Information
- Country
- Mali
- LuxDev's country office
- Mali Office
- Sector
- Agriculture, forestry and fishery
- Partner execution agency
- Ministère de l’Agriculture
- Implementation period
- 1 January 2021 - 30 June 2025
- Total duration
- 54 months
- Total budget
- 16,000,000 EUR
- Contribution breakdown
-
- Luxembourg Government
8,000,000 EUR - Coopération suisse (DDC)
8,000,000 EUR
Project sheets
Mid-term evaluation
Based on a successful first phase of the Support programme to agropastoral value chains, the Sikasso Regional Council, the Ministry in charge of the agriculture and livestock, the Swiss Cooperation and the Luxembourg Cooperation have agreed on a new phase of the programme.
With a budget of EUR 16,000,000, the Support programme to agropastoral value chains, Phase II (PAFA II, MLI/026) is currently co-financed by the Swiss and Luxembourg Cooperations. Its general objective aims to increase the income of agro-pastoral family farms, businesses and the most vulnerable people in southern Mali. The specific objective aims to increase South Mali's local milk and potato sectors' productivity and employability in a sustainable manner.
The first phase of the Support programme to agropastoral value chains (PAFA I, MLI/501), financed by the Swiss Cooperation from 2016 to 2020, supported the various links in the milk and potato sectors in the Sikasso region by adopting a "value chain" approach. One of the programme's major achievements has been to promote dynamic complementarity between the key partners of the sectors: the local authorities (regional council level), the professional organisations with their members and the private sector.
Until now, the programme's achievements have contributed to the greater sustainability of the actions carried out by the various players in the two sectors. Thus, the following successes have contributed to the development of both value chains and demonstrated their economic potential for the region: financing methods combining public grants with the mobilisation of private investment potential, capacity building of producers' organisations and inter-professions, development of production (local production of potatoes seedlings, irrigation techniques, technical itineraries, etc.), council-support to producers and improved marketing (professionalisation of processing, increased product quality, compliance with standards, etc.).
With a duration of four years, the three major results envisaged by the second phase of the programme are:
- quality products from the local milk and potato value chains reach the markets in a competitive manner;
- the various links in the two value chains are professionalised, inclusive and have renewed skills;
- the performance of the value chains is improved thanks to the private sector, civil society, professional organisations and public institutions, each in its role.
The first and the third results are in line with the continuity of the first phase and the dynamics of change initiated, through an improvement of the implementation modalities relating to the public and private financing mechanism. The programme's challenges will be primarily based on the inclusiveness of the value chains, the empowerment of the producer organisations and inter-professional organisations, as well as the sustainability of production systems, and food systems.
The programme's most significant innovation comes from the ambition envisaged by its second result. Its achievement is based on the joint action between the actors of the value chains and those of the initial and continuing vocational training. The professional integration of trained young people is also supported so that they can obtain decent and sustainable incomes within the local milk and potato value chains. The programme prioritises the cross-cutting integration of gender, environmental protection, the fight against climate change, good governance, commercial development, capacity building and conflict sensitive management. In addition, greater inclusion of women and young people is expected in the activities of the local milk and potato value chains. Empowerment of partners and sustainability of interventions are also an important part of the programme.
The programme will directly benefit around 14,000 family farms (men, women and young people) and aims for a professional integration with a decent income for at least 700 young people leaving initial vocational training systems.
The programme contributes to Mali's achievement of the Sustainable Development Goals through its alignment with the strategic framework for economic recovery and sustainable development, CREDD 2019 - 2023, particularly its strategic axis 3, which aims at inclusive growth and structural transformation of the economy. It also contributes to the National Agricultural Sector Investment Plan (PNISA) 2019 - 2023 and takes into account the Agricultural Land Law.
This second phase of PAFA converges perfectly with the future Luxembourg Indicative Cooperation Programme (ICP IV) in Mali, whose thematic priorities are the strengthening of the socio-economic integration of women and young people and the promotion of sustainable and inclusive growth. The programme’s interventions will directly contribute to the European Union's Team Europe Initiative “Youth” in Mali.
Latest news
MALI - L’éducation financière, catalyseur de réussite pour les projets productifs
En juillet 2024, une session de formation dédiée aux porteurs de projets productifs s'est tenue dans les trois pôles de développement économique de la région de Sikasso, au sud du Mali. Cette formation, destinée aux acteurs des filières pomme de terre, lait local, riz, maraîchage, sésame, fonio, embouche et aviculture, a été organisée dans le cadre des programmes mis en œuvre par LuxDev, sous la maîtrise d'ouvrage du Conseil régional de Sikasso.
La formation a visé à renforcer les compétences des jeunes hommes et femmes, des exploitations agricoles familiales, ainsi que des micro-, petites et moyennes entreprises. L'objectif : les aider à concrétiser leurs projets financés et à garantir leur solvabilité auprès des institutions de financement. Ainsi, la formation était centrée sur l'éducation financière et plus particulièrement sur l'importance de la gestion financière personnelle et professionnelle, le plan d’épargne, le crédit, l’endettement ainsi que les services bancaires et financiers.
Animée par des structures partenaires en charge de l’accompagnement des porteurs de projets, la session a réuni 250 participants, dont 60 femmes.
À l’issue de la formation, les bénéficiaires se sont engagés à élaborer leur propre plan d'épargne afin de mobiliser leur apport personnel pour le financement de leur projet. Ils ont également pris la résolution de rembourser les prêts bancaires selon les modalités définies par les institutions de financement. « Cette formation m'a ouvert les yeux sur l'importance de la planification financière. Je me sens désormais prêt à gérer mes finances de manière plus responsable et à assurer la pérennité de mon projet », a souligné l’un des participants. « Grâce à cette formation, j'ai appris comment mieux interagir avec les institutions financières. Cela va énormément m'aider à sécuriser des financements pour développer mon activité », a ajouté un autre porteur de projet.
Porteurs de projets en formation
Cette formation sur l'éducation financière représente une étape essentielle vers la durabilité des projets productifs dans la région de Sikasso. Outiller ces porteurs de petits projets avec les compétences nécessaires contribue à leur autonomie financière et à la prospérité économique locale.
Le programme Développement rural et sécurité alimentaire et le programme Formation et insertion professionnelle sont financés par le Grand-Duché de Luxembourg et le Mali, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement. Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est quant à lui cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - 6e session du Comité de pilotage du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II
Le mardi 30 juillet 2024 s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la sixième session du Comité de pilotage du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II cofinancé à parts égales par les Coopérations suisse et luxembourgeoise.
Placée sous la présidence de la Direction Europe, cette session ordinaire a servi principalement de cadre d’échanges sur les aspects suivants :
- l’avancement du premier semestre 2024 du programme et les points d’attention pour le second semestre ;
- l’état d’avancement de l’appui budgétaire sectoriel décentralisé et prise de décision sur les prochains pas.
Quelques avancées majeures enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre du programme au cours du premier semestre 2024 ont été présentées, ce qui démontre la bonne performance des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme. À titre illustratif, la production de pommes de terre a évolué de 86 222 tonnes lors de la campagne 2022-2023 à 113 200 tonnes pour la campagne 2023-2024, et le rendement moyen est passé de 21 tonnes/hectare à 22 tonnes/hectare. Les dernières cohortes des bénéficiaires de formation sont lancées avec 205 jeunes, dont 126 jeunes filles, en formation initiale qualifiante et 648 actifs des deux filières pomme de terre et lait local en formation continue. 280 organisations professionnelles des deux filières ont été accompagnées dans la mise en place de dispositifs de gouvernance et soutien à la gestion. Les capacités des collectivités territoriales et des services techniques ont été renforcées pour un meilleur exercice de leur rôle et responsabilité. De même, le leadership et les capacités d’action de 884 femmes membres des organisations professionnelles à la base ont été renforcées.
Les points d’attention du second semestre évoqués concernent notamment la prolongation des conventions de certains partenaires ainsi que les principaux axes d’intervention à poursuivre.
L’état d’avancement des ressources de l’appui budgétaire sectoriel décentralisé a également été présenté. Au regard du niveau de décaissement financier, les contraintes constatées et les solutions pouvant faciliter la mise en œuvre des activités ont été exposées.
Dans une atmosphère conviviale, les participants ont échangé et mené des réflexions prospectives pertinentes qui contribuent à orienter le dispositif d’intervention axé sur les résultats restants à atteindre, avec un sens élevé de réalisme et d’objectivité. Toutes les parties prenantes du programme ont été exhortées à redoubler d’ardeur en vue de poursuivre les interventions dans cette dynamique.
Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - La gouvernance locale dynamisée dans les filières du lait et de la pomme de terre
Dans un effort concerté pour booster la gouvernance et l’autonomie financière des organisations paysannes locales, l’Union nationale des centres de gestion rurale a organisé, durant ce mois d'avril 2024, plusieurs sessions de formation, avec l’appui de ses unions régionales au niveau de Bougouni, Koutiala et Sikasso (trois pôles économiques de la région de Sikasso), et en synergie avec la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait (FERLAIT) et le Comité régional de l’interprofession de la pomme de terre (CRIPT). Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso.
Formation sur le leadership
Au total, 32 leaders des comités de gestion des trois pôles économiques ont participé à trois sessions intensives de formation. Ces formations couvraient des compétences en communication, techniques de gestion et leadership. Elles ont été cruciales pour préparer les membres à mieux gérer leurs coopératives et à améliorer la qualité des services offerts à leurs membres.
Session de formation à Bougouni
Session de formation à Koutiala
Session de formation à Sikasso
Mise en place des comités de gestion
À cette occasion, six comités locaux de gestion et deux comités de coordination des centres de gestion rurale pour les filières lait local et pomme de terre ont également été constitués, pour les trois pôles économiques de la région. Ces comités joueront un rôle essentiel dans le renforcement de la gouvernance locale, l'appui aux dispositifs de conseil en gestion et la mise en place de systèmes de génération de fonds propres au sein des organisations.
Réunion d’information pour la mise en place des comités de gestion
Engagement et redevabilité
Les membres choisis pour leur confiance et engagement sont désormais prêts à mettre en œuvre leurs connaissances acquises pour promouvoir une gouvernance transparente et efficace des organisations paysannes locales. L'impact de ces formations se traduit par une plus grande autonomie des organisations et une meilleure redevabilité envers leurs membres.
Ces efforts de formation et de développement renforcent non seulement les capacités locales, mais garantissent également une progression vers des pratiques agricoles plus durables et rentables dans la région de Sikasso.
Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Journées portes ouvertes sur la pomme de terre
Les vendredi 7 et samedi 8 juin 2024, la région de Sikasso, dans le sud du Mali, a accueilli la deuxième édition des journées portes ouvertes sur la pomme de terre locale, un événement-clé pour les acteurs du secteur. Placé sous le parrainage du ministre de l’Agriculture, l’événement a été organisé par l’Interprofession pomme de terre du Mali, avec l’appui technique et financier des Coopérations suisse et luxembourgeoise à travers le programme d’appui aux filières agropastorales - phase II.
