Information
- Pays
- Mali
- Bureau pays de LuxDev
- Bureau Mali
- Secteur
- Agriculture, sylviculture et pêche
- Agence d'exécution partenaire
- Ministère de l’Agriculture
- Période d'exécution
- 1 Janvier 2021 - 31 Décembre 2024
- Durée totale
- 48 mois
- Budget total
- 16 000 000 EUR
- Répartition des contributions
-
- Gouvernement luxembourgeois
8 000 000 EUR - Coopération suisse (DDC)
8 000 000 EUR
Forts d’une première phase du Programme d’appui aux filières agropastorales réussie, le conseil régional de Sikasso, le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage, la Coopération suisse et la Coopération luxembourgeoise, ont convenu d’une nouvelle phase du programme.
D’un budget de 16 MEUR, le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II, MLI/026) est cofinancé aujourd’hui à parts égales par la Coopération suisse et la Coopération luxembourgeoise. Son objectif général est de contribuer à l'augmentation du revenu des exploitations familiales agro-pastorales, des entreprises et des personnes les plus vulnérables dans le sud du Mali. L’objectif spécifique vise, quant à lui, à ce que la productivité́ et l’employabilité dans les filières du lait local et de la pomme de terre augmentent durablement dans le sud du Mali.
La première phase du Programme d’appui aux filières agropastorales (PAFA I, MLI/501), financée exclusivement par la Coopération suisse de 2016 à 2020, a permis d’appuyer les différents maillons des filières lait et pomme de terre dans la région de Sikasso en adoptant une approche « chaîne de valeurs ». Une des principales réussites du programme a été de promouvoir une complémentarité dynamique entre les partenaires clés des filières : les collectivités territoriales (échelon conseil régional), les organisations professionnelles avec leurs membres, et le secteur privé.
Les acquis du programme à ce jour ont contribué à une plus grande durabilité des actions portées par les différents acteurs des deux filières. Ainsi, des modalités de financement conjuguant subventionnement public avec la mobilisation du potentiel d’investissement privé, le renforcement des capacités des organisations de producteurs et des interprofessions, le développement de la production (production locale de plants de pomme de terre, technique d’irrigations, itinéraires techniques, etc.), l’appui conseil aux producteurs, l’amélioration de la commercialisation (professionnalisation de la transformation, qualité des produits accrue, respect des normes, etc.) ont contribué au développement des deux filières, et démontré leur potentiel économique pour la région.
D’une durée de quatre ans, les trois résultats majeurs envisagés par le PAFA II sont :
- des produits de qualité́ des filières lait local et pomme de terre arrivent sur les marchés de façon compétitive ;
- les différents maillons des deux filières sont professionnalisés, inclusifs et disposent de compétences renouvelées ;
- les performances des filières sont améliorées grâce au secteur privé, à la société civile, aux organisations professionnelles et aux institutions publiques, chacun dans son rôle.
Le premier et le troisième résultat s’inscrivent dans la continuité de la première phase et des dynamiques de changement initiées, moyennant une amélioration des modalités de mise en œuvre relatives au mécanisme de financement public et privé. Les défis du programme reposeront, essentiellement, sur l’inclusivité des filières, l’autonomisation des organisations de producteurs et des interprofessions ainsi que la durabilité des systèmes de production et des systèmes alimentaires.
Une grande innovation du programme tient à l’ambition affichée par le second résultat, dont l’atteinte repose sur l’action conjointe entre les acteurs des filières et ceux de la formation professionnelle, initiale et continue. L’insertion professionnelle des jeunes formés est également soutenue afin qu’ils puissent obtenir des revenus décents et durables au sein des chaînes de valeurs du lait local et de la pomme de terre. Le programme fait une priorité sur l’intégration transversale du genre, de la protection de l’environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la bonne gouvernance, du développement commercial, du renforcement de capacités et de la gestion sensible aux conflits. En outre, une plus forte inclusion des femmes et des jeunes est attendue dans les activités des filières lait local et pomme de terre. L’autonomisation des partenaires et la durabilité des interventions occupent également une place importante dans le programme.
Le programme bénéficiera directement à environ 14 000 exploitations familiales agricoles (hommes, femmes et jeunes) et vise l’insertion avec des revenus décents pour au moins 700 jeunes sortant des dispositifs de formation professionnelle initiale.
Le programme contribue à l’atteinte des Objectifs pour le développement durable par le Mali, par son alignement au Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable, CREDD 2019 - 2023, en particulier son axe stratégique 3 qui vise une croissance inclusive et une transformation structurelle de l’économie. Il concourt également au plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) 2019 – 2023 et prend en compte la Loi foncière agricole.
Cette nouvelle phase du PAFA converge parfaitement avec le futur Programme indicatif de coopération (PIC IV) au Mali dont les priorités thématiques sont le renforcement de l’intégration socio-économique des femmes et des jeunes, et la promotion d’une croissance durable et inclusive. Les interventions du programme contribueront directement à la Team Europe Initiative « jeunesse » de l’Union européenne au Mali.
Dernières nouvelles
MALI - La place des femmes dans les associations (inter)professionnelles renforcée par la formation en alphabétisation
Du 30 mai au 24 juillet 2023, 180 femmes ont été formées en alphabétisation dans la région de Sikasso. Avec un objectif clair : renforcer leur autonomisation et leur place dans la gouvernance.
Dans les milieux ruraux au Mali, le taux d'alphabétisation des femmes reste préoccupant. Certains facteurs, tels que le statut social de la femme, les responsabilités domestiques et les mariages précoces, les privent d'éducation formelle. Cette situation limite grandement leur accès aux postes décisionnels au sein des organisations professionnelles et interprofessionnelles, notamment dans les secteurs de la production laitière et de la pomme de terre à Sikasso.
Une formation en alphabétisation fonctionnelle en bambara
Afin de remédier à cette situation, renforcer la place des femmes dans la gouvernance et les rendre plus autonomes dans leurs activités génératrices de revenus, le Comité régional de concertation des ruraux, à travers le Programme d'appui aux filières agropastorales - Phase II, a initié un programme de formation en alphabétisation fonctionnelle en langue bambara.
Une première cohorte de 180 femmes, membres des coopératives agricoles, a ainsi été formée sur des compétences essentielles comme l'écriture, la lecture et le calcul, dans les trois pôles économiques de la région de Sikasso (Bougouni, Koutiala et Sikasso). Douze animateurs endogènes, dont trois femmes, ont supervisé la formation après avoir reçu une session de recyclage.
Vers un avenir plus égalitaire
La formation a rencontré un franc succès. Les femmes ont témoigné d’un engouement remarquable pour ce processus d'éducation, allant même jusqu'à encourager une dizaine d'autres femmes à rejoindre le programme de leur propre initiative. Ce mouvement spontané montre clairement le désir des femmes de la région de s'éduquer pour améliorer leur position sociale et économique.
Le succès de cette activité démontre également que des initiatives ciblées peuvent avoir un impact significatif sur l'autonomisation des femmes dans les milieux ruraux. Cette autonomisation constitue une étape importante vers une plus grande égalité de genre dans les milieux professionnels et interprofessionnels et ouvre la voie à la reconnaissance des femmes en tant que décideurs compétents, tout en contribuant au développement socio-économique de la région.
Plus qu’un programme éducatif, la formation en alphabétisation fonctionnelle en bambara constitue un levier de changement social, économique et culturel. Les femmes formées sont désormais mieux équipées pour prendre des décisions, gérer leurs activités et, ainsi, transformer leur communauté.
Clôture de la formation au centre de Finkolo, cercle de Sikasso
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Visites d'échanges d'expériences entre éleveursUn levier pour le développement de l'élevage laitier à Sikasso
La Fédération régionale des unions des sociétés coopératives des producteurs de lait (FERLAIT) de la région de Sikasso, au sud du Mali, joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la production et de la productivité laitière des éleveurs membres.
Dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II, la FERLAIT a organisé des visites d’échanges avec 20 éleveurs laitiers urbains et périurbains. Ces visites avaient pour objectif de partager des exemples réussis d'élevage laitier et de favoriser l'adoption de bonnes pratiques pour une gestion plus performante et rentable.
Trois fermes ont été sélectionnées pour les visites d'échanges qui ont porté sur plusieurs sujets importants pour l'élevage laitier, notamment :
- les infrastructures et équipements en élevage laitier pour assurer le bien-être des animaux et optimiser leur production ;
- l’alimentation des vaches laitières, avec un accent sur la production de fourrage pour réduire les coûts liés à l'alimentation des vaches et assurer une alimentation de qualité tout au long de l'année ;
- l’amélioration génétique à travers l’insémination artificielle pour accroître la productivité et la production laitière.
Ces visites ont été extrêmement bénéfiques et ont permis de tirer des enseignements importants pour le développement de l'élevage laitier à Sikasso. Il s’agit principalement des leçons ci-après :
- apprentissage et prise de conscience : le partage d’expériences vécues entre pairs est un véritable moyen d’apprentissage et de prise de conscience pour un changement de comportement au bénéfice de l’insertion des jeunes dans la filière lait local ;
- production de fourrage, un avantage économique : les éleveurs, à travers les visites, ont compris l'importance de la production de fourrage, qu'elle soit pluviale ou irriguée, en termes de réduction des coûts liés à l'alimentation des vaches laitières ;
- connaissances des normes techniques : les normes techniques de stabulation et l’entretien de la vache laitière et du veau ont été soulignés comme une opportunité pour rentabiliser la production laitière des éleveurs ;
- insémination artificielle, un outil d'amélioration de la productivité : la pratique d’insémination artificielle s'est avérée être un moyen efficace pour améliorer la productivité et la production laitière des vaches ;
- espaces de partage et de concertation : ces visites ont été des occasions privilégiées pour partager les bonnes initiatives de développement de la filière lait local surtout en matière de modernisation de l’élevage laitier (étables, cultures fourragères, stockage de fourrages, rationnement et gestion du troupeau laitier, etc.).
Les visites ont permis de découvrir des astuces qui permettent à certains éleveurs de réussir dans leur activité et ont inspiré ainsi d’autres éleveurs. Ces visites constituent un moyen pertinent et puissant de mise à l’échelle des nouvelles technologies.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Célébration de la 18e édition des Journées mondiales du lait local à Sikasso Une opportunité de valorisation des produits laitiers locaux
La célébration de la 18e édition des Journées mondiales du lait local au Mali s’est tenue du 1er au 3 juin 2023 dans la région de Sikasso au sud du Mali. Cette édition a été appuyée par le Programme d'appui aux filières agropastorales (PAFA II) cofinancé à parts égales par la Coopération suisse et la Coopération luxembourgeoise. Cet événement a été initié en 2001 par l’Organisation des Nations unies (ONU) sous l’égide de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le thème retenu pour cette 18e édition était : « le lait cru local est un facteur de développement : enjeux et perspectives ». Ce thème souligne l'importance accordée à la valorisation du lait local dans le développement du pays, notamment en termes de sécurité alimentaire, de création d'emplois et de revenus. Cette édition a été parrainée par le Président du Conseil régional de Sikasso.
543 participants, dont 197 femmes soit 36 %, ont pris part à cette édition. Parmi les personnalités, se trouvaient des représentants du gouvernement malien, des partenaires techniques et financiers, des autorités régionales et locales ainsi que des acteurs de la filière laitière, tels que les éleveurs et les transformateurs.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions qui mettent l’accent sur la place de l’élevage en général et en particulier du lait local dans l’économie nationale.
Ouverture officielle
Au cours de cette édition, des échanges ont eu lieu autour des problèmes majeurs qui constituent une entrave au développement de l’élevage, notamment les effets du changement climatique, le tarissement des points d’eau, l’insuffisance d’herbe dans les pâturages et l’amélioration de la consommation moyenne de lait local par habitant de 30 à 60 litres par an.
Cette édition a été marquée par des animations culturelles, la remise symbolique du lait local aux personnes se trouvant dans le besoin, notamment au niveau de certains orphelinats, de quelques écoles et des personnes en situation de handicap. La visite des stands ayant servi à exposer les produits laitiers, la dégustation de certains de ces produits ainsi que la caravane de distribution de lait local ont mis fin aux activités de la première journée.
Stand de produits laitiers
Au cours de la deuxième journée, des conférences-débats ont été organisées sur cinq thèmes liés à la filière laitière. Les discussions ont abouti à des propositions d’actions visant à développer la filière laitière dans la région de Sikasso. Ces propositions comprennent en l’occurrence la promotion des cultures fourragères, le financement des projets des acteurs de la filière, la régulation de la transhumance transfrontalière, l'aménagement d'espaces pastoraux, la mise en place de contrats entre les acteurs intervenant dans la filière lait local.
Panel d’échanges entre les participants autour des enjeux et défis de la filière lait local
Cette 18e édition a été clôturée le troisième jour avec l’engagement des différentes personnalités présentes qui ont assuré que les recommandations issues des journées seront prises en compte par le gouvernement malien pour développer la filière lait local au Mali et en faire un secteur générateur d’emplois et de revenus.
Cette édition a été l'occasion pour les acteurs de la filière laitière de se rassembler, de partager des connaissances et de proposer des solutions pour développer cette importante filière au Mali.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso- Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Quatrième session du comité technique de suivi des activités du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II
Ces 3 et 4 mai 2023 s’est tenue la quatrième session ordinaire du comité technique du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II à Sikasso. Ce programme contribue au développement économique régional de Sikasso, en soutenant spécifiquement les filières agricoles de la pomme de terre et du lait local.
La rencontre a été présidée par Madame la Gouverneure de la région de Sikasso, accompagnée du premier adjoint au maire de la commune urbaine de Sikasso, du premier adjoint au préfet du cercle de Sikasso, de la représentante des partenaires techniques (Coopérations suisse et luxembourgeoise), et du président du Conseil régional de Sikasso. En tant qu’acteurs du programme et membres du comité technique, les représentants des services techniques déconcentrés de l’État, les agences/chambres consulaires et les organisations faitières/interprofessions, en tant qu’acteurs du programme et membres du comité technique étaient également présents à cette rencontre.
Durant ces deux jours, les membres du comité technique ont :
- examiné l’état de mise en œuvre des recommandations issues des précédentes sessions du comité technique ;
- présenté l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans d’actions des partenaires signataires d’accords de partenariat opérationnels et du plan opérationnel annuel du conseil régional financé à travers l’appui budgétaire sectoriel décentralisé au titre de l’exercice 2022 et des perspectives/réorientations pour 2023 ;
- échangé sur l’état des lieux du maillon transformation des filières pomme de terre et lait local. Ce dernier point a été enrichi par la présence du directeur de la société « IKA NONO » qui a réalisé une présentation succincte de la situation économique à ce jour de l’unité semi-industrielle de transformation de lait local appuyée par le Conseil régional dans le cadre du développement économique de la région depuis 2019.
Les discussions ont été très participatives et enrichissantes. Le dynamisme de tous les acteurs impliqués dans ce programme ont confirmé la volonté d’atteindre le même objectif : augmenter durablement la productivité et l’employabilité dans ces deux filières agricoles.
Au terme de cette session, des recommandations ont été formulées pour atteindre les différents résultats escomptés cette année :
- évaluer la contrepartie malienne pour le financement des investissements (20 %) ;
- élaborer une stratégie de production et d’approvisionnement des magasins de stockage de fourrage ;
- mettre en place un système de prélèvement de ressources financières sur les filières lait local et pomme de terre en vue d’assurer de manière durable et autonome des missions d’intérêt général au profit des acteurs des filières ;
- organiser une rencontre tripartite entre la société « IKA NONO », la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso (FERLAIT) et le Conseil régional de Sikasso pour la reprise économique des activités de l’unité de transformation semi-industrielle du lait local en arrêt depuis deux ans ;
- initier des rencontres périodiques entre le Conseil régional, les partenaires de mise en œuvre et les acteurs des filières lait local et pomme de terre pour assurer la bonne maîtrise d’ouvrage ;
- instituer des périodes de fourniture d’informations au Conseil régional par rapport à l’état de mise en œuvre des activités pour plus de visibilité.
Ce cadre de concertation technique se réunira à nouveau très prochainement pour poursuivre la bonne mise en œuvre du programme qui contribue à augmenter les revenus des exploitations agricoles familiales, des entreprises et des personnes les plus vulnérables dans la région de Sikasso.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par la Suisse et le Grand-Duché de Luxembourg, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil régional pour une durée de quatre ans (janvier 2021 - décembre 2024).
MALI - Mois de mars, célébrons les femmes rurales
Le Programme d’appui aux filières agropastorales de Sikasso - Phase II (PAFA II) marque une volonté de consolider les acquis de la première phase et de poursuivre le processus d’amélioration des revenus du monde rural dans le sud du Mali, à travers les deux filières porteuses que sont le lait produit localement et la pomme de terre. Pour atteindre ces objectifs, un accent particulier est mis sur l’insertion des femmes et des jeunes dans les filières pomme de terre et lait local.
Dans le cadre du suivi des actions du programme sur le terrain, une mission de supervision composée des partenaires du PAFA II – le Comité régional de concertation des ruraux et le Comité régional interprofessionnel de la pomme de terre – et de l’équipe technique du programme s’est rendue le vendredi 3 mars 2023 dans la commune de Doumanaba, située dans le cercle de Sikasso. Autour de l’aménagement hydroagricole mis en place dans le cadre de la première phase du PAFA, les partenaires et l’équipe technique se sont entretenus avec les différentes coopératives productrices de pomme de terre sur l’état d’avancement de la campagne agricole 2022-2023 ainsi que sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
L’équipe a visité une parcelle de pomme de terre d’une superficie d’un hectare, qui a été emblavée par un groupement de 22 femmes pour la première fois depuis l’avènement de la culture de la pomme de terre dans cette zone. Cette emblavure a été réalisée avec le soutien du programme, à travers les campagnes de plaidoyer et de sensibilisation effectuées depuis décembre 2021 dans la région de Sikasso, par le Comité régional de concertation des ruraux, auprès des autorités villageoises pour faciliter l’accès des femmes et des jeunes à la terre. Ces femmes ont reçu l’appui/conseil technique de l’expert de la filière pomme de terre du PAFA sur la gestion de leur parcelle. Grâce au plaidoyer du programme, elles exploitent maintenant leur propre terre et décident de l'utilisation à faire des produits de leur récolte.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Sensibilisation sur le respect du quota des femmes et des jeunes dans l’accès à la terre aménagée : un gage d’autonomisation économique
Du mardi 24 janvier au jeudi 2 février 2023, une mission d’information et de sensibilisation a été organisée auprès des autorités locales et des responsables des organisations paysannes sur le respect des quotas d’attribution aux femmes et jeunes dans l’accès à la terre aménagée. Cette action a été réalisée par le Conseil régional de Sikasso, dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales de Sikasso - Phase II (PAFA II), sur les sites d’aménagements hydroagricoles de Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Koutiala, Kolondièba et Kadiolo.
Malgré l’existence de textes non discriminatoires, il existe au Mali un grand fossé entre ce que les textes prévoient et la réalité sur le terrain. Ainsi, bien que la loi d’orientation agricole au niveau des villages et hameaux (loi n° 2017-001 du 11 avril 2017 portant sur le foncier agricole) prévoit, dans son article 13, qu’ « au moins 15 % des aménagements fonciers de l’État ou des collectivités territoriales sont attribués aux groupements et associations de femmes et de jeunes situés dans la zone concernée », force est de constater que, dans la plupart des cas, les femmes ne sont pas consultées lors des attributions ou des exploitations des terres.
Dans le cadre du programme PAFA II, une étude a été réalisée en janvier 2022 sur la place des femmes et les rapports de genre dans les filières de la pomme de terre et du lait local. À partir des résultats de cette étude, des plans stratégiques relatifs à l'insertion socio-économique des femmes et des jeunes dans ces deux filières ont été élaborés de façon consensuelle avec l’ensemble des parties prenantes (Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait, Conseil régional interprofessionnel de la pomme de terre, Fédération régionale des producteurs de pomme de terre, représentants des jeunes et des femmes ruraux) par l’assistance technique du programme.
Dans l’exécution de ces plans, l’action fédératrice « d’information et sensibilisation des acteurs des filières et des membres des organes (commission foncière et comité de gestion) pour l'attribution de 15 % des terres aménagées aux femmes et aux jeunes » est salutaire et contribue à atteindre les objectifs fixés par le programme.
Cette mission de sensibilisation a été menée auprès des autorités villageoises et communales afin de conscientiser la population sur la discrimination positive prévue par la loi d’orientation agricole en faveur des femmes et des jeunes à travers le quota foncier, et à renforcer la synergie d’actions entre les acteurs du foncier autour des aménagements hydroagricoles à travers leur implication dans la gestion.
L’équipe de la mission était composée d’élus du Conseil régional de Sikasso, d’agents de l’Agence du développement rural, des cadres du Comité régional interprofession de la pomme de terre et du Comité régional de concertation des ruraux.
À l’issue de la mission, les résultats suivants ont été obtenus :
- l’engagement des différents chefs de villages de respecter le quota des 15 % des terres aménagées à octroyer aux femmes et aux jeunes au niveau des aménagements hydroagricoles au moment de l’attribution des parcelles ;
- l’engagement des producteurs des villages de Kouo et Fonfona dans la région de Sikasso à prévoir respectivement 20 % et 30 % des terres aménagées aux femmes et aux jeunes.
Ces résultats satisfaisants permettront aux femmes et aux jeunes de disposer de l’espace nécessaire pour leurs activités agricoles et de se battre pour leur autonomisation économique.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Un partenariat dynamique et constructif : troisième session du Comité de pilotage du PAFA II
Le 21 décembre 2022 s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la troisième session ordinaire du Comité de pilotage du MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II) cofinancé par les Coopérations suisse et luxembourgeoise.
Placée sous la présidence de la Direction Europe, cette session a permis :
- d’échanger sur l’état d’avancement du PAFA II en 2022 et de présenter les enjeux opérationnels pour 2023 ;
- de discuter de l’enveloppe financière à transférer au Conseil régional de Sikasso pour la mise en œuvre des activités à travers l’appui budgétaire sectoriel décentralisé (ABSD) ; et
- de discuter des dispositions à prendre dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours du PAFA II.
Les échanges ont été animés et productifs et témoignent de l’engagement de toutes les parties prenantes pour la réussite du partenariat et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région de Sikasso.
Le programme bénéficie directement à 14 000 exploitations familiales (hommes, femmes et jeunes) et autres acteurs des filières pomme de terre et lait local, notamment les micros, petites et moyennes entreprises, les entreprises industrielles et les consommateurs.
Les perspectives pour 2023 sont orientées vers la réalisation :
- des investissements structurants ;
- le financement des projets productifs ;
- la poursuite des actions de formation ;
- la consolidation de la synergie entre les acteurs régionaux, les acteurs du secteur privé et les services techniques déconcentrés régionaux.
La concrétisation des partenariats public-privé permettra de relever conjointement les défis du développement économique local durable.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Promouvoir les activités génératrices de revenus au profit des jeunes femmes
Sur cofinancement du Grand-Duché de Luxembourg et de la Coopération suisse, les interventions mises en œuvre dans le cadre de la seconde phase du Programme d’appui aux filières agropastorales couvrent les sept cercles de la région de Sikasso pour une durée de 48 mois, de janvier 2021 à décembre 2024.
La dimension du genre est prise en compte de façon transversale dans toutes les interventions du programme. Dans ce contexte, une Convention de délégation de fonds et de mise en œuvre (CDFMO) a été signée entre LuxDev et le Comité régional de concertation des ruraux de la région de Sikasso, une organisation de la société civile dotée d’une stratégie genre et d’une riche expérience en matière de promotion du genre dans les filières lait local et pomme de terre.
Dans le cadre des activités de ladite CDFMO, des jeunes femmes rurales et péri-rurales ont bénéficié, en septembre 2022, de kits d’embouche composés d’un noyau de chèvres, d’aliment pour bétail et de produits vétérinaires. L’objectif de cette activité est de contribuer à l’autonomisation économique des femmes au sein de la filière lait local dans la région de Sikasso.
De gauche à droite : Hawa DIALLO, 25 ans, Adiara TRAORE, 27 ans et Hawa SIDIBE, 20 ans
Hawa DIALLO témoigne : « J’ai 25 ans, je suis mariée et mère de deux enfants. Nous vivons à charge de nos maris qui gèrent les terres et les récoltes du ménage. Nous n’avons aucune autre activité génératrice de revenus que l’appui que nous donnons à nos maris dans les champs familiaux. Nous disposons aussi de petites parcelles pour la production maraichère destinée à la consommation de nos ménages. Au regard du cycle de production très court des chèvres, je pense que cette activité nous permettra de générer plus de ressources pour nous-mêmes et pour nos ménages ».
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Des ateliers de sensibilisation réalisés auprès des partenaires
Dans le cadre de l’accompagnement de ses partenaires de mise en œuvre au sein des projets/programmes pour une meilleure performance, l’équipe du service Accords de partenariat opérationnel (APO) de la cellule d’appui mutualisé du bureau Mali a organisé des ateliers de sensibilisation. Le but était de renforcer les capacités des partenaires dans la gestion administrative et financière de leur convention d’exécution.
En effet, LuxDev a signé avec certaines structures étatiques, privées ou associatives, des conventions de délégation de fonds et de mise en œuvre durant la phase d’extension de ses projets du Programme indicatif de coopération III et durant la seconde phase du programme d’appui aux filières agropastorales.
Ces ateliers se sont tenus les 10, 16 et 24 août 2022, respectivement à Bamako, dans la salle de réunion de la cellule d’appui mutualisé, à Sikasso, dans la salle de réunion de la Fédération régionale des unions des sociétés coopératives des producteurs de lait, et à Ségou, dans les locaux du bureau de LuxDev. Le premier atelier a été animé par l’équipe du service APO, tandis que les deux autres ont été menés par la responsable APO uniquement. Ils ont regroupé 16 partenaires, dont huit à Bamako, quatre à Ségou et quatre à Sikasso.
Tous les partenaires ont eu l’opportunité d’énoncer les difficultés rencontrées dans la gestion des conventions. Le service APO a pu aborder les constats récurrents lors des revues des dépenses. Des propositions de solutions émanant des uns et autres ont été suggérées. Un renforcement de capacités sur les outils (livre de banque, tableau de ventilation, état de rapprochement bancaire) mis en place dans la gestion des accords avec les partenaires des régions a également été réalisé.
Au terme de ces séances, les partenaires ont salué l’initiative et ont souhaité l’organisation d’autres sessions durant toute la durée de mise en œuvre de l’APO.
Bamako
Ségou
Sikasso
MALI - Atelier d’harmonisation des mécanismes de soutien des chaînes de valeur agricole et d’insertion des jeunes dans les filières d’opportunités
Dans le cadre de la mise en œuvre des programmes MLI/021 - Développement rural et sécurité alimentaire, MLI/022 - Formation et insertion professionnelle et MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, LuxDev a développé, en synergie avec les partenaires, des mécanismes de financement des chaînes de valeur agricole et d’insertion des jeunes dans les régions de Ségou et Sikasso.
Partant des expériences existantes au sein de leurs programmes ainsi que celles d’autres partenaires, LuxDev s’est engagée, avec les partenaires, à consolider les bonnes pratiques existantes et à développer un mécanisme harmonisé de soutien aux filières agricoles et à l’insertion des jeunes.
Afin d’assurer l’appropriation et le portage du processus de renforcement des capacités des Conseils régionaux de Ségou et de Sikasso, LuxDev a organisé une série d’ateliers avec les acteurs régionaux. Ces ateliers visaient à intégrer leurs attentes et besoins dans le processus devant aboutir à la production du manuel de procédures de financement harmonisé des projets productifs et projets d’initiatives privées et collectives.
Une première étape, conduite en novembre 2021 et en mars 2022 par l’expert international recruté par LuxDev, a permis de mieux appréhender les attentes des acteurs et d’alimenter les réflexions pour la conception du manuel de procédures de financement. À la suite de ces ateliers, l’expert international a produit une première version du manuel de procédures.
La deuxième étape a été consacrée au partage et à l’analyse de la version provisoire dudit manuel lors d’un atelier qui s’est déroulé à Bamako du 20 au 21 juin 2022 pour les participants de la région de Ségou et du 22 au 23 juin 2022 pour ceux de la région de Sikasso. Cette étape cruciale a permis aux participants d’harmoniser les points de vue sur les principes de base du manuel.
Les participants de chaque atelier ont été répartis en trois groupes de travail, chaque groupe ayant pour consigne d’amender la partie du manuel qui lui avait été attribuée et de formuler des recommandations. La restitution des travaux de groupe en plénière a permis de faire la synthèse des points de discussion afin d’améliorer le manuel, de discuter des questions faisant débat et de formuler des recommandations.
Les conclusions de l’atelier ont permis au consultant de soumettre à l’approbation de LuxDev une version améliorée du mécanisme de financement. Cette version améliorée dès sa validation finale servira de repère pour tous les acteurs impliqués dans le dispositif.
Les programmes MLI/021 et MLI/022 sont financés par le Grand-Duché de Luxembourg et le Mali. Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse. Les trois programmes sont mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Lancement officiel des sessions de formation par apprentissage rénové
Le mardi 15 mars 2022 s’est tenu, dans la salle de conférence du Conseil régional de Sikasso, l’atelier de lancement officiel des formations par apprentissage rénové pour 140 jeunes sur les corps de métiers des filières lait local et pomme de terre dans la région de Sikasso.
L'atelier de lancement et de signature des conventions de formation entre les parties prenantes a rassemblé l’ensemble des acteurs impliqués, à savoir le Conseil régional, la Chambre d’agriculture de Sikasso, les maîtres d’apprentissage des champs écoles et des fermes écoles, les services techniques en charge de la formation professionnelle et l’assistance technique du MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II.
Cette activité s'est déroulée dans le cadre du « résultat 2 » du programme MLI/026, qui a débuté dans la région de Sikasso en 2021 et qui se terminera en 2024. Ce « résultat 2 » vise notamment l’appui à la région de Sikasso dans le domaine de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes de 15 à 35 ans scolarisés et non scolarisés dans les filières agropastorales.
Parmi les dispositifs soutenus dans le cadre de ce « résultat 2 », figure l’apprentissage rénové, un mode de formation par alternance destinée aux jeunes essentiellement issus du milieu rural.
La cérémonie de lancement des formations par apprentissage rénové est le fruit de nombreuses activités d’organisation de mise en apprentissage des jeunes, menées dans la région de Sikasso par le Conseil régional et la Chambre d’agriculture, avec l’appui du programme MLI/026. Il s’agit notamment de :
- la tenue de deux ateliers d’identification des besoins de formation qui ont permis de choisir cinq filières de formation : le métier de producteur de pomme de terre de consommation, le métier de producteur laitier, le métier de producteur de fourrage, le métier de collecteur de lait et le métier bouvier ;
- la tenue de rencontres de concertation telles que l’atelier régional d’information, la tenue des rencontres techniques de préparation des activités, la tenue d’une rencontre du Cadre régional de gestion partenariale de la formation professionnelle et la tenue de deux rencontres trimestrielles de l’apprentissage rénové ;
- l’organisation d’une mission de sensibilisation et d’information dans les trois pôles de développement économique de la région de Sikasso sur le dispositif de l’apprentissage ainsi que les critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- la détermination des quotas et l’identification des critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- la sélection de 75 maîtres d’apprentissage sur les différentes filières de l’apprentissage, dont 35 pour la cohorte 2022 ;
- l’organisation et l’exécution de la formation des maîtres d’apprentissage en approche par compétence par l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle ;
- la sélection de 140 apprentis, dont 11,43 % de filles pour la cohorte 2022 ;
- l’élaboration de la base de données des apprentis.
Suite à la réalisation de ces activités, il est apparu logique, pour le Conseil régional, d’organiser le lancement à travers la tenue d’un atelier régional au cours duquel des présentations et des échanges ont été menés sur le dispositif de formation par apprentissage et le mécanisme d’insertion envisagé. Présenté par l’équipe d’organisation (Conseil régional, Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes), ces exposés ont permis d’informer les maîtres d’apprentissage sur la conduite des activités. Les contenus des différents programmes de formation (les modules de formation, le logigramme, les volumes horaires par module, la démarche pédagogique pour l’animation des modules, etc.) ont été partagés avec les acteurs. De même, le contenu de la convention de l’apprentissage a été présenté. Toutes les présentations ont donné lieu à des questions de compréhension de la part de l’assistance, et spécifiquement de la part des maîtres d’apprentissage.
Des recommandations ont été faites par les participants de l’atelier de lancement, notamment concernant la traduction des programmes en langue locale bambara, la continuité de l’organisation des formations en approche par compétence et la mise à disposition des frais pédagogiques pour la mise en œuvre efficace des formations. Suite à l’atelier, les conventions de formation ont été signées par les différentes parties prenantes, à savoir le Conseil régional, la Chambre d’agriculture et les 35 maîtres d’apprentissage concernés.
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les services fournis par les centres de services aux éleveurs améliorés dans le sud du pays
Dans le cadre de sa stratégie de promotion de la filière du lait local dans la région de Sikasso, au sud du Mali, le programme MLI/026 - Appui aux filières agropastorales - Phase II, cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, mise notamment sur le renforcement des capacités des centres de services aux éleveurs. Trois centres pilotes ont ainsi bénéficié de l'appui du programme afin de mettre en place des parcelles irriguées pour la production du fourrage.
Les centres de services rendent aux éleveurs des services relatifs à l’alimentation et aux soins du bétail, en échange du lait de vache produit par ces derniers. Ce système de troc entre les centres et les éleveurs permet, d’une part, d’écouler plus facilement le lait produit par les éleveurs et, d’autre part, aux centres de fonctionner à travers la transformation et la commercialisation du lait local. Différents produits sont ainsi transformés par les centres et mis sur le marché local : lait frais pasteurisé, fènè, lait caillé, yaourt et ghee.
Séance de traite du bétail dans une ferme dans les périphéries de la ville de Sikasso
Ces échanges en matière d’alimentation du bétail contre le lait local se basent uniquement sur les aliments du bétail industriels (produits localement sur place ou importés des pays voisins comme le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire) qui connaissent une augmentation de prix importante ces dernières années. Par exemple, le prix de 40 kg de tourteau de coton, principal aliment du bétail industriel, a presque doublé entre 2018 et 2022 (11 500 FCFA en 2022, contre 6 000 FCFA en 2018). Cette situation constitue un véritable frein à l’élevage dans la région de Sikasso et génère un impact environnemental défavorable en raison du transport de ces aliments.
Réception et enregistrement du lait au point de collecte
Renforcement des capacités des centres en matière de production du fourrage
Afin d’améliorer l’alimentation du bétail, le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, en partenariat avec la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso, mise sur le renforcement des capacités des centres de services aux éleveurs dans la production irriguée du fourrage, et ce à travers un système de pompage solaire et sa conservation dans des magasins de stockage adaptés.
Parcelle fourragère d’un membre de la coopérative Siguida NONO de Koutiala
Ainsi, trois centres de services aux éleveurs pilotes, un par pôle économique régional (Bougouni, Déh et Koutiala), ont bénéficié de l’appui du programme pour la mise en place de parcelles irriguées d’un hectare pour la production du fourrage. Les variétés produites sont le Brachiaria ruziziensis (15 à 20 tMs/ha), une graminée pérenne très riche en azote, et le Mucuna pruriens (6 tMs/ha), une légumineuse fourragère annuelle également très riche en azote. La production fourragère annuelle visée par hectare est de 15 à 20 tonnes pour le Brachiaria, représentant une valeur de 1 500 000 à 2 000 000 FCFA ou permettant potentiellement l’alimentation de six à huit vaches laitières en stabulation par an.
Ensemencement de la parcelle fourragère de Bougouni en Brachiaria ruziziensis
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Mobilisation réussie pour la participation active des femmes aux actions de formation continue à Sikasso
La participation des femmes aux sessions de formation continue sur les maillons de la chaîne des valeurs agricoles du lait local et de la pomme de terre à Sikasso constitue un défi au regard des indicateurs du programme MLI/026) - Appui aux filières agropastorales - Phase II. Une nouvelle approche de mise en œuvre des formations a été développée, afin de permettre à davantage de femmes d'y participer.
Cofinancé à parts égales par les Coopérations suisse et luxembourgeoise, le programme MLI/026 - Appui aux filières agropastorales - Phase II a organisé en 2021 une série d’actions de formation pour 243 des 2 500 personnes actives visées et membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso (FERPTS) et de la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso (FERLAIT) des différents pôles de développement économique de Sikasso.
Cette série de formations s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan de formation continue élaboré au profit des actifs des filières lait local et pomme de terre. Les thématiques couvertes par cette série de formations sont :
- le compostage ;
- l’agroécologie paysanne ;
- la technique d’élaboration des plans d’affaires simplifiés ;
- la vie coopérative et les textes OHADA (Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires) ;
- l’insémination artificielle.
Sur les 243 actifs formés, seuls 42 étaient des femmes, soit 17 % des participants.
Ce résultat n’a pas laissé indifférent le programme MLI/026 et le Conseil régional de Sikasso qui ont analysé contextuellement la situation avec les bénéficiaires. Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette faible participation des femmes figure la difficulté de déplacement des femmes vers les structures de formation situées dans les chefs-lieux de région, compte tenu de leurs moyens limités. À cela s’ajoutent les multiples tâches ménagères quotidiennes assumées par les femmes. Leur absence pendant plusieurs jours, pour motif de formation, était jugée impossible par les membres de leur famille.
Afin de trouver une solution à ce problème, le programme MLI/026, de concert avec les acteurs concernés, a opté pour un changement de stratégie dans la mise en œuvre des formations, à savoir la délocalisation des formations vers les bénéficiaires dans les bassins de production.
Cette stratégie a été opérationnalisée lors de la mise en œuvre de l’action de formation sur les itinéraires techniques de production de la pomme de terre de consommation initiée en février 2022, avec trois sessions organisées au profit de 125 producteurs et productrices.
Dans ce contexte, les coopératives féminines et d’autres organisations féminines dont la majorité est composée de femmes ont été ciblées dans les différents bassins de production. C’est ainsi que Doumanaba, un village situé à 55 kilomètres à l’ouest de Sikasso, et Zangaradougou, un autre village situé sur la route nationale 7 à 13 kilomètres de Sikasso, ont été visés. En plus de ces deux villages, s’ajoute le village de Niazedougou, dans le cercle de Kadiolo.
La mobilisation dans ces villages a été très forte. Elle s’est traduite par une participation de 83 % de femmes sur l’effectif total de bénéficiaires conviés pour les trois sessions (50 femmes sur 60 participants). D’autres femmes, qui n’étaient pas inscrites, sont venues suivre la formation à titre de bénévoles, ce qui constitue un résultat non planifié mais positif et qui traduit l’attachement ainsi que la détermination des femmes pour leur émergence et le renforcement de leur leadership.
En vue de renverser la tendance, cette approche innovante continuera à être mise en application pour les futures sessions de formation sur cette thématique de production de la pomme de terre et bien au-delà. En effet, le programme MLI/026 entame très prochainement les actions de formation sur les activités post-récolte de la pomme de terre, la commercialisation et le lait local. Ce qui donnera l’occasion d’expérimenter à nouveau cette approche novatrice.
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les producteurs de pommes de terre de la région Sikasso à l’école de l’agroécologie
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du volet formation professionnelle du Programme MLI/026 – Appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso (PAFA 2), les producteurs de pommes de terre membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso ont exprimé un besoin de formation en agroécologie paysanne afin de faire face à certaines difficultés auxquelles ils sont confrontés : le coût élevé de l’engrais minéral ; l’’utilisation des pesticides non homologués sur la pomme de terre ; l’absence d’engrais spécifique adapté à la production de pommes de terre ; la faible maîtrise des techniques de rotation des cultures ; la faible valorisation des potentialités naturelles pour une agriculture durable et une diminution du coût de production ; la méconnaissance des phénomènes de changements climatiques qui impactent la productivité.
Pour pallier ces difficultés, le Conseil régional de Sikasso, avec l’appui du programme MLI/026, a organisé plusieurs actions de formation au profit de 98 membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso dont 19 femmes, dans quatre localités de la région (Bougouni, Koutiala, Kadiolo et Sikasso). Alliant séances théoriques et pratiques (exposés, visites dans les fermes agroécologiques, démonstrations et échanges d’expériences), les sessions de formation ont concerné les principes fondamentaux de l’agroécologie et ses pratiques : techniques de compostage, fabrication de biopesticides, techniques d’association des cultures, etc. Pour assurer aux participants une meilleure compréhension des contenus de formation, l’animation, assurée en binôme par les experts, a été réalisée de manière alternée en français et en langue locale bambara.
Formation sur les techniques en compostage
Afin de garantir à ces formations une qualité technique et pédagogique, des missions de suivi ont été effectuées sur les différents sites de formation. Les structures compétentes en la matière, la Chambre régionale d’Agriculture et les services techniques déconcentrés de l’Etat (Direction régionale de l’Emploi et de la Formation professionnelle et Direction régionale de l’Agriculture), ont été mobilisées.
Enfin, pour permettre à ces participants de bénéficier de compétences renouvelées et plus complètes, d’autres actions de formation sont prévues, notamment en ce qui concerne les itinéraires techniques de production de la pomme de terre, la vie coopérative et l’adaptation aux changements climatiques.
Un groupe d'une session de formation
Le Programme MLI/026 – PAFA 2, mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, est co-financé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse.
MALI - Ateliers d’analyse de la situation de travail
Les ateliers d’identification des besoins en formation, tenus à Sikasso en avril 2021, regroupant plusieurs professionnels des filières Lait local et Pomme de terre ainsi que des acteurs publics de la formation professionnelle et de l’agriculture ont abouti au ciblage de douze corps de métiers prioritaires au profit des jeunes. Sur ces douze métiers, seuls deux possèdent déjà un référentiel, d’où l’impérieuse nécessité de créer les référentiels manquants.
Dans cette logique, du 26 au 29 Octobre 2021, se sont tenus, au sein de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, quatre ateliers d’analyse de la situation de travail. Ils concernaient les métiers suivants : producteur de lait, transformateur de lait, producteur de pommes de terre de semences et producteurs de fourrages. Les professionnels de plusieurs régions du pays ainsi que des formateurs se sont réunis dans les locaux de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, afin de contribuer à l’élaboration des référentiels de formation spécifiques à leurs métiers.
L’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle est chargé de l’élaboration des référentiels des formation professionnelle, ainsi que de leur implantation. Pour y parvenir, et afin de s’assurer de la parfaite adéquation entre le contenu du référentiel et les réalités du métier, l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle organise des ateliers regroupant des professionnels du métier concerné, des formateurs spécialisés et des acteurs institutionnels (Direction nationale de formation professionnelle et Programme décennal de développement de la formation professionnel pour l’emploi).
Ces ateliers d’analyse de la situation de travail, sont conduits par deux méthodologues de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle. Leur mission, au bout de ces deux jours, est de décrire le plus précisément possible les spécificités du métier en répondant à plusieurs questions :
- quelles sont les tâches et opérations à réaliser ;
- quelles sont les conditions de réalisation et de durée ;
- quels sont les critères de performances ;
- quelle est la fréquence et la complexité de réalisation de ces tâches ;
- quels sont les outils utilisés ;
- quelles évolutions technologiques connaît ce métier ;
- etc.
Ces analyses de la situation de travail sont menés sous forme de brainstorming, impliquant une participation très active des participants. Les données sont ensuite compilées, analysées et structurées. A l’issue de l’atelier, une première ébauche du référentiel de formation qui sera complétée et finalisée par les méthodologues est établie. Ces référentiels une fois finalisés, seront remis à la Direction nationale de formation professionnelle, initiatrice de la commande. Les référentiels de formation définitifs seront enfin implantés dans les centres de formation, encore une fois avec l’appui de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, afin de s’assurer de leur bonne appropriation par tous.
Ateliers d’analyse de la situation de travail - transformateur de Lait, 26/10/2021
Les prochains ateliers d’analyse de la situation de travai se tiendront courant 2022, permettant ainsi l’élaboration des 12 référentiels de formation qui viendront renforcer l’offre de formation professionnelle dans ces deux chaînes de valeur que sont le lait local et la pomme de terre.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026 est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et la Coopération Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Première rencontre pour la mise en œuvre de l’apprentissage rénové à Sikasso
L’apprentissage rénové est un mode de formation par alternance destiné aux jeunes de 15 à 35 ans scolarisés et non scolarisés. Ce dispositif est appuyé par la Coopération luxembourgeoise au Mali depuis les années 2010 et vise à corriger les tares constatées dans l’apprentissage informel, en vue de favoriser la professionnalisation et l’emploi des jeunes. Son pilotage est assuré par le Conseil régional avec l’implication des autres acteurs.
La démarche de mise en œuvre de l’apprentissage rénové prévoit :
- des concertations ;
- la sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- l’élaboration et la signature des conventions de l’apprentissage ;
- la formation des maîtres d’apprentissage en pédagogie ;
- l’apprentissage des jeunes suivant les programmes, ;
- le suivi ; et
- la certification.
C’est dans ce contexte, que le conseil régional de Sikasso, de concert avec les chambres consulaires et les faitières des filières retenues par la Direction régionale de la formation professionnelle, a organisé la première rencontre trimestrielle sur la mise en œuvre du dispositif de l’apprentissage rénové dans la région de Sikasso.
Cette rencontre, organisée dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026, porte sur la professionnalisation et l’inclusion des maillons des filières agropastorales et vise à renouveler les compétences des différents acteurs. Elle représente la première étape d’un processus itératif, inclusif et dynamique qui englobe l’ensemble des parties prenantes.
Ladite rencontre s’est tenue le 30 septembre 2021 dans la salle de conférence du conseil régional de Sikasso. Elle a permis, au regard des objectifs assignés, de fixer les critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis mais également et de faire la répartition des effectifs par pôle économique de la région, par filière, par métiers et par cohorte de formation.
L’identification des besoins en formation a été réalisé préalablement, au cours d’un atelier organisé en avril 2021 par le conseil régional. Cet atelier avait retenu le ciblage de l’apprentissage de 300 jeunes sur 5 métiers porteurs ( producteur de lait, producteur de fourrage, producteur de pomme de terre de consommation, bouvier et collecteur de lait) et sur les maillions des filières pomme de terre et lait local.
Les débats de la première rencontre trimestrielle ont pris en compte des facteurs tels que l’existence des bassins de producteurs de lait et de pomme de terre, les potentialités de chaque pôle économique et le genre.
Nous notons comme résultat de cette rencontre que la cible retenue est constituée de personnes de15 à 35 ans, avec un focus particulier sur les jeunes de 15-24 ans qui ont, de manière génrale, des difficultés d’accès à la formation.
Concernant la répartition par filière, le programme envisage de former 180 apprentis dans la filière pomme de terre et 120 apprentis sur les métiers dans la filière lait local. Ces effectifs sont repartis sur deux cohortes de formation (2022, 140 apprentis et 2023, 160 apprentis).
A l’issue de la rencontre un plan d’action a été proposé et constitue la prochaine étape du processus.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026 est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement