribution au compte d’affectation spéciale du trésor (CAST) qui vise à appuyer la mise en œuvre des plans d’actions annuels du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation sur base des politiques et orientations stratégiques de son plan sectoriel.
    • un appui à travers les technologies de l’information et de la communication pour renforcer les capacités de gestion des ressources humaines du ministère de l’Éducation et pour améliorer le suivi de l’évolution du cursus scolaire de chaque élève. Ce dernier point contribuera également à l’amélioration de la qualité des statistiques scolaires.

    La contribution luxembourgeoise sera de 7 000 000 EUR sur une période de 36 mois de juillet 2018 à décembre 2020.