Cette rencontre a rassemblé plus de 450 participants, dont 187 femmes, venus de toutes les régions du Mali ainsi que des pays voisins tels que le Burkina Faso, la Guinée Conakry et le Niger.
L’événement a offert une plateforme unique pour discuter des défis et opportunités de la filière pomme de terre, avec une attention particulière portée sur la production de semences locales, le changement climatique et l'emploi des énergies renouvelables.
Coupure de ruban symbolique marquant l’ouverture de la journée
Le point d'orgue de ces journées a été la visite des installations du Comité régional de l'interprofession pomme de terre, où les techniques avancées de conservation des semences produites localement ont été présentées (chambres froides). Le président de cette faitière régionale a souligné les efforts menés pour atteindre une autonomie en semences produites localement, avec une production record de 132 tonnes des variétés Naïma et Barcelona en 2024.
Malgré les avancées en terme d’innovations, les défis demeurent, notamment le coût élevé de conservation dû aux coupures fréquentes d'électricité et les coûts associés à la certification des semences.
La présentation de la Stratégie nationale de développement de la filière pomme de terre (SNDPT 2021-2025) a mis en évidence les succès actuels et les obstacles à surmonter. Des solutions pour surmonter les barrières réglementaires et financières qui entravent le développement de la filière ont été présentées.
Des experts de diverses organisations, dont l’Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée, le Laboratoire national des semences (Labosem) et les équipes de LuxDev ont animé des discussions sur trois thématiques cruciales : la multiplication des semences, l'impact du changement climatique et l'utilisation des énergies renouvelables. Les questions posées par les participants ont reflété un vif intérêt pour les innovations et les stratégies de développement durable de la filière.
Lors des journées, le représentant du ministre de l’Agriculture a explicitement réaffirmé l'engagement du gouvernement à soutenir la filière de la pomme de terre. Il a mis l’accent sur les mesures prises pour renforcer la production locale de semences, notamment à travers l'implémentation de politiques agricoles innovantes et le renforcement des infrastructures de soutien. Ce soutien gouvernemental se manifeste par des initiatives ciblées, telles que l'amélioration des systèmes de certification des semences, l'augmentation des investissements dans les technologies de conservation et le développement de programmes de formation pour les producteurs.
Remise d’attestation à LuxDev pour sa contribution et sa participation
Cette deuxième édition des journées portes ouvertes sur la pomme de terre locale a non seulement augmenté la visibilité des avancées notables et des défis persistants de cette filière au Mali, mais aussi souligné l'importance cruciale du renforcement de la collaboration entre les gouvernements de la sous-région, les partenaires techniques et financiers et les acteurs locaux de la filière. Ce rassemblement s'est achevé sur une note résolument optimiste, avec des engagements renforcés pour le développement de solutions innovantes, visant à propulser la filière vers un avenir prometteur.
Le programme d’appui aux filières agropastorales - phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - 6e comité technique, pivot stratégique pour la pérennité du programme d'appui aux filières agropastorales
Les mardi 14 et mercredi 15 mai 2024, s’est tenue dans la salle de conférence du Conseil régional de Sikasso, la sixième session du comité technique du programme d'appui aux filières agropastorales - phase II. Cette session revêtait une importance particulière pour analyser l’état d'avancement du programme dont l'exécution se terminerai au 31 décembre 2024.
Présidée par le directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Sikasso, la session a regroupé différents acteurs : des faitières, des représentants des services techniques régionaux, des institutions financières partenaires, ainsi que des représentants des Coopérations luxembourgeoise et suisse.
Cérémonie d'ouverture
Durant deux jours de présentations et d'échanges, des solutions pragmatiques ont été proposées pour améliorer la coordination entre les partenaires, agir en tenant compte du temps restant avant la clôture du programme, optimiser les ressources et renforcer les mécanismes de suivi. Cette session a permis au comité d’examiner les progrès réalisés par rapport aux recommandations émises lors de la cinquième session du comité technique. L'accent a été mis sur les ajustements nécessaires pour optimiser encore davantage l'efficacité et la perennité du programme et de ses actions.
Séance de présentations et d'échanges
Les principales décisions prises pour assurer la pérennité du programme sont les suivantes :
- capitaliser les actions des commissions foncières ;
- prendre en compte, dans les études techniques, des investissements structurant les statuts fonciers, le mode de gestion, la durabilité et la fonctionnalité des investissements ;
- renforcer le système d’autonomisation des faitières ;
- accompagner les référentiels de formation par des images d’illustrations et des jeux interactifs ;
- mettre en place un dispositif diligent de traitement des dossiers de financement au niveau des institutions financières partenaires ;
- dynamiser le cadre de concertation entre les acteurs régionaux et les institutions financières pour lever les blocages.
La session s'est conclue sur des notes optimistes de la part du président du Conseil régional de Sikasso et des représentants des Coopérations suisse et luxembourgeoise, qui ont réaffirmé leur engagement pour l’atteinte des résultats du programme.
Participants au sixième comité technique
Le programme d'appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Un début d’année bien vert pour les activités des projets mis en œuvre par Caritas
Dans le cadre des activités du projet Renforcer la résilience des communautés rurales du Cercle de Kita et leur accès au système de marché - Phase III mis en œuvre par Caritas Luxembourg en collaboration avec l’équipe de Caritas Suisse au Mali sous financement luxembourgeois, ce premier trimestre a été marqué par la construction des centres de transformation de produits agricoles à Bendougouba, Bougaribaya et Djidian. Ces centres sont composés d’une salle de transformation des produits, d’un magasin, d’un hangar et de WC. Ils ont été dotés de différents équipements, à savoir un moulin, un système d’adduction d’eau potable, un kit d’éclairage solaire et d’autres petits matériels de transformation.
Finalisation de la construction du nouveau centre de transformation à Bougaribaya
En ce qui concerne la croissance et le développement des cultures, le suivi des différents périmètres maraîchers accompagnés au sein de la région de Kita montre que les parcelles sont occupées par les exploitants à 90 %. Il s’agit d’un témoignage fantastique de l'engagement des producteurs envers l'agriculture durable et la sécurité alimentaire. De plus, les pépinières d'oignons, de poivrons, d’échalotes, de gros piments et d’aubergines jaxatu sont prêtes à être repiquées et en bon état végétatif. Cette expérience démontre à quel point les efforts collectifs peuvent transformer réellement le paysage agricole au sein d’une communauté locale.
Visite guidée du périmètre maraîcher à Simban, Sirakoro
En complément à ces activités, des échanges ont débuté avec les associations communautaires des six communes d’intervention pour aborder les questions de reconstitution des stocks de maïs, la prévision de la prochaine campagne de production semencière et le processus de formalisation des organisations communautaires pour garantir une planification/transparence des actions et une durabilité pour participer à l’économie de la région.
Quant aux actions du projet d'amélioration des revenus des femmes et des jeunes par l’entrepreneuriat et le maraîchage menées dans le cercle de Yanfolila, le premier trimestre a recensé un engouement des bénéficiaires au sein des activités de maraîchage, notamment les champs de choux, de poivrons et d’échalotes dans les communes d’intervention.
La mission d’échange et de suivi des projets, qui a eu lieu du 12 au 15 février 2024, a mis en évidence plusieurs réussites importantes, notamment l'efficacité du comité de sélection pour analyser les projets des jeunes entrepreneurs agricoles, ainsi que la valeur de la mise en œuvre multi-acteurs du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, démontrant une synergie d'action des parties prenantes. L'évaluation des bilans de compétences des jeunes a également été soulignée comme un outil précieux pour orienter les jeunes vers l'entrepreneuriat ou le salariat. Après cela, les équipes d’AMASSA Afrique Vert, accompagnées de l'équipe de l’Association des organisations professionnelles paysannes, le président de la Chambre d'agriculture de Yanfolila, les organisations paysannes, les jeunes, les micro-, petites et moyennes entreprises, le chef de village, et le représentant de Caritas Suisse, se sont rendues sur site auprès des bénéficiaires à Yanfolila. Les échanges ont porté sur le dispositif de financement afin d'éclaircir la compréhension des participants.
Deux productrices de Gouanan en train de peser leurs récoltes d’échalotes
Le projet Renforcer la résilience des communautés rurales du Cercle de Kita et leur accès au système de marché - Phase III est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et Caritas Suisse et mis en œuvre par Caritas Suisse, avec l’appui de Caritas Luxembourg et de LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les femmes déterminées à assurer leur autonomisation économique dans la filière pomme de terre
La région de Sikasso vit une transformation notable. Les femmes, longtemps écartées de l'économie agricole, s’y imposent désormais comme forces motrices de leur propre développement économique par la culture de la pomme de terre.
La deuxième phase du programme de coopération multilatérale (Mali, Luxembourg et Suisse) d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso promeut l’insertion économique durable et décente des femmes dans les maillons des deux filières pomme de terre et lait local. Dans ce cadre, un appui-conseil de proximité ainsi que des appuis en matériel et matières premières sont fournis aux femmes.
Dans la filière de la pomme de terre, des intrants composés de sacs de semences locales de pomme de terre et de fertilisants organiques d’une valeur globale de 12 519 900 FCFA (19 086 EUR) ont été mis à disposition de 535 femmes productrices installées sur les 12 sites des aménagements hydroagricoles des trois pôles économiques de la région (Sikasso, Koutiala et Bougouni), et ce à travers la collaboration du Comité régional des concertations des ruraux (CRCR) et du Comité régional de l’interprofession pomme de terre (CRIPT). Par cet appui, le programme vise à renforcer la place des femmes dans le maillon production et à leur donner les moyens d’œuvrer pour leur autonomisation économique dans leur ménage.
Madame Sitan SAMAKÉ, jeune femme de 22 ans, fait partie des 535 femmes bénéficiaires. Elle œuvre quotidiennement pour l’autosuffisance alimentaire de ses deux enfants et pour générer des revenus pouvant lui permettre de subvenir à ses besoins.
Madame Sitan SAMAKÉ
Elle a bénéficié de 25 kg de semences locales de pomme de terre et de fertilisant organique, pour une prévision de 1 200 kg de pommes de terre récoltés. Le prix de vente moyen de la pomme de terre dans la localité étant de 500 FCFA (0,76 EUR) / kg, elle envisage de réaliser un chiffre d’affaires de 600 000 FCFA (soit environ 915 EUR). Elle prévoit de nourrir sa famille avec une partie de sa récolte et de vendre le reste pour préparer la prochaine campagne agricole. Elle s’est beaucoup investie pour donner à son exploitation une clôture à la haie morte très solide, évitant ainsi de potentiels ravages d'animaux dans son champ.
L'élan de Madame SAMAKÉ est loin d'être isolé. Les femmes bénéficiaires des actions du programme partagent cette même détermination, soutenues par un réseau continu de conseillers agricoles du CRIPT et du CRCR. Leur quotidien est une suite d'efforts pour maintenir leur dynamisme et mieux se positionner dans la filière agricole de la pomme de terre.
Au-delà de l'émancipation économique individuelle, l'implication croissante des femmes dans l'agriculture de la région de Sikasso favorise l’intégration du genre à la sécurité alimentaire, contribue au développement durable et renforce le tissu social de la communauté. L'histoire de Madame SAMAKÉ et de ses consœurs témoigne de la capacité de l'agriculture, soutenue par des initiatives bien conçues, à transformer les vies et à briser les cycles de pauvreté.
Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - 5e session du Comité de pilotage du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase IIUn signe de vitalité et de gestion axée sur les résultats
Le jeudi 8 février 2024 s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la cinquième session du Comité de pilotage du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II cofinancé à parts égales par les Coopérations suisse et luxembourgeoise.
Placée sous la présidence de la Direction Europe, cette session ordinaire a servi de cadre d’échanges sur :
- les défis et perspectives en matière de conservation, stockage et écoulement des produits agropastoraux, à la suite de la visite de terrain d’une délégation du comité de pilotage à Sikasso le 13 décembre 2023 ;
- les principaux enjeux et activités phares planifiés en cette dernière année d’exécution du programme.
Face au défi majeur concernant l’autonomisation en énergie électrique des organisations faitières et coopératives en charge de la conservation, du stockage et de la commercialisation de la pomme de terre et du lait local, le programme poursuivra son appui-conseil pour rechercher des alternatives en vue de faciliter le développement de sources d’énergie renouvelable et durable.
En ce qui concerne l’accès et la compétitivité des produits agropastoraux sur le marché, l’accompagnement aux faitières sera orienté sur les stratégies à renforcer pour assurer la génération de revenus décents aux acteurs des deux chaînes de valeur (pomme de terre et lait local).
Les changements intermédiaires planifiés pour l’année 2024 ainsi que les principales activités ont été présentés en tenant compte des trois résultats visés par le programme. D’un budget global de plus de 3 000 000 EUR, la planification opérationnelle de l’année 2024 s’inscrit dans la logique de continuité et de renforcement des chantiers majeurs entamés en 2023. Il s’agit principalement des axes suivants :
- le développement de la production, de la transformation et de la commercialisation de la pomme de terre et du lait local de manière durable ;
- l’amélioration de l’accès des parties prenantes au financement dans le cadre de leurs activités au sein des deux filières ;
- l’appui à l’insertion économique durable et décente des femmes et des jeunes au sein des deux filières ;
- le renforcement des capacités des parties prenantes pour un meilleur exercice de leurs rôles et responsabilités.
Dans une atmosphère empreinte de convivialité, les participants ont échangé et partagé des réflexions stratégiques pertinentes qui contribuent au renforcement du dispositif opérationnel du programme et à la durabilité des acquis dans un contexte de fin de programme. L’accent a été fortement mis sur le réalisme des actions à poursuivre compte tenu du délai restant pour la clôture du programme prévue pour le 31 décembre 2024. Toutes les parties prenantes ont été exhortées à redoubler d’ardeur en vue d’accompagner davantage le maître d’ouvrage, à savoir le Conseil régional de Sikasso, dans la mise en œuvre du programme et dans la gestion de la continuité des interventions en synergie avec les services techniques déconcentrés.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
Mali - Visite de l’Ambassadeur du Luxembourg accompagné d’une délégation du ministère des Affaires étrangères à Bamako
Une délégation composée de l’Ambassadeur du Luxembourg au Mali (résident à Dakar), la Directrice adjointe de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire, les desks Mali et Burkina Faso à la Direction de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire ainsi que le desk Afrique subsaharienne à la Direction des Affaires politiques, s’est rendue au Mali du mercredi 14 au vendredi 16 février 2024.
Lors de cette visite, la délégation s’est entretenue avec les équipes du bureau pays de LuxDev et les équipes de coordination des programmes. Ils ont échangé sur les différents programmes de coopération en cours et les difficultés rencontrées. Les discussions, ouvertes et franches, ont permis des échanges très fructueux autour des appuis luxembourgeois en cours, des défis et des potentialités.
Cette visite fut l’occasion de rappeler le fort engagement du Luxembourg au Mali, notamment s’agissant des programmes de coopération bilatérale se poursuivant jusque mi-2025 pour le programme Développement rural et sécurité alimentaire et le programme Formation et insertion professionnelle en place depuis 2016. Le programme de coopération multilatérale d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso, cofinancé à parts égales par le Grand-Duché du Luxembourg et la Suisse, est quant à lui actuellement dans sa dernière année d’exécution (31 décembre 2024).
Une présentation animée a été projetée à la délégation afin de faire un point de situation des programmes en cours et de mettre en avant des témoignages de bénéficiaires de l’action. Les échanges ont permis d’aborder les méthodes et techniques de travail avec les partenaires et l’importance des actions de soutien au profit des populations délivrées dans ce contexte sociopolitique instable.
Les programmes Développement rural et sécurité alimentaire et Formation et insertion professionnelle sont financés par le Grand-Duché de Luxembourg et le Mali, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement. Le programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Visite de terrain à Sikasso des membres du Comité de pilotage du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II
Ce 13 décembre 2023, sous l'égide du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali (MAECI), une mission stratégique s'est déployée à Sikasso pour une immersion au cœur des initiatives agropastorales soutenues par le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II).
Une délégation multisectorielle
Composée d’une mosaïque de personnalités et d’expertises, la délégation de la mission a ressemblé des représentants du MAECI, de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Mali, de la Coopération suisse, de LuxDev ainsi que des ministères sectoriels concernés (agriculture, élévage, économie et finances, formation et insertion professionnelle). Une diversité qui reflète l'engagement multisectoriel envers l’objectif du programme, qui est de contribuer à l'augmentation du revenu des exploitations familiales agropastorales, des entreprises et des personnes les plus vulnérables dans le sud du Mali.
Visites stratégiques et découvertes innovantes
La mission a été l’occasion pour les membres du comité de pilotage de visiter plusieurs lieux stratégiques soutenus par le programme.
Le centre de services de transformation du lait local de Sikasso
Géré par la Coopérative d’amélioration génétique, ce centre s'est imposé comme un modèle dans la collecte et la transformation du lait local. En 2023, il a collecté 93 517 litres de lait et réalisé un chiffre d’affaires de 47 millions F CFA, témoignant d'une augmentation remarquable de la production locale. Au sein du centre, l'accent est mis sur l'amélioration génétique et la qualité du produit, à travers des services tels que l'insémination artificielle et le conseil en santé animale. Les visiteurs ont été particulièrement impressionnés par l'engagement envers des normes d'hygiène élevées et le marketing des produits laitiers.
Nonobstant les résultats encourageants, certains défis demeurent, notamment :
- l’accès du centre à l’électricité au vu de la crise énergétique actuelle ;
- l’augmentation de la capacité de conservation du lait et des produits transformés ;
- la mise en place de points de ventes équipés à travers la ville de Sikasso.
Réception du lait au centre de service pour le contrôle de la qualité
La chambre froide de conservation des semences de pomme de terre
La chambre froide de conservation des semences de pomme de terre est plus qu'une installation : c'est un symbole d'autonomie et d'innovation. Initiée par le Comité régional de l'interprofession pomme de terre (CRIPT), cette initiative marque en effet un pas significatif vers l'autonomie en matière d'approvisionnement en semences de pomme de terre, une étape cruciale pour l'agriculture locale.
La visite a permis de comprendre le rôle pivot de la chambre dans la préservation des semences produites localement, assurant ainsi un approvisionnement stable et adapté pour les producteurs.
Au cours de la visite, le CRIPT a toutefois rappelé les principaux défis à relever pour atteindre son ambition :
- le coût élevé des intrants ;
- la faible capacité de stockage des chambres froides ;
- la faible capacité de production de la semence de base par l’Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée ;
- le coût élevé de l’électricité fournie.
Malgré les défis économiques et structurels, le CRIPT prévoit, à court terme, d’augmenter ses capacités de stockage (quatre chambres froides supplémentaires de 50 tonnes chacune, soit au total 200 tonnes).
Visite de la chambre froide de conservation de semence de pomme de terre
Semences de pomme de terre
L’entreprise DAMOU, unité de transformation de la pomme de terre
Dirigée par une jeune femme, cette entreprise est spécialisée dans la transformation de produits agricoles, dont la pomme de terre. Elle possède une capacité de transformation annuelle de six tonnes de pommes de terre en chips, purée et biscuits.
L’entreprise est accompagnée à travers la formation sur les techniques de transformation, les normes d’hygiène, la chaîne de transformation des produits alimentaires et la dotation en matériel de démonstration.
Dans son envol, l’entreprise est confrontée à certaines difficultés d'approvisionnement en matières premières durant toute l’année, de conservation des produits transformés et de manque d’équipements de transformation, de certification à la norme ISO 22000 et d’accès à l’électricité.
Visite de l’entreprise de transformation DAMOU
Perspectives stratégiques
Cette visite de terrain à Sikasso par les membres du comité de pilotage a permis de percevoir des perspectives stratégiques dans les domaines de la production laitière, de la souveraineté semencière de la pomme de terre et de la transformation de la pomme de terre. Elle a révélé les défis de l'électrification, du stockage et de l'accès aux marchés.
La délégation est repartie avec un engagement renforcé à soutenir ces initiatives, les reconnaissant comme centrales pour l'avenir agropastoral de la région de Sikasso.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Rencontre stratégique à Sikasso pour le financement des projets productifs d’initiatives privées
Ce 28 novembre 2023, s’est tenue une rencontre d’échanges entre les principaux acteurs du dispositif de financement des projets productifs d’initiatives privées (PPIP) dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II et du programme Développement rural et sécurité alimentaire. L'objectif principal de cette rencontre était de renforcer la compréhension des procédures de financement des PPIP et d'optimiser la gestion opérationnelle des fonds.
Dirigée par le Président du Conseil régional de Sikasso, la rencontre a rassemblé divers acteurs :
- la direction générale de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) de Bamako ;
- les chefs de représentation de la BNDA des pôles économiques de Bougouni, Koutiala et Sikasso ;
- les responsables du groupe CHIDO de la BNDA ;
- les responsables des structures d’accompagnement (animateurs du dispositif).
Parmi les points cruciaux abordés, citons la bonne gestion du dispositif de financement et la gouvernance du dispositif qui repose sur une trilogie d’acteurs : le gestionnaire du mécanisme, l’animateur du dispositif et l’auditeur/contrôleur.
Les discussions ont également porté sur le manuel des procédures de financement des PPIP, les résultats des deux sessions du comité de sélection des dossiers des PPIP, ainsi que sur la convention de partenariat entre le Conseil régional et la BNDA.
Les échanges ont permis d’approfondir les stratégies visant à optimiser la gestion opérationnelle des dossiers de crédits et à garantir une utilisation efficiente des fonds (fonds de garantie, subvention et crédit).
Leçons apprises
Cette rencontre, pionnière dans son genre, a jeté les bases d’une collaboration renforcée entre les parties prenantes. Elle a souligné l'importance de l'approche « subvention adossée à une décision de crédit » et a mis en lumière les parcours spécifiques pour les jeunes hommes/femmes, les entreprises agricoles familiales, les micro, petites et moyennes entreprises et les coopératives.
Elle marque un jalon significatif vers une gestion renforcée du financement des PPIP dans la région de Sikasso et démontre un engagement collectif à soutenir le développement économique local et la sécurité alimentaire, tout en mettant en avant des stratégies innovantes pour une gestion efficace des ressources.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
Le programme MLI/021 - Développement rural et sécurité alimentaire est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Mali, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Quatrième session du Comité de pilotage du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II Un signe d’engagement conjoint pour l’atteinte des résultats communs
Le mardi 21 novembre 2023 s’est tenue, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la quatrième session du Comité de pilotage du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II cofinancé à parts égales par les Coopérations suisse et luxembourgeoise.
Placée sous la présidence de la Direction Europe, cette session ordinaire a servi de cadre d’échanges sur :
- le niveau d’avancement des interventions au titre de l’année 2023 du programme ;
- l’état des recommandations formulées dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours du programme et leur degré de prise en compte dans le dispositif technique et opérationnel ;
- les principaux constats issus des résultats des audits réalisés en 2023 et portant sur la gestion financière 2022.
Les échanges ont été productifs et prouvent l’engagement indéfectible de toutes les parties prenantes pour la réussite du partenariat ainsi que pour l’amélioration des conditions de vie des populations dans la région Sikasso, située au sud du Mali et bénéficiaire des actions du programme.
Il ressort de l’avancement du programme en 2023 que des résultats probants ont été obtenus dans le cadre de la production de la pomme de terre et du lait local selon les normes de qualité. Les défis majeurs résident dans l’accompagnement des acteurs dans la conservation, la transformation et la commercialisation des produits dérivés de la pomme de terre et du lait local. Face à ces défis, le programme a mis en place un dispositif d’appui-conseil technique des acteurs accompagnés et les a dotés d’équipements en vue d’accroître les capacités de production selon les normes de qualité. Le dispositif technique prévoit également la mise en place de chambres froides et de magasins écologiques, spécifiquement dans le cadre de la pomme de terre, afin d’améliorer les conditions de conservation. De même, une stratégie d’accès au marché et de commercialisation est en cours d’affinement.
Quant aux recommandations de l’évaluation à mi-parcours du programme, elles ont été intégrées en majorité dans le dispositif technique et opérationnel du programme. Des améliorations ont été apportées à la stratégie de mise en œuvre dans l’optique d’atteindre des résultats plus probants ainsi que des changements significatifs dans la vie des bénéficiaires d’ici fin 2024.
Les constats des audits ont également été restitués et les parties prenantes se sont engagées à fournir des réponses aux observations présentées.
Les actions se poursuivront sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil régional de Sikasso afin de relever conjointement les défis du développement économique local et durable pour le plus grand bonheur des populations locales.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les compétences sur les techniques de conservation du fourrage par ensilage renforcées
Dans le cadre des activités du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II), l’assistant technique développement de la filière lait local a réalisé une séance de renforcement de compétences du personnel de l’élevage laitier de M. Drissa COULIBALY au village de Wolosso, dans la commune péri-urbaine de Koutiala. La formation portait sur la technique de conservation du maïs en absence d’oxygène et en milieu acide dénommée ensilage.
Un décor pastoral authentique
Président de la coopérative laitière « Nouchogo » de Koutiala, Drissa COULIBALY pilote une exploitation agricole familiale impressionnante de 10 hectares. Outre les étables dédiées aux vaches et aux veaux, la ferme abrite des parcelles fourragères diversifiées et un cheptel de 48 bovins, produisant quotidiennement 200 litres de lait. L'ensilage joue un rôle crucial en permettant de conserver une partie du maïs récolté pour la saison sèche.
Récolte du maïs
Ensilage, un savoir-faire ancestral
L’ensilage est un procédé de fermentation qui consiste à placer l’herbe verte hachée (naturelle ou cultivée) dans un conditionnement sans air (sac ou silo), ce qui déclenche le processus de fermentation anaérobie. Au bout du processus, le résultat est un fourrage à la valeur nutritive inégalable, essentiel pour une production laitière de qualité supérieure. Si on le compare au foin, l'ensilage présente cette capacité unique de préserver l'essence nutritive de l'herbe.
L'alimentation est cruciale pour la réussite d'un élevage laitier. Même avec des races performantes et en bonne santé, des rendements optimaux sont uniquement atteints avec une nutrition adéquate. L'ensilage offre une solution, fournissant un fourrage riche en nutriments et conservant ses qualités pendant longtemps, assurant ainsi les besoins alimentaires durant toute la saison sèche (octobre à mai).
Ensilage en marche
La ferme s'est dotée de deux silos spécialement conçus pour l'ensilage. Le maïs, une fois récolté et broyé, y est méthodiquement entreposé. Chaque couche est soigneusement tassée et arrosée d'une solution saline. L'étanchéité est ensuite assurée par une bâche plastique et une couche de terre, garantissant une conservation optimale. Trois petites semaines suffisent pour que l'ensilage soit prêt à l'emploi, tout en ayant une durée de vie d'au moins une année.
Broyage du maïs et remplissage du silo
Tassement par piétinement
Plus qu’une technique, l’ensilage est une pratique indispensable à adopter au sein des fermes. Son application garantit une alimentation riche des animaux pendant la saison sèche. Les formations, comme celle dispensée au sein de la ferme de Drissa COULIBALY, sont cruciales pour pérenniser cette pratique et assurer une production laitière de la plus haute qualité aux exploitants agricoles.
Le programme MLI/026 - Appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - 5e comité technique du programme d'appui aux filières agropastorales - Phase II à SikassoUn jalon clé dans la gestion du programme
Ces jeudi 5 et vendredi 6 octobre 2023, la ville de Sikasso a accueilli la cinquième session du comité technique du programme d'appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II). Cette réunion était d’une importance capitale, puisqu'elle avait pour but d'évaluer la mise en œuvre du programme sur le premier semestre 2023, d'examiner les résultats de l'évaluation à mi-parcours du programme et de formuler des recommandations pour l'avenir.
Adoptant un format hybride permettant la participation tant en présentiel qu'en ligne depuis Bamako, ce comité technique a été présidé par la gouverneure de la région de Sikasso, avec la participation des représentants des Coopérations suisse et luxembourgeoise, du maire de la commune de Sikasso et du président du Conseil régional de Sikasso. Les membres du comité technique, issus des services techniques déconcentrés de l'État, des agences/chambres consulaires et des organisations faitières/interprofessions ont également pris part à cet événement important pour le bonne marche du programme.
La réunion a débuté par des discours d'ouverture. Le Président du Conseil régional de Sikasso a souligné l'importance cruciale du PAFA II pour la région. Les représentants des Coopérations suisse et luxembourgeoise ont partagé leurs perspectives, mettant en avant l'engagement des partenaires internationaux dans le programme. La session a été officiellement ouverte par le représentant de la gouverneure de la région, marquant le début de deux journées de discussions constructives.
Un point sur les activités déjà réalisées
Lors de ce comité, les participants ont passé en revue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations du comité technique précédent.
Un moment clé de la session a été la présentation du rapport d'évaluation à mi-parcours du PAFA II par l’équipe de LuxDev. À la suite de cette présentation, les membres du comité technique ont eu l'opportunité de commenter le rapport d'évaluation à mi-parcours et de formuler des propositions pour la mise en œuvre des recommandations.
De plus, les différentes entités impliquées dans le PAFA II ont présenté leurs bilans du premier semestre de l’année et la programmation pour le second semestre 2023. Les sessions de questions et réponses ont favorisé des échanges riches et des discussions constructives.
Des recommandations stratégiques pour la suite
À l'issue de ce comité, un ensemble de recommandations stratégiques a été formulé :
- évaluer la contrepartie malienne pour le financement des investissements (20 %) en prenant en compte les réalisations déjà accomplies ;
- renforcer la stratégie de production de fourrage et d’approvisionnement des magasins de stockage, garantissant ainsi la durabilité des activités agropastorales ;
- mettre en place un système de prélèvement sur les revenus des organisations des filières lait local et pomme de terre, contribuant ainsi à la pérennité du programme ;
- réaliser une étude approfondie visant à renforcer le système des marchés dans les filières, permettant ainsi de mieux répondre aux besoins du secteur agropastoral.
La rencontre s'est clôturée par des discours édifiants du président du Conseil régional de Sikasso, du représentant de la Coopération suisse, de la représentante de la Coopération luxembourgeoise et du représentant de la gouverneure de la région de Sikasso.
Un modèle de collaboration efficace
Le comité technique du PAFA II incarne un modèle de collaboration efficace entre les autorités locales, les partenaires internationaux et les acteurs locaux. Ensemble, ils œuvrent pour promouvoir le développement agropastoral dans la région de Sikasso. Les résultats de cette rencontre revêtent une importance capitale pour la poursuite de ce programme. Ce comité technique démontre ainsi son engagement à créer une synergie entre acteurs, à guider les décisions et à superviser la mise en œuvre du programme dans sa zone d’intervention, contribuant ainsi au développement dans la région de Sikasso.
Le programme MLI/026 - Programme d'appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Le centre du village de Déh, une organisation gérée par les éleveurs pour les éleveurs
Dans le cadre de sa stratégie de promotion de la filière du lait local dans la région de Sikasso, au sud du Mali, la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso (FERLAIT), avec l’assistance technique du programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, mise sur le renforcement des capacités des acteurs de la filière.
Le centre de services du village de Déh, dans la commune de Gongasso, géré par la coopérative des producteurs de lait de Déh (COPROLAIT), s'est distingué en tirant pleinement parti du soutien offert par le programme en mettant en place des services pour améliorer les conditions de travail des 63 éleveurs de la localité, dont 13 femmes.
Ces services ont permis d’obtenir :
- Un centre polyvalent
Le centre de service dispose d'installations modernes pour le lait, y compris une salle de transformation équipée, une salle de vente et un magasin de stockage de fourrage de 2 100 tonnes (financées par la Coopération suisse). En outre, le centre exploite une parcelle fourragère irriguée financée par le programme, équipée d’un château d’eau et d’une pompe solaire qui assure l’alimentation en eau. Le centre offre une gamme de services allant de l'alimentation du bétail à l'insémination artificielle, en passant par des soins vétérinaires de qualité.
Réception du lait au centre
- Un modèle économique durable
Le centre fonctionne sur un modèle de troc ingénieux. Les éleveurs fournissent du lait en échange de services et d'équipements. Ce système permet non seulement d'écouler le lait produit, mais aussi de soutenir le centre grâce à la transformation et la commercialisation de divers produits laitiers : lait frais pasteurisé, lait caillé, yaourt (nature, miel, banane et fraise) et ghee. Cette transformation du lait local est rendue possible grâce à des équipements semi-modernes de transformation (pasteurisateurs, écrémeuses, réfrigérateurs, tank de refroidissement, ensacheuse et kits de contrôle de qualité du lait).
Test de contrôle de qualité du lait
- Des résultats impressionnants
Au premier semestre 2023, le centre a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 21 millions de FCFA, collecté près de 47 000 litres de lait local, et fourni des services supplémentaires comme la commercialisation de tourteaux et de fourrages, l’insémination artificielle et les soins vétérinaires.
- Des perspectives
Le centre envisage d'élargir ses services en augmentant les quantités d'aliments pour bétail et en promouvant davantage l'insémination artificielle. Il vise également à améliorer la qualité du lait grâce à des programmes de formation et d'assistance technique.
Entretien avec le comité de gestion du centre
Ce centre est plus qu'un simple centre d'assistance, c'est un modèle de développement économique durable qui mérite d'être reproduit à travers tout le Mali. Il démontre que lorsque les éleveurs s'unissent pour résoudre des problèmes communs, non seulement ils prospèrent individuellement, mais ils contribuent également à l'essor économique de toute une région. Grâce à l'accompagnement de l'équipe d'assistance technique du programme, le centre et les éleveurs bénéficient d'une expertise en matière de professionnalisation des fermes laitières, d'hygiène, de contrôle de qualité du lait, ainsi que de sa collecte, transformation, conservation et commercialisation.
Le programme MLI/026 - Programme d'appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - La place des femmes dans les associations (inter)professionnelles renforcée par la formation en alphabétisation
Du 30 mai au 24 juillet 2023, 180 femmes ont été formées en alphabétisation dans la région de Sikasso. Avec un objectif clair : renforcer leur autonomisation et leur place dans la gouvernance.
Dans les milieux ruraux au Mali, le taux d'alphabétisation des femmes reste préoccupant. Certains facteurs, tels que le statut social de la femme, les responsabilités domestiques et les mariages précoces, les privent d'éducation formelle. Cette situation limite grandement leur accès aux postes décisionnels au sein des organisations professionnelles et interprofessionnelles, notamment dans les secteurs de la production laitière et de la pomme de terre à Sikasso.
Une formation en alphabétisation fonctionnelle en bambara
Afin de remédier à cette situation, renforcer la place des femmes dans la gouvernance et les rendre plus autonomes dans leurs activités génératrices de revenus, le Comité régional de concertation des ruraux, à travers le Programme d'appui aux filières agropastorales - Phase II, a initié un programme de formation en alphabétisation fonctionnelle en langue bambara.
Une première cohorte de 180 femmes, membres des coopératives agricoles, a ainsi été formée sur des compétences essentielles comme l'écriture, la lecture et le calcul, dans les trois pôles économiques de la région de Sikasso (Bougouni, Koutiala et Sikasso). Douze animateurs endogènes, dont trois femmes, ont supervisé la formation après avoir reçu une session de recyclage.
Vers un avenir plus égalitaire
La formation a rencontré un franc succès. Les femmes ont témoigné d’un engouement remarquable pour ce processus d'éducation, allant même jusqu'à encourager une dizaine d'autres femmes à rejoindre le programme de leur propre initiative. Ce mouvement spontané montre clairement le désir des femmes de la région de s'éduquer pour améliorer leur position sociale et économique.
Le succès de cette activité démontre également que des initiatives ciblées peuvent avoir un impact significatif sur l'autonomisation des femmes dans les milieux ruraux. Cette autonomisation constitue une étape importante vers une plus grande égalité de genre dans les milieux professionnels et interprofessionnels et ouvre la voie à la reconnaissance des femmes en tant que décideurs compétents, tout en contribuant au développement socio-économique de la région.
Plus qu’un programme éducatif, la formation en alphabétisation fonctionnelle en bambara constitue un levier de changement social, économique et culturel. Les femmes formées sont désormais mieux équipées pour prendre des décisions, gérer leurs activités et, ainsi, transformer leur communauté.
Clôture de la formation au centre de Finkolo, cercle de Sikasso
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MALI - Visites d'échanges d'expériences entre éleveursUn levier pour le développement de l'élevage laitier à Sikasso
La Fédération régionale des unions des sociétés coopératives des producteurs de lait (FERLAIT) de la région de Sikasso, au sud du Mali, joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la production et de la productivité laitière des éleveurs membres.
Dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II, la FERLAIT a organisé des visites d’échanges avec 20 éleveurs laitiers urbains et périurbains. Ces visites avaient pour objectif de partager des exemples réussis d'élevage laitier et de favoriser l'adoption de bonnes pratiques pour une gestion plus performante et rentable.
Trois fermes ont été sélectionnées pour les visites d'échanges qui ont porté sur plusieurs sujets importants pour l'élevage laitier, notamment :
- les infrastructures et équipements en élevage laitier pour assurer le bien-être des animaux et optimiser leur production ;
- l’alimentation des vaches laitières, avec un accent sur la production de fourrage pour réduire les coûts liés à l'alimentation des vaches et assurer une alimentation de qualité tout au long de l'année ;
- l’amélioration génétique à travers l’insémination artificielle pour accroître la productivité et la production laitière.
Ces visites ont été extrêmement bénéfiques et ont permis de tirer des enseignements importants pour le développement de l'élevage laitier à Sikasso. Il s’agit principalement des leçons ci-après :
- apprentissage et prise de conscience : le partage d’expériences vécues entre pairs est un véritable moyen d’apprentissage et de prise de conscience pour un changement de comportement au bénéfice de l’insertion des jeunes dans la filière lait local ;
- production de fourrage, un avantage économique : les éleveurs, à travers les visites, ont compris l'importance de la production de fourrage, qu'elle soit pluviale ou irriguée, en termes de réduction des coûts liés à l'alimentation des vaches laitières ;
- connaissances des normes techniques : les normes techniques de stabulation et l’entretien de la vache laitière et du veau ont été soulignés comme une opportunité pour rentabiliser la production laitière des éleveurs ;
- insémination artificielle, un outil d'amélioration de la productivité : la pratique d’insémination artificielle s'est avérée être un moyen efficace pour améliorer la productivité et la production laitière des vaches ;
- espaces de partage et de concertation : ces visites ont été des occasions privilégiées pour partager les bonnes initiatives de développement de la filière lait local surtout en matière de modernisation de l’élevage laitier (étables, cultures fourragères, stockage de fourrages, rationnement et gestion du troupeau laitier, etc.).
Les visites ont permis de découvrir des astuces qui permettent à certains éleveurs de réussir dans leur activité et ont inspiré ainsi d’autres éleveurs. Ces visites constituent un moyen pertinent et puissant de mise à l’échelle des nouvelles technologies.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Célébration de la 18e édition des Journées mondiales du lait local à Sikasso Une opportunité de valorisation des produits laitiers locaux
La célébration de la 18e édition des Journées mondiales du lait local au Mali s’est tenue du 1er au 3 juin 2023 dans la région de Sikasso au sud du Mali. Cette édition a été appuyée par le Programme d'appui aux filières agropastorales (PAFA II) cofinancé à parts égales par la Coopération suisse et la Coopération luxembourgeoise. Cet événement a été initié en 2001 par l’Organisation des Nations unies (ONU) sous l’égide de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le thème retenu pour cette 18e édition était : « le lait cru local est un facteur de développement : enjeux et perspectives ». Ce thème souligne l'importance accordée à la valorisation du lait local dans le développement du pays, notamment en termes de sécurité alimentaire, de création d'emplois et de revenus. Cette édition a été parrainée par le Président du Conseil régional de Sikasso.
543 participants, dont 197 femmes soit 36 %, ont pris part à cette édition. Parmi les personnalités, se trouvaient des représentants du gouvernement malien, des partenaires techniques et financiers, des autorités régionales et locales ainsi que des acteurs de la filière laitière, tels que les éleveurs et les transformateurs.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions qui mettent l’accent sur la place de l’élevage en général et en particulier du lait local dans l’économie nationale.
Ouverture officielle
Au cours de cette édition, des échanges ont eu lieu autour des problèmes majeurs qui constituent une entrave au développement de l’élevage, notamment les effets du changement climatique, le tarissement des points d’eau, l’insuffisance d’herbe dans les pâturages et l’amélioration de la consommation moyenne de lait local par habitant de 30 à 60 litres par an.
Cette édition a été marquée par des animations culturelles, la remise symbolique du lait local aux personnes se trouvant dans le besoin, notamment au niveau de certains orphelinats, de quelques écoles et des personnes en situation de handicap. La visite des stands ayant servi à exposer les produits laitiers, la dégustation de certains de ces produits ainsi que la caravane de distribution de lait local ont mis fin aux activités de la première journée.
Stand de produits laitiers
Au cours de la deuxième journée, des conférences-débats ont été organisées sur cinq thèmes liés à la filière laitière. Les discussions ont abouti à des propositions d’actions visant à développer la filière laitière dans la région de Sikasso. Ces propositions comprennent en l’occurrence la promotion des cultures fourragères, le financement des projets des acteurs de la filière, la régulation de la transhumance transfrontalière, l'aménagement d'espaces pastoraux, la mise en place de contrats entre les acteurs intervenant dans la filière lait local.
Panel d’échanges entre les participants autour des enjeux et défis de la filière lait local
Cette 18e édition a été clôturée le troisième jour avec l’engagement des différentes personnalités présentes qui ont assuré que les recommandations issues des journées seront prises en compte par le gouvernement malien pour développer la filière lait local au Mali et en faire un secteur générateur d’emplois et de revenus.
Cette édition a été l'occasion pour les acteurs de la filière laitière de se rassembler, de partager des connaissances et de proposer des solutions pour développer cette importante filière au Mali.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso- Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Quatrième session du comité technique de suivi des activités du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II
Ces 3 et 4 mai 2023 s’est tenue la quatrième session ordinaire du comité technique du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II à Sikasso. Ce programme contribue au développement économique régional de Sikasso, en soutenant spécifiquement les filières agricoles de la pomme de terre et du lait local.
La rencontre a été présidée par Madame la Gouverneure de la région de Sikasso, accompagnée du premier adjoint au maire de la commune urbaine de Sikasso, du premier adjoint au préfet du cercle de Sikasso, de la représentante des partenaires techniques (Coopérations suisse et luxembourgeoise), et du président du Conseil régional de Sikasso. En tant qu’acteurs du programme et membres du comité technique, les représentants des services techniques déconcentrés de l’État, les agences/chambres consulaires et les organisations faitières/interprofessions, en tant qu’acteurs du programme et membres du comité technique étaient également présents à cette rencontre.
Durant ces deux jours, les membres du comité technique ont :
- examiné l’état de mise en œuvre des recommandations issues des précédentes sessions du comité technique ;
- présenté l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans d’actions des partenaires signataires d’accords de partenariat opérationnels et du plan opérationnel annuel du conseil régional financé à travers l’appui budgétaire sectoriel décentralisé au titre de l’exercice 2022 et des perspectives/réorientations pour 2023 ;
- échangé sur l’état des lieux du maillon transformation des filières pomme de terre et lait local. Ce dernier point a été enrichi par la présence du directeur de la société « IKA NONO » qui a réalisé une présentation succincte de la situation économique à ce jour de l’unité semi-industrielle de transformation de lait local appuyée par le Conseil régional dans le cadre du développement économique de la région depuis 2019.
Les discussions ont été très participatives et enrichissantes. Le dynamisme de tous les acteurs impliqués dans ce programme ont confirmé la volonté d’atteindre le même objectif : augmenter durablement la productivité et l’employabilité dans ces deux filières agricoles.
Au terme de cette session, des recommandations ont été formulées pour atteindre les différents résultats escomptés cette année :
- évaluer la contrepartie malienne pour le financement des investissements (20 %) ;
- élaborer une stratégie de production et d’approvisionnement des magasins de stockage de fourrage ;
- mettre en place un système de prélèvement de ressources financières sur les filières lait local et pomme de terre en vue d’assurer de manière durable et autonome des missions d’intérêt général au profit des acteurs des filières ;
- organiser une rencontre tripartite entre la société « IKA NONO », la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso (FERLAIT) et le Conseil régional de Sikasso pour la reprise économique des activités de l’unité de transformation semi-industrielle du lait local en arrêt depuis deux ans ;
- initier des rencontres périodiques entre le Conseil régional, les partenaires de mise en œuvre et les acteurs des filières lait local et pomme de terre pour assurer la bonne maîtrise d’ouvrage ;
- instituer des périodes de fourniture d’informations au Conseil régional par rapport à l’état de mise en œuvre des activités pour plus de visibilité.
Ce cadre de concertation technique se réunira à nouveau très prochainement pour poursuivre la bonne mise en œuvre du programme qui contribue à augmenter les revenus des exploitations agricoles familiales, des entreprises et des personnes les plus vulnérables dans la région de Sikasso.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par la Suisse et le Grand-Duché de Luxembourg, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil régional pour une durée de quatre ans (janvier 2021 - décembre 2024).
MALI - Mois de mars, célébrons les femmes rurales
Le Programme d’appui aux filières agropastorales de Sikasso - Phase II (PAFA II) marque une volonté de consolider les acquis de la première phase et de poursuivre le processus d’amélioration des revenus du monde rural dans le sud du Mali, à travers les deux filières porteuses que sont le lait produit localement et la pomme de terre. Pour atteindre ces objectifs, un accent particulier est mis sur l’insertion des femmes et des jeunes dans les filières pomme de terre et lait local.
Dans le cadre du suivi des actions du programme sur le terrain, une mission de supervision composée des partenaires du PAFA II – le Comité régional de concertation des ruraux et le Comité régional interprofessionnel de la pomme de terre – et de l’équipe technique du programme s’est rendue le vendredi 3 mars 2023 dans la commune de Doumanaba, située dans le cercle de Sikasso. Autour de l’aménagement hydroagricole mis en place dans le cadre de la première phase du PAFA, les partenaires et l’équipe technique se sont entretenus avec les différentes coopératives productrices de pomme de terre sur l’état d’avancement de la campagne agricole 2022-2023 ainsi que sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
L’équipe a visité une parcelle de pomme de terre d’une superficie d’un hectare, qui a été emblavée par un groupement de 22 femmes pour la première fois depuis l’avènement de la culture de la pomme de terre dans cette zone. Cette emblavure a été réalisée avec le soutien du programme, à travers les campagnes de plaidoyer et de sensibilisation effectuées depuis décembre 2021 dans la région de Sikasso, par le Comité régional de concertation des ruraux, auprès des autorités villageoises pour faciliter l’accès des femmes et des jeunes à la terre. Ces femmes ont reçu l’appui/conseil technique de l’expert de la filière pomme de terre du PAFA sur la gestion de leur parcelle. Grâce au plaidoyer du programme, elles exploitent maintenant leur propre terre et décident de l'utilisation à faire des produits de leur récolte.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Sensibilisation sur le respect du quota des femmes et des jeunes dans l’accès à la terre aménagée : un gage d’autonomisation économique
Du mardi 24 janvier au jeudi 2 février 2023, une mission d’information et de sensibilisation a été organisée auprès des autorités locales et des responsables des organisations paysannes sur le respect des quotas d’attribution aux femmes et jeunes dans l’accès à la terre aménagée. Cette action a été réalisée par le Conseil régional de Sikasso, dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales de Sikasso - Phase II (PAFA II), sur les sites d’aménagements hydroagricoles de Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Koutiala, Kolondièba et Kadiolo.
Malgré l’existence de textes non discriminatoires, il existe au Mali un grand fossé entre ce que les textes prévoient et la réalité sur le terrain. Ainsi, bien que la loi d’orientation agricole au niveau des villages et hameaux (loi n° 2017-001 du 11 avril 2017 portant sur le foncier agricole) prévoit, dans son article 13, qu’ « au moins 15 % des aménagements fonciers de l’État ou des collectivités territoriales sont attribués aux groupements et associations de femmes et de jeunes situés dans la zone concernée », force est de constater que, dans la plupart des cas, les femmes ne sont pas consultées lors des attributions ou des exploitations des terres.
Dans le cadre du programme PAFA II, une étude a été réalisée en janvier 2022 sur la place des femmes et les rapports de genre dans les filières de la pomme de terre et du lait local. À partir des résultats de cette étude, des plans stratégiques relatifs à l'insertion socio-économique des femmes et des jeunes dans ces deux filières ont été élaborés de façon consensuelle avec l’ensemble des parties prenantes (Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait, Conseil régional interprofessionnel de la pomme de terre, Fédération régionale des producteurs de pomme de terre, représentants des jeunes et des femmes ruraux) par l’assistance technique du programme.
Dans l’exécution de ces plans, l’action fédératrice « d’information et sensibilisation des acteurs des filières et des membres des organes (commission foncière et comité de gestion) pour l'attribution de 15 % des terres aménagées aux femmes et aux jeunes » est salutaire et contribue à atteindre les objectifs fixés par le programme.
Cette mission de sensibilisation a été menée auprès des autorités villageoises et communales afin de conscientiser la population sur la discrimination positive prévue par la loi d’orientation agricole en faveur des femmes et des jeunes à travers le quota foncier, et à renforcer la synergie d’actions entre les acteurs du foncier autour des aménagements hydroagricoles à travers leur implication dans la gestion.
L’équipe de la mission était composée d’élus du Conseil régional de Sikasso, d’agents de l’Agence du développement rural, des cadres du Comité régional interprofession de la pomme de terre et du Comité régional de concertation des ruraux.
À l’issue de la mission, les résultats suivants ont été obtenus :
- l’engagement des différents chefs de villages de respecter le quota des 15 % des terres aménagées à octroyer aux femmes et aux jeunes au niveau des aménagements hydroagricoles au moment de l’attribution des parcelles ;
- l’engagement des producteurs des villages de Kouo et Fonfona dans la région de Sikasso à prévoir respectivement 20 % et 30 % des terres aménagées aux femmes et aux jeunes.
Ces résultats satisfaisants permettront aux femmes et aux jeunes de disposer de l’espace nécessaire pour leurs activités agricoles et de se battre pour leur autonomisation économique.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Un partenariat dynamique et constructif : troisième session du Comité de pilotage du PAFA II
Le 21 décembre 2022 s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la troisième session ordinaire du Comité de pilotage du MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II (PAFA II) cofinancé par les Coopérations suisse et luxembourgeoise.
Placée sous la présidence de la Direction Europe, cette session a permis :
- d’échanger sur l’état d’avancement du PAFA II en 2022 et de présenter les enjeux opérationnels pour 2023 ;
- de discuter de l’enveloppe financière à transférer au Conseil régional de Sikasso pour la mise en œuvre des activités à travers l’appui budgétaire sectoriel décentralisé (ABSD) ; et
- de discuter des dispositions à prendre dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours du PAFA II.
Les échanges ont été animés et productifs et témoignent de l’engagement de toutes les parties prenantes pour la réussite du partenariat et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région de Sikasso.
Le programme bénéficie directement à 14 000 exploitations familiales (hommes, femmes et jeunes) et autres acteurs des filières pomme de terre et lait local, notamment les micros, petites et moyennes entreprises, les entreprises industrielles et les consommateurs.
Les perspectives pour 2023 sont orientées vers la réalisation :
- des investissements structurants ;
- le financement des projets productifs ;
- la poursuite des actions de formation ;
- la consolidation de la synergie entre les acteurs régionaux, les acteurs du secteur privé et les services techniques déconcentrés régionaux.
La concrétisation des partenariats public-privé permettra de relever conjointement les défis du développement économique local durable.
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Promouvoir les activités génératrices de revenus au profit des jeunes femmes
Sur cofinancement du Grand-Duché de Luxembourg et de la Coopération suisse, les interventions mises en œuvre dans le cadre de la seconde phase du Programme d’appui aux filières agropastorales couvrent les sept cercles de la région de Sikasso pour une durée de 48 mois, de janvier 2021 à décembre 2024.
La dimension du genre est prise en compte de façon transversale dans toutes les interventions du programme. Dans ce contexte, une Convention de délégation de fonds et de mise en œuvre (CDFMO) a été signée entre LuxDev et le Comité régional de concertation des ruraux de la région de Sikasso, une organisation de la société civile dotée d’une stratégie genre et d’une riche expérience en matière de promotion du genre dans les filières lait local et pomme de terre.
Dans le cadre des activités de ladite CDFMO, des jeunes femmes rurales et péri-rurales ont bénéficié, en septembre 2022, de kits d’embouche composés d’un noyau de chèvres, d’aliment pour bétail et de produits vétérinaires. L’objectif de cette activité est de contribuer à l’autonomisation économique des femmes au sein de la filière lait local dans la région de Sikasso.
De gauche à droite : Hawa DIALLO, 25 ans, Adiara TRAORE, 27 ans et Hawa SIDIBE, 20 ans
Hawa DIALLO témoigne : « J’ai 25 ans, je suis mariée et mère de deux enfants. Nous vivons à charge de nos maris qui gèrent les terres et les récoltes du ménage. Nous n’avons aucune autre activité génératrice de revenus que l’appui que nous donnons à nos maris dans les champs familiaux. Nous disposons aussi de petites parcelles pour la production maraichère destinée à la consommation de nos ménages. Au regard du cycle de production très court des chèvres, je pense que cette activité nous permettra de générer plus de ressources pour nous-mêmes et pour nos ménages ».
Le programme MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Des ateliers de sensibilisation réalisés auprès des partenaires
Dans le cadre de l’accompagnement de ses partenaires de mise en œuvre au sein des projets/programmes pour une meilleure performance, l’équipe du service Accords de partenariat opérationnel (APO) de la cellule d’appui mutualisé du bureau Mali a organisé des ateliers de sensibilisation. Le but était de renforcer les capacités des partenaires dans la gestion administrative et financière de leur convention d’exécution.
En effet, LuxDev a signé avec certaines structures étatiques, privées ou associatives, des conventions de délégation de fonds et de mise en œuvre durant la phase d’extension de ses projets du Programme indicatif de coopération III et durant la seconde phase du programme d’appui aux filières agropastorales.
Ces ateliers se sont tenus les 10, 16 et 24 août 2022, respectivement à Bamako, dans la salle de réunion de la cellule d’appui mutualisé, à Sikasso, dans la salle de réunion de la Fédération régionale des unions des sociétés coopératives des producteurs de lait, et à Ségou, dans les locaux du bureau de LuxDev. Le premier atelier a été animé par l’équipe du service APO, tandis que les deux autres ont été menés par la responsable APO uniquement. Ils ont regroupé 16 partenaires, dont huit à Bamako, quatre à Ségou et quatre à Sikasso.
Tous les partenaires ont eu l’opportunité d’énoncer les difficultés rencontrées dans la gestion des conventions. Le service APO a pu aborder les constats récurrents lors des revues des dépenses. Des propositions de solutions émanant des uns et autres ont été suggérées. Un renforcement de capacités sur les outils (livre de banque, tableau de ventilation, état de rapprochement bancaire) mis en place dans la gestion des accords avec les partenaires des régions a également été réalisé.
Au terme de ces séances, les partenaires ont salué l’initiative et ont souhaité l’organisation d’autres sessions durant toute la durée de mise en œuvre de l’APO.
Bamako
Ségou
Sikasso
MALI - Atelier d’harmonisation des mécanismes de soutien des chaînes de valeur agricole et d’insertion des jeunes dans les filières d’opportunités
Dans le cadre de la mise en œuvre des programmes MLI/021 - Développement rural et sécurité alimentaire, MLI/022 - Formation et insertion professionnelle et MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, LuxDev a développé, en synergie avec les partenaires, des mécanismes de financement des chaînes de valeur agricole et d’insertion des jeunes dans les régions de Ségou et Sikasso.
Partant des expériences existantes au sein de leurs programmes ainsi que celles d’autres partenaires, LuxDev s’est engagée, avec les partenaires, à consolider les bonnes pratiques existantes et à développer un mécanisme harmonisé de soutien aux filières agricoles et à l’insertion des jeunes.
Afin d’assurer l’appropriation et le portage du processus de renforcement des capacités des Conseils régionaux de Ségou et de Sikasso, LuxDev a organisé une série d’ateliers avec les acteurs régionaux. Ces ateliers visaient à intégrer leurs attentes et besoins dans le processus devant aboutir à la production du manuel de procédures de financement harmonisé des projets productifs et projets d’initiatives privées et collectives.
Une première étape, conduite en novembre 2021 et en mars 2022 par l’expert international recruté par LuxDev, a permis de mieux appréhender les attentes des acteurs et d’alimenter les réflexions pour la conception du manuel de procédures de financement. À la suite de ces ateliers, l’expert international a produit une première version du manuel de procédures.
La deuxième étape a été consacrée au partage et à l’analyse de la version provisoire dudit manuel lors d’un atelier qui s’est déroulé à Bamako du 20 au 21 juin 2022 pour les participants de la région de Ségou et du 22 au 23 juin 2022 pour ceux de la région de Sikasso. Cette étape cruciale a permis aux participants d’harmoniser les points de vue sur les principes de base du manuel.
Les participants de chaque atelier ont été répartis en trois groupes de travail, chaque groupe ayant pour consigne d’amender la partie du manuel qui lui avait été attribuée et de formuler des recommandations. La restitution des travaux de groupe en plénière a permis de faire la synthèse des points de discussion afin d’améliorer le manuel, de discuter des questions faisant débat et de formuler des recommandations.
Les conclusions de l’atelier ont permis au consultant de soumettre à l’approbation de LuxDev une version améliorée du mécanisme de financement. Cette version améliorée dès sa validation finale servira de repère pour tous les acteurs impliqués dans le dispositif.
Les programmes MLI/021 et MLI/022 sont financés par le Grand-Duché de Luxembourg et le Mali. Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse. Les trois programmes sont mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Lancement officiel des sessions de formation par apprentissage rénové
Le mardi 15 mars 2022 s’est tenu, dans la salle de conférence du Conseil régional de Sikasso, l’atelier de lancement officiel des formations par apprentissage rénové pour 140 jeunes sur les corps de métiers des filières lait local et pomme de terre dans la région de Sikasso.
L'atelier de lancement et de signature des conventions de formation entre les parties prenantes a rassemblé l’ensemble des acteurs impliqués, à savoir le Conseil régional, la Chambre d’agriculture de Sikasso, les maîtres d’apprentissage des champs écoles et des fermes écoles, les services techniques en charge de la formation professionnelle et l’assistance technique du MLI/026 - Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II.
Cette activité s'est déroulée dans le cadre du « résultat 2 » du programme MLI/026, qui a débuté dans la région de Sikasso en 2021 et qui se terminera en 2024. Ce « résultat 2 » vise notamment l’appui à la région de Sikasso dans le domaine de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes de 15 à 35 ans scolarisés et non scolarisés dans les filières agropastorales.
Parmi les dispositifs soutenus dans le cadre de ce « résultat 2 », figure l’apprentissage rénové, un mode de formation par alternance destinée aux jeunes essentiellement issus du milieu rural.
La cérémonie de lancement des formations par apprentissage rénové est le fruit de nombreuses activités d’organisation de mise en apprentissage des jeunes, menées dans la région de Sikasso par le Conseil régional et la Chambre d’agriculture, avec l’appui du programme MLI/026. Il s’agit notamment de :
- la tenue de deux ateliers d’identification des besoins de formation qui ont permis de choisir cinq filières de formation : le métier de producteur de pomme de terre de consommation, le métier de producteur laitier, le métier de producteur de fourrage, le métier de collecteur de lait et le métier bouvier ;
- la tenue de rencontres de concertation telles que l’atelier régional d’information, la tenue des rencontres techniques de préparation des activités, la tenue d’une rencontre du Cadre régional de gestion partenariale de la formation professionnelle et la tenue de deux rencontres trimestrielles de l’apprentissage rénové ;
- l’organisation d’une mission de sensibilisation et d’information dans les trois pôles de développement économique de la région de Sikasso sur le dispositif de l’apprentissage ainsi que les critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- la détermination des quotas et l’identification des critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- la sélection de 75 maîtres d’apprentissage sur les différentes filières de l’apprentissage, dont 35 pour la cohorte 2022 ;
- l’organisation et l’exécution de la formation des maîtres d’apprentissage en approche par compétence par l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle ;
- la sélection de 140 apprentis, dont 11,43 % de filles pour la cohorte 2022 ;
- l’élaboration de la base de données des apprentis.
Suite à la réalisation de ces activités, il est apparu logique, pour le Conseil régional, d’organiser le lancement à travers la tenue d’un atelier régional au cours duquel des présentations et des échanges ont été menés sur le dispositif de formation par apprentissage et le mécanisme d’insertion envisagé. Présenté par l’équipe d’organisation (Conseil régional, Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes), ces exposés ont permis d’informer les maîtres d’apprentissage sur la conduite des activités. Les contenus des différents programmes de formation (les modules de formation, le logigramme, les volumes horaires par module, la démarche pédagogique pour l’animation des modules, etc.) ont été partagés avec les acteurs. De même, le contenu de la convention de l’apprentissage a été présenté. Toutes les présentations ont donné lieu à des questions de compréhension de la part de l’assistance, et spécifiquement de la part des maîtres d’apprentissage.
Des recommandations ont été faites par les participants de l’atelier de lancement, notamment concernant la traduction des programmes en langue locale bambara, la continuité de l’organisation des formations en approche par compétence et la mise à disposition des frais pédagogiques pour la mise en œuvre efficace des formations. Suite à l’atelier, les conventions de formation ont été signées par les différentes parties prenantes, à savoir le Conseil régional, la Chambre d’agriculture et les 35 maîtres d’apprentissage concernés.
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les services fournis par les centres de services aux éleveurs améliorés dans le sud du pays
Dans le cadre de sa stratégie de promotion de la filière du lait local dans la région de Sikasso, au sud du Mali, le programme MLI/026 - Appui aux filières agropastorales - Phase II, cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, mise notamment sur le renforcement des capacités des centres de services aux éleveurs. Trois centres pilotes ont ainsi bénéficié de l'appui du programme afin de mettre en place des parcelles irriguées pour la production du fourrage.
Les centres de services rendent aux éleveurs des services relatifs à l’alimentation et aux soins du bétail, en échange du lait de vache produit par ces derniers. Ce système de troc entre les centres et les éleveurs permet, d’une part, d’écouler plus facilement le lait produit par les éleveurs et, d’autre part, aux centres de fonctionner à travers la transformation et la commercialisation du lait local. Différents produits sont ainsi transformés par les centres et mis sur le marché local : lait frais pasteurisé, fènè, lait caillé, yaourt et ghee.
Séance de traite du bétail dans une ferme dans les périphéries de la ville de Sikasso
Ces échanges en matière d’alimentation du bétail contre le lait local se basent uniquement sur les aliments du bétail industriels (produits localement sur place ou importés des pays voisins comme le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire) qui connaissent une augmentation de prix importante ces dernières années. Par exemple, le prix de 40 kg de tourteau de coton, principal aliment du bétail industriel, a presque doublé entre 2018 et 2022 (11 500 FCFA en 2022, contre 6 000 FCFA en 2018). Cette situation constitue un véritable frein à l’élevage dans la région de Sikasso et génère un impact environnemental défavorable en raison du transport de ces aliments.
Réception et enregistrement du lait au point de collecte
Renforcement des capacités des centres en matière de production du fourrage
Afin d’améliorer l’alimentation du bétail, le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, en partenariat avec la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso, mise sur le renforcement des capacités des centres de services aux éleveurs dans la production irriguée du fourrage, et ce à travers un système de pompage solaire et sa conservation dans des magasins de stockage adaptés.
Parcelle fourragère d’un membre de la coopérative Siguida NONO de Koutiala
Ainsi, trois centres de services aux éleveurs pilotes, un par pôle économique régional (Bougouni, Déh et Koutiala), ont bénéficié de l’appui du programme pour la mise en place de parcelles irriguées d’un hectare pour la production du fourrage. Les variétés produites sont le Brachiaria ruziziensis (15 à 20 tMs/ha), une graminée pérenne très riche en azote, et le Mucuna pruriens (6 tMs/ha), une légumineuse fourragère annuelle également très riche en azote. La production fourragère annuelle visée par hectare est de 15 à 20 tonnes pour le Brachiaria, représentant une valeur de 1 500 000 à 2 000 000 FCFA ou permettant potentiellement l’alimentation de six à huit vaches laitières en stabulation par an.
Ensemencement de la parcelle fourragère de Bougouni en Brachiaria ruziziensis
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Mobilisation réussie pour la participation active des femmes aux actions de formation continue à Sikasso
La participation des femmes aux sessions de formation continue sur les maillons de la chaîne des valeurs agricoles du lait local et de la pomme de terre à Sikasso constitue un défi au regard des indicateurs du programme MLI/026) - Appui aux filières agropastorales - Phase II. Une nouvelle approche de mise en œuvre des formations a été développée, afin de permettre à davantage de femmes d'y participer.
Cofinancé à parts égales par les Coopérations suisse et luxembourgeoise, le programme MLI/026 - Appui aux filières agropastorales - Phase II a organisé en 2021 une série d’actions de formation pour 243 des 2 500 personnes actives visées et membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso (FERPTS) et de la Fédération régionale des unions de sociétés coopératives des producteurs de lait de Sikasso (FERLAIT) des différents pôles de développement économique de Sikasso.
Cette série de formations s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan de formation continue élaboré au profit des actifs des filières lait local et pomme de terre. Les thématiques couvertes par cette série de formations sont :
- le compostage ;
- l’agroécologie paysanne ;
- la technique d’élaboration des plans d’affaires simplifiés ;
- la vie coopérative et les textes OHADA (Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires) ;
- l’insémination artificielle.
Sur les 243 actifs formés, seuls 42 étaient des femmes, soit 17 % des participants.
Ce résultat n’a pas laissé indifférent le programme MLI/026 et le Conseil régional de Sikasso qui ont analysé contextuellement la situation avec les bénéficiaires. Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette faible participation des femmes figure la difficulté de déplacement des femmes vers les structures de formation situées dans les chefs-lieux de région, compte tenu de leurs moyens limités. À cela s’ajoutent les multiples tâches ménagères quotidiennes assumées par les femmes. Leur absence pendant plusieurs jours, pour motif de formation, était jugée impossible par les membres de leur famille.
Afin de trouver une solution à ce problème, le programme MLI/026, de concert avec les acteurs concernés, a opté pour un changement de stratégie dans la mise en œuvre des formations, à savoir la délocalisation des formations vers les bénéficiaires dans les bassins de production.
Cette stratégie a été opérationnalisée lors de la mise en œuvre de l’action de formation sur les itinéraires techniques de production de la pomme de terre de consommation initiée en février 2022, avec trois sessions organisées au profit de 125 producteurs et productrices.
Dans ce contexte, les coopératives féminines et d’autres organisations féminines dont la majorité est composée de femmes ont été ciblées dans les différents bassins de production. C’est ainsi que Doumanaba, un village situé à 55 kilomètres à l’ouest de Sikasso, et Zangaradougou, un autre village situé sur la route nationale 7 à 13 kilomètres de Sikasso, ont été visés. En plus de ces deux villages, s’ajoute le village de Niazedougou, dans le cercle de Kadiolo.
La mobilisation dans ces villages a été très forte. Elle s’est traduite par une participation de 83 % de femmes sur l’effectif total de bénéficiaires conviés pour les trois sessions (50 femmes sur 60 participants). D’autres femmes, qui n’étaient pas inscrites, sont venues suivre la formation à titre de bénévoles, ce qui constitue un résultat non planifié mais positif et qui traduit l’attachement ainsi que la détermination des femmes pour leur émergence et le renforcement de leur leadership.
En vue de renverser la tendance, cette approche innovante continuera à être mise en application pour les futures sessions de formation sur cette thématique de production de la pomme de terre et bien au-delà. En effet, le programme MLI/026 entame très prochainement les actions de formation sur les activités post-récolte de la pomme de terre, la commercialisation et le lait local. Ce qui donnera l’occasion d’expérimenter à nouveau cette approche novatrice.
Le programme MLI/026 est cofinancé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Les producteurs de pommes de terre de la région Sikasso à l’école de l’agroécologie
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du volet formation professionnelle du Programme MLI/026 – Appui aux filières agropastorales dans la région de Sikasso (PAFA 2), les producteurs de pommes de terre membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso ont exprimé un besoin de formation en agroécologie paysanne afin de faire face à certaines difficultés auxquelles ils sont confrontés : le coût élevé de l’engrais minéral ; l’’utilisation des pesticides non homologués sur la pomme de terre ; l’absence d’engrais spécifique adapté à la production de pommes de terre ; la faible maîtrise des techniques de rotation des cultures ; la faible valorisation des potentialités naturelles pour une agriculture durable et une diminution du coût de production ; la méconnaissance des phénomènes de changements climatiques qui impactent la productivité.
Pour pallier ces difficultés, le Conseil régional de Sikasso, avec l’appui du programme MLI/026, a organisé plusieurs actions de formation au profit de 98 membres de la Fédération régionale des producteurs de pomme de terre de Sikasso dont 19 femmes, dans quatre localités de la région (Bougouni, Koutiala, Kadiolo et Sikasso). Alliant séances théoriques et pratiques (exposés, visites dans les fermes agroécologiques, démonstrations et échanges d’expériences), les sessions de formation ont concerné les principes fondamentaux de l’agroécologie et ses pratiques : techniques de compostage, fabrication de biopesticides, techniques d’association des cultures, etc. Pour assurer aux participants une meilleure compréhension des contenus de formation, l’animation, assurée en binôme par les experts, a été réalisée de manière alternée en français et en langue locale bambara.
Formation sur les techniques en compostage
Afin de garantir à ces formations une qualité technique et pédagogique, des missions de suivi ont été effectuées sur les différents sites de formation. Les structures compétentes en la matière, la Chambre régionale d’Agriculture et les services techniques déconcentrés de l’Etat (Direction régionale de l’Emploi et de la Formation professionnelle et Direction régionale de l’Agriculture), ont été mobilisées.
Enfin, pour permettre à ces participants de bénéficier de compétences renouvelées et plus complètes, d’autres actions de formation sont prévues, notamment en ce qui concerne les itinéraires techniques de production de la pomme de terre, la vie coopérative et l’adaptation aux changements climatiques.
Un groupe d'une session de formation
Le Programme MLI/026 – PAFA 2, mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement, est co-financé à parts égales par le Grand-Duché de Luxembourg et la Suisse.
MALI - Ateliers d’analyse de la situation de travail
Les ateliers d’identification des besoins en formation, tenus à Sikasso en avril 2021, regroupant plusieurs professionnels des filières Lait local et Pomme de terre ainsi que des acteurs publics de la formation professionnelle et de l’agriculture ont abouti au ciblage de douze corps de métiers prioritaires au profit des jeunes. Sur ces douze métiers, seuls deux possèdent déjà un référentiel, d’où l’impérieuse nécessité de créer les référentiels manquants.
Dans cette logique, du 26 au 29 Octobre 2021, se sont tenus, au sein de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, quatre ateliers d’analyse de la situation de travail. Ils concernaient les métiers suivants : producteur de lait, transformateur de lait, producteur de pommes de terre de semences et producteurs de fourrages. Les professionnels de plusieurs régions du pays ainsi que des formateurs se sont réunis dans les locaux de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, afin de contribuer à l’élaboration des référentiels de formation spécifiques à leurs métiers.
L’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle est chargé de l’élaboration des référentiels des formation professionnelle, ainsi que de leur implantation. Pour y parvenir, et afin de s’assurer de la parfaite adéquation entre le contenu du référentiel et les réalités du métier, l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle organise des ateliers regroupant des professionnels du métier concerné, des formateurs spécialisés et des acteurs institutionnels (Direction nationale de formation professionnelle et Programme décennal de développement de la formation professionnel pour l’emploi).
Ces ateliers d’analyse de la situation de travail, sont conduits par deux méthodologues de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle. Leur mission, au bout de ces deux jours, est de décrire le plus précisément possible les spécificités du métier en répondant à plusieurs questions :
- quelles sont les tâches et opérations à réaliser ;
- quelles sont les conditions de réalisation et de durée ;
- quels sont les critères de performances ;
- quelle est la fréquence et la complexité de réalisation de ces tâches ;
- quels sont les outils utilisés ;
- quelles évolutions technologiques connaît ce métier ;
- etc.
Ces analyses de la situation de travail sont menés sous forme de brainstorming, impliquant une participation très active des participants. Les données sont ensuite compilées, analysées et structurées. A l’issue de l’atelier, une première ébauche du référentiel de formation qui sera complétée et finalisée par les méthodologues est établie. Ces référentiels une fois finalisés, seront remis à la Direction nationale de formation professionnelle, initiatrice de la commande. Les référentiels de formation définitifs seront enfin implantés dans les centres de formation, encore une fois avec l’appui de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, afin de s’assurer de leur bonne appropriation par tous.
Ateliers d’analyse de la situation de travail - transformateur de Lait, 26/10/2021
Les prochains ateliers d’analyse de la situation de travai se tiendront courant 2022, permettant ainsi l’élaboration des 12 référentiels de formation qui viendront renforcer l’offre de formation professionnelle dans ces deux chaînes de valeur que sont le lait local et la pomme de terre.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026 est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et la Coopération Suisse, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
MALI - Première rencontre pour la mise en œuvre de l’apprentissage rénové à Sikasso
L’apprentissage rénové est un mode de formation par alternance destiné aux jeunes de 15 à 35 ans scolarisés et non scolarisés. Ce dispositif est appuyé par la Coopération luxembourgeoise au Mali depuis les années 2010 et vise à corriger les tares constatées dans l’apprentissage informel, en vue de favoriser la professionnalisation et l’emploi des jeunes. Son pilotage est assuré par le Conseil régional avec l’implication des autres acteurs.
La démarche de mise en œuvre de l’apprentissage rénové prévoit :
- des concertations ;
- la sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis ;
- l’élaboration et la signature des conventions de l’apprentissage ;
- la formation des maîtres d’apprentissage en pédagogie ;
- l’apprentissage des jeunes suivant les programmes, ;
- le suivi ; et
- la certification.
C’est dans ce contexte, que le conseil régional de Sikasso, de concert avec les chambres consulaires et les faitières des filières retenues par la Direction régionale de la formation professionnelle, a organisé la première rencontre trimestrielle sur la mise en œuvre du dispositif de l’apprentissage rénové dans la région de Sikasso.
Cette rencontre, organisée dans le cadre du Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026, porte sur la professionnalisation et l’inclusion des maillons des filières agropastorales et vise à renouveler les compétences des différents acteurs. Elle représente la première étape d’un processus itératif, inclusif et dynamique qui englobe l’ensemble des parties prenantes.
Ladite rencontre s’est tenue le 30 septembre 2021 dans la salle de conférence du conseil régional de Sikasso. Elle a permis, au regard des objectifs assignés, de fixer les critères de sélection des maîtres d’apprentissage et des apprentis mais également et de faire la répartition des effectifs par pôle économique de la région, par filière, par métiers et par cohorte de formation.
L’identification des besoins en formation a été réalisé préalablement, au cours d’un atelier organisé en avril 2021 par le conseil régional. Cet atelier avait retenu le ciblage de l’apprentissage de 300 jeunes sur 5 métiers porteurs ( producteur de lait, producteur de fourrage, producteur de pomme de terre de consommation, bouvier et collecteur de lait) et sur les maillions des filières pomme de terre et lait local.
Les débats de la première rencontre trimestrielle ont pris en compte des facteurs tels que l’existence des bassins de producteurs de lait et de pomme de terre, les potentialités de chaque pôle économique et le genre.
Nous notons comme résultat de cette rencontre que la cible retenue est constituée de personnes de15 à 35 ans, avec un focus particulier sur les jeunes de 15-24 ans qui ont, de manière génrale, des difficultés d’accès à la formation.
Concernant la répartition par filière, le programme envisage de former 180 apprentis dans la filière pomme de terre et 120 apprentis sur les métiers dans la filière lait local. Ces effectifs sont repartis sur deux cohortes de formation (2022, 140 apprentis et 2023, 160 apprentis).
A l’issue de la rencontre un plan d’action a été proposé et constitue la prochaine étape du processus.
Le Programme d’appui aux filières agropastorales - Phase II, MLI/026 est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement