Information
- Pays
- Burkina Faso
- Bureau pays de LuxDev
- Bureau Burkina Faso
- Secteur
- Agriculture, sylviculture et pêche
- PIC 3
- 2017 - 2021
- Période d'exécution
- 1 Septembre 2018 - 31 Décembre 2025
- Durée totale
- 88 mois
- Budget total
- 35 699 372 EUR
- Répartition des contributions
-
- Gouvernement luxembourgeois
34 000 000 EUR - Contribution nationale
1 699 372 EUR
Videos
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso
20ans de Coopération Luxembourgeoise au Burkina Faso
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Environnement
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Environnement
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Formation
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Formation
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Technologie
20 ans de Coopération luxembourgeoise au Burkina Faso - Technologie
En route pour 2030 - Quel rôle pour l'agriculture et le développement rural?
Vidéo de l'atelier de capitalisation organisé en janvier 2020 sur le rôle de l'agriculture et du développement rural au Burkina Faso, Mali et Niger. L’objectif était d’apprendre collectivement et de faire avancer l’apprentissage, y inclut l’identification de modèles ou pratiques prometteurs intéressants à répliquer.
Lien vers le rapport de l'atelier : https://luxdev.lu/fr/share/download/579
Fiches projets
Évaluation intermédiaire
Ce nouvel appui constitue la suite logique des actions du 2ème Programme indicatif de coopération en matière de gestion des ressources naturelles et notamment forestières. Avec la contribution au Programme d’appui au secteur forestier (PASF), le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique (MEEVCC) a notamment pu développer des outils de planification, de pilotage et de suivi de son action et dispose aujourd’hui de son document de politique sectorielle, d’un plan d’action triennal et d’un budget-programme par objectifs.
En construisant sur les acquis du PASF et sur le deuxième inventaire forestier, le nouvel appui devra permettre une meilleure connaissance, préservation et gestion durable des ressources forestières ligneuses et non ligneuses par et au profit des populations. Il viendra compléter les efforts du MEEVCC dans la mise en œuvre de sa politique sectorielle et notamment de ses programmes budgétaires 1 « gestion durable des ressources forestières et fauniques », 3 « gouvernance locale et développement durable », 4 « économie verte et changement climatique », ainsi que de son programme « pilotage et soutien ».
Le BKF/023, mis en œuvre en exécution nationale, pourra notamment compter sur les bonnes capacités de production que le MEEVCC a su développer dans le cadre du PASF. D’autre part, il est envisagé un appui plus conséquent au niveau de certaines directions régionales du MEEVCC en vue d’une extension et meilleure gestion des chantiers d’aménagements forestiers qui approvisionnent les grands centres urbains en bois énergie. Le BKF/023 appuiera également le transfert des compétences vers les collectivités territoriales et permettra la mise en défens et gestion des espaces de conservation de ces dernières. Les actions de protection et de gestion durable de la ressource seront complétées par des actions de reforestation. Enfin, il est également prévu un appui à la filière des produits forestiers non ligneux et notamment aux nombreuses associations qui en tirent un revenu important.
Au-delà de ces actions de terrain, le BKF/023 continuera à appuyer le renforcement des capacités du MEEVCC en matière de coordination, pilotage et mise en œuvre de sa politique. Subséquemment à la poursuite de l’appui au système d’information forestier et à l’exploitation du 2ème inventaire forestier, le BKF/023 apportera enfin un soutien particulier au fonctionnement du dispositif de suivi-évaluation du MEEVCC.
Dernières nouvelles
BURKINA FASO - Appel à projets pour la sélection d’initiatives privées en soutien à une économie verte inclusive et créatrices d’emplois
Le programme d’appui à la gestion durable des ressources forestières, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso, lance un appel pour sélectionner les meilleurs projets de promotion de l’économie verte.
L’objectif général de ce programme est de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières et fauniques, tout en assurant un environnement sain aux populations, dans une dynamique de gouvernance environnementale et de développement durable. De manière spécifique, le programme lutte contre la dégradation de l'environnement et des ressources naturelles et favorise la résilience au changement climatique.
Avec cet appel à projets, le programme s'adresse aux acteurs du secteur privé afin d'accompagner le Burkina Faso dans sa transition vers une économie plus verte et inclusive et permettre au pays de répondre aux deux enjeux majeurs du XXIe siècle, à savoir protéger l’environnement et contribuer à la vitalité de l’économie nationale. Ainsi, cet appel à projets vise à soutenir le développement d’activités économiques à impact positif sur l’environnement et le climat, en favorisant la création et le développement d'emplois verts et verdissants.
L’objectif de cet investissement est d’identifier et de subventionner les projets viables de verdissement d'entreprises qui souhaitent verdir leur processus de production, gérer efficacement les déchets et développer une approche sociale dans leur activité et ont ainsi un impact social réel et démontrable (création d’emplois). Ce modèle permet de sélectionner, à travers un processus concurrentiel, les entreprises dont les projets contribuent au mieux à l’atteinte des objectifs globaux du programme, à concurrence des fonds disponibles s’élevant à 1,31 milliards de francs CFA.
Les projets sélectionnés bénéficieront d’un cofinancement pouvant aller de 30 à 250 millions de francs CFA selon les guichets. Le financement est assujetti au respect des critères de fonds de contrepartie, à savoir un cofinancement à hauteur de 50 %.
Tous les secteurs définis comme prioritaires dans la Stratégie nationale de l’économie verte sont concernés, principalement :
- la gestion durable des déchets ;
- l'éco-construction ;
- l'agriculture durable ;
- la gestion durable des ressources forestières ;
- la foresterie urbaine ;
- la gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles ;
- les énergie renouvelables ;
- la gestion durable des ressources en eau.
Au-delà du cofinancement, le programme apportera une assistance technique ciblée aux entreprises sélectionnées. Le but est de combler des lacunes opérationnelles que pourraient rencontrer les entreprises afin de les rendre plus efficientes en vue d'atteindre les objectifs d’impact fixés. Ces appuis pourront prendre la forme d’apprentissages inter-entreprises par le biais de participation à des formations spécifiques, de mise en relation et de partage d’expériences et d’autres instruments. En particulier, pour la formation des jeunes non qualifiés dans les emplois qualifiés, les acteurs pourront demander l'appui du programme Benkadi Baara.
Retrouvez plus d’informations à propos de l'appel à projets ici.
Entreprises des régions de la Boucle du Mohoun, du Centre, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et du Plateau central, cette belle opportunité est la vôtre ! Saisissez-la pour développer vos affaires et contribuer à la transition du Burkina vers une économie verte et inclusive. Intéressé ? Soumettez votre projet via la plateforme digitale suivante avant le 25 novembre 2024.
Le programme d'appui à la gestion durable des ressources forestières est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
BURKINA FASO - La Coopération luxembourgeoise redonne vie aux terres
Le projet Appui à la gestion durable des ressources forestières accompagne le Burkina Faso en soutenant des initiatives de partenaires locaux autour de la restauration de terres dégradées. L'action vise ainsi à regénérer 230 hectares de terrains, sur 21 mois, pour un budget de 610 000 EUR. L’ONG Terre Verte pilote ce projet sur plusieurs sites, dont les 170 hectares de la Ferme de Guiè à 60 kilomètres au nord de Ouagadougou, en faisant la promotion des techniques d’aménagement, favorisant une gestion durable des terres par et pour les communautés locales.
Un enjeu vital : la lutte contre la désertification
Ce programme intervient dans un contexte de dégradation graduelle des terres, mettant en péril l’agriculture, pilier de l’économie locale. La restauration des sols s’inscrit ainsi dans la stratégie nationale visant à contrer la désertification et à promouvoir une agriculture résiliente au changement climatique. À Guiè, l’accent est mis sur la protection des ressources naturelles et la restauration de la fertilité de la terre. Les plans d'actions incluent l’utilisation rationnelle des parcelles aménagées, la conservation et le reboisement des arbres dans les délimitations de parcelles ainsi qu’un soutien direct aux communautés, avec un objectif central : améliorer les rendements agricoles tout en préservant l'environnement.
Le bocage sahélien : une réponse innovante à la sécheresse
Le bocage sahélien est au cœur de la démarche, prônant un système agricole résilient adapté à la faible pluviométrie de la région. Ce modèle d’aménagement combine différentes techniques permettant de conserver toute l’eau de pluie qui tombe sur la parcelle (creusement des boulis, arbre d’ombrage, haie vive, etc.). Il encourage la participation active des communautés tout au long des étapes du processus de restauration des terres, allant de la planification du périmètre à aménager jusqu’à la mise en place des cultures. L’ONG Terre verte, qui a débuté ses activités en collaboration avec d’autres associations villageoises en 1989, s’est vite rendu compte de la nécessité de former des jeunes. Ainsi, dès 1990, la Ferme pilote de Guiè a accueilli de façon informelle des jeunes au sein de ses activités jusqu’à formaliser la création du Centre de formation des aménageurs ruraux de Guiè en 2008.
Le projet aspire à une prise de conscience et, par les résultats obtenus, à une adoption de pratiques agricoles durables par les populations locales. Il mise sur l'organisation et la mobilisation des communautés pour une gestion efficace des ressources naturelles, l'implication des femmes et des jeunes, et le développement de techniques agro-sylvo-pastorales novatrices.
Un partenariat fructueux pour l'avenir
Le périmètre bocager de Guiè illustre l'impact positif de ce partenariat, avec 32 familles bénéficiant déjà de nouveaux espaces cultivables. La Coopération luxembourgeoise, aux côtés de l'ONG Terre verte, soutient le développement durable au Burkina Faso, témoignant d'un engagement fort pour la restauration des sols et l'avenir des communautés rurales. Enfin, au regard de la pertinence et de l’efficacité du bocage sahélien, l'ONG Terre verte réfléchit à la possibilité de valoriser son modèle dans le cadre du marché du carbone.
Le projet Appui à la gestion durable des ressources forestières est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
BURKINA FASO - Le projet d’appui à la gestion durable des ressources forestières accompagne l’étude sur la fiscalité environnementale
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est engagé dans une dynamique de construction d’un cadre juridique relatif à la fiscalité environnementale, notamment afin de répondre à ses engagements internationaux et régionaux en matière de développement durable, d’économie verte, de lutte contre le changement climatique et de fiscalisation de ses secteurs de production.
Dans ce cadre, en décembre 2019, un état des lieux de la fiscalité environnementale a été réalisé avec l’accompagnement du projet d’appui à la gestion durable des ressources forestières. Cette étude a permis de dresser un inventaire des taxes écofiscales existantes, d’en comprendre le fonctionnement et de fournir des recommandations visant à optimiser le rendement de l’écofiscalité nationale.
L’étude s’est déroulée en deux phases distinctes. La première, réalisée du 29 février au 14 mars 2020, a permis de recenser les mesures de la fiscalité environnementale au Burkina Faso et de faire une première estimation des recettes afférentes. La seconde phase, qui s’est déroulée du 19 octobre au 5 novembre 2020, avait pour objectifs d’analyser l’efficacité environnementale et fiscale de ces mesures, de préciser l’estimation des recettes et de proposer des pistes en vue d’une réforme ; l’intention étant d’accroître les recettes de l’État tout en incitant à un changement des comportements des acteurs économiques (individus et sociétés) vers des habitudes de consommation plus écoresponsables. À titre d’exemples, le rehaussement de la taxe de prélèvement de l’eau brute devrait jouer un rôle dans la préservation et la gestion efficace de cette ressource, tandis que la réforme du registre national des cartes grises devrait renforcer la qualité des statistiques liées au secteur des transports, aux infrastructures, à la sécurité routière et à la protection de l’environnement.
Cette action fait partie des priorités du Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) et les résultats de l’étude visent particulièrement les ministères, afin qu’ils prennent davantage l’environnement en considération dans leur budgétisation. À terme, les actions préconisées permettraient de réaliser d’importants progrès dans la rationalisation de l’usage des ressources, la protection de l’environnement et une contribution significative au développement vert et durable de l’économie.
L’étude propose un calendrier de déploiement de la réforme écofiscale sur plusieurs années afin d’amortir le choc chez ceux qui seront les plus impactés. L’étude suggère également que la réforme sensibilise la population. La fiscalité environnementale présente en effet des atouts considérables pour le pays. Elle est pourtant perçue par les populations comme un outil contraignant et pénalisant. La décision d’apporter une réforme à ce secteur est susceptible d’être contestée, rejetée et combattue par les populations si son bien-fondé n’est pas suffisamment explicité et, partant, bien perçu. Au regard de ce risque, et pour optimiser les chances de succès des réformes écofiscales proposées dans les conclusions de cette étude, les auteurs préconisent la mise en place d’une approche efficiente de communication qui mobilise et favorise l’adhésion et la pleine participation des populations. Cette communication devra également inciter les individus, les ménages et les entreprises à adopter des comportements favorables à l’environnement de manière durable.
Le projet BKF/023 - Appui à la gestion durable des ressources forestières est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
Journée internationale des forêts
Aujourd'hui, c'est la Journée internationale des forêts. Zoom sur le Burkina Faso.
Les forêts du Burkina Faso couvrent 6 616 500 ha, soit 24 % du territoire. Le secteur forestier contribue à 7,8 % du PIB et à plus de 90 % des besoins en énergie domestique. Les filières bois-énergie et produits forestiers non ligneux sont des sources importantes d’emploi et de revenus pour les populations rurales.
Mais ces ressources forestières subissent une dégradation continue qui menace la biodiversité et entraîne la perte d'espèces forestières. La perte annuelle de forêts est de 50 000 ha due à la pression de l’agriculture, l’élevage, la coupe abusive du bois et l’orpaillage, aggravée par les effets du réchauffement climatique.
Le programme BKF/023 - Appui à la gestion durable des ressources forestières, financé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, et mis en oeuvre par LuxDev, permet :
- l'aménagement de 25 forêts couvrant 363 000 ha ;
- la protection de 34 espaces de conservation de forêts dégradées ;
- le reboisement de parcelles avec environ 350 000 plantes ;
- la plantation et la transformation de produits forestiers non ligneux.
Comment améliorer durablement la qualité au sein de l’administration publique ?
Fin janvier 2020, le Fonds d’intervion pour l’environnement (FIE) du Burkina Faso a rencontré le Bureau organisation et méthodes (BOM) du Sénégal afin que ce dernier l’appuie dans sa démarche d’auto-évaluation.
Cette dynamique partenariale Sud-Sud, facilité par LuxDev à travers le programme d’Appui à la gestion durable des ressources forestières (BKF/023) financé par la Coopération luxembourgeoise, vise à améliorer le fonctionnement et les performances du FIE, à travers l’utilisation d’un modèle de gestion de la qualité totale, dénommé le CAF, cadre d’auto-évaluation des fonctions publiques.
L’intense semaine de discussions entre les deux parties s’est conclue sur l’intervention de M. Jean Marie Sourwema, directeur général du FIE qui a déclaré :
« Au niveau du fonds le message est passé. Tout le monde est unanime, orienté vers la recherche des résultats et de la performance. Pour cela il faut aller vers l’implémentation de cet outil qu’est le CAF »
La particularité et les avantages du CAF :
- ce modèle est conçu par la fonction publique pour la fonction publique ;
- contrairement à la certification ISO, l’application du CAF ne nécessite pas la mobilisation d’une expertise externe coûteuse, jugeant de la confirmité à un ensemble de normes ;
- dans une logique de transfert, une administration experte (en l’occurrence le BOM, centre de ressources CAF au Sénégal) accompagne une autre administration débutante (le FIE dans ce cas).
Pour en savoir plus à ce sujet, vous trouverez sous ces liens les article publiés, par le FIE et le BOM :
BURKINA FASO - « Couper une forêt, c’est se priver de ses fruits »La couverture forestière, un environnement en péril dont le pays a besoin
Les 6 616 456 ha (24%) de forêts et 9 714 100 ha d’autres terres boisées que compte le Burkina Faso sont indéniablement des espaces qui s’amenuisent. Le second inventaire forestier précise ainsi, qu’entre 1980 et 2014, le volume total de bois sur pied a régressé de 7.742 millions de m3 par an, soit un taux moyen de diminution du volume total annuel de bois de 1,1 %. Heureusement, des réponses à cette problématique sont mises en œuvre pour préserver ces espaces.
Les menaces qui guettent le secteur forestier
Soumises à de nombreuses pressions anthropiques (agriculture et élevage, habitat, feux de brousse et autres activités humaines) et aux effets du changement climatique, les zones boisées souffrent également de l’exploitation insuffisamment contrôlée qui entraine une dégradation de leur quantité tout comme de leur qualité.
Par ailleurs, en dépit de son poids économique et stratégique, le secteur forestier est sous-financé par l'État et insuffisamment incitatif à l'investissement privé.
De plus, les difficultés d'application de la législation sur la gestion durable des ressources naturelles conduisent à de fortes tensions sur la filière bois-énergie et à la dégradation des sources de produits forestiers non ligneux.
Terres nues en voie de récupération
Les bienfaits de la forêt
Les services rendus par les forêts sont innombrables. Pour n’en citer que quelques un, elles contribuent à la régulation du climat et à l’écoulement des eaux, procurent de l’eau potable, protègent contre l’érosion, filtrent l’air, permettent de stocker du carbone et produisent l’oxygène dont l’Homme a besoin pour respirer.
Qui plus est, les forêts constituent aussi une ressource essentielle pour les populations riveraines et l’économie, que ce soit à travers le bois d’œuvre ou énergie, la faune, les fruits, les baies, les noix et autres produits forestiers non ligneux destinés à la consommation, la médication ou de nombreux autres usages.
Au Burkina Faso, le secteur forestier contribue ainsi à 7,8 % du produit intérieur brut (valeurs 2012) et plus de 85 % des besoins du pays en énergie sont couverts par le bois (Ministère de l’Environnement et du Développement durable 2013). Les filières bois-énergie et produits forestiers non ligneux sont des sources d’emploi et de revenus importantes, en particulier pour les plus pauvres et les femmes.
Travaux de récupération réussis
Les actions entreprises
C’est dans ce contexte que la Coopération luxembourgeoise apporte depuis 2002 un soutien constant au Burkina Faso dans le secteur de la gestion durable des ressources naturelles et notamment des ressources forestières.
Cet appui, qui a démarré avec le projet d’aménagement participatif des forêts classées de Dindéresso et du Kou (BKF/007) et a été suivi dès 2007 par le projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans le bassin de Bobo-Dioulasso (BKF/012), a permis, entre autres :
- la restauration et l’aménagement des forêts classées de Dindéresso et du Kou ;
- la mise en place et l’organisation de groupements de gestion forestière et de leur union ;
- l’appui à des associations pour la gestion durable et l’exploitation de produits forestiers non ligneux ; et
- l’aménagement de la forêt de Kou au profit d’activités écotouristiques et éducatives.
Dès 2010, le Luxembourg a également appuyé le Ministère de l’Environnement pour l’élaboration du second inventaire forestier national, imprimé fin 2018 pour une large diffusion auprès des acteurs du secteur. Cet inventaire, s’il est bien utilisé, constitue un outil essentiel pour le suivi et la gestion de la ressource forestière, l’accès à des financements carbone, et toute décision concernant la gestion du secteur forestier.
En passant de l’échelle locale à nationale, le Luxembourg a, ensemble avec la Suède, de 2012 à 2018, soutenu le programme d’appui au secteur forestier mis en œuvre par le Ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique. Cet appui a permis de mieux préparer le Ministère à une gestion durable de la ressource et de le doter d’outils, de mener des actions concrètes d’aménagement sur le terrain et d’appuyer 370 porteurs de projets actifs dans le domaine de l’environnement à travers des subventions à leurs initiatives.
Aujourd’hui, dans le cadre de son 3ème Programme indicatif de Coopération, le Luxembourg apporte un nouveau soutien de 17 MEUR au secteur forestier à travers l’Appui à la gestion durable des ressources forestières (AGREF), lancé officiellement en janvier 2019 à Bobo-Dioulasso.
Tout en consolidant les acquis des programmes précédents, ce nouvel appui met l’accent sur des actions concrètes d’aménagement et de gestion durable des ressources forestières ligneuses et non ligneuses et poursuit les efforts de renforcement des capacités aux niveaux central, déconcentré, décentralisé et au profit des acteurs du secteur.
Parmi les résultats majeurs attendus, on peut noter l’optimisation des filières forestières, l’amélioration de la protection des ressources forestières, l’optimisation des reboisements et de la reforestation, la diversification des ressources alimentaires et des sources de revenus.
D’autre part, le Luxembourg poursuit ses efforts en matière de récupération des terres dégradées en zones pastorales afin de restaurer l’habitat et les sources de revenus des habitants éleveurs des zones septentrionales du pays en crise sécuritaire. Cette action permet de transformer des terres nues en steppes arbustives et, à terme, en steppes arborées, ouvertes au pâturage. Plus de 8 500 ha ont ainsi pu être récupérés et 10 800 ha sont en prévision. Dans ce même cadre, le Luxembourg a permis la mise en place des premiers projets carbone au Burkina Faso permettant de générer des recettes pour les populations riveraines à travers la vente de crédits carbone sur le marché volontaire.
Les efforts combinés du Luxembourg en matière de gestion durable des ressources naturelles depuis 2002 à 2018 se chiffrent ainsi à 30,3 MEUR. A cela s’ajoutent les actions en cours pour 22 MEUR, ce qui confirme l’importance de ce secteur pour la Coopération luxembourgeoise.
Tri d'anacarde
Transformation de graines d_accacia
Forêt du Kou, une des rares forêst galeries au Burkina Faso
Filière bois insuffisamment encadrée
BURKINA FASO - Lancement du projet d'appui à la gestion durable des ressources forestières (BKF/023)
Le nouvel appui luxembourgeois à la gestion durable des ressources forestières (AGREF) a été lancé le vendredi 18 janvier 2019 par le ministre de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière, et le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, Max Lamesch. Ont également pris part à ce lancement, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement burkinabè ainsi que les autorités régionales et communales. Cet appui de 17 MEUR s’inscrit directement dans le 3e Programme indicatif de coopération entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg qui définit la gestion durable des ressources naturelles comme un des trois secteurs de concentration au Burkina Faso.
La cérémonie de lancement a eu lieu en lisière de la forêt de Diendérosso, dans la commune de Bobo-Dioulasso, où a démarré, en octobre 2002, l’appui soutenu du Luxembourg au secteur forestier avec le projet BKF/007 - Projet d’aménagement participatif des forêts classées de Diendéresso et du Kou. Ce projet a été suivi dès 2007 par le projet BKF/012 - Projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans le bassin de Bobo-Dioulasso. Ces deux projets ont permis, entre autres, la restauration et l’aménagement des forêts classées de Diendérosso et du Kou, la mise en place et l’organisation de premiers groupements de gestion forestière et de leur union, l’appui à des associations pour la gestion durable et l’exploitation de produits forestiers non ligneux et l’aménagement de la forêt du Kou au profit d’activités écotouristiques et éducatives.
Discours du ministre de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, monsieur Nestor Batio Bassière, et du chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, monsieur Max Lamesch
Dès 2010, le Luxembourg a également appuyé le ministère de l’Environnement pour l’élaboration du second inventaire forestier national, imprimé fin 2018 pour une large diffusion auprès des acteurs du secteur.
Passant de l’échelle locale à l’échelle nationale, le Luxembourg, ensemble avec la Suède, a, de 2012 à 2018, appuyé le programme d’appui au secteur forestier mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique. Cet appui a permis de mieux préparer ce ministère à une gestion durable de la ressource et de le doter d’outils essentiels, de mener des actions concrètes d’aménagement sur le terrain et d’appuyer 370 porteurs de projets actifs dans le domaine de l’environnement à travers des subventions à leurs initiatives.
Avec l’AGREF, le Luxembourg poursuit son soutien constant au secteur de la gestion des ressources forestières. Tout en consolidant les acquis du programme d’appui au secteur forestier, ce nouvel appui mettra l’accent sur des actions concrètes d’aménagement et de gestion durable des ressources forestières ligneuses et non ligneuses et poursuivra les efforts de renforcement des capacités aux niveaux central, déconcentré, décentralisé et au profit de tous les acteurs du secteur.
L’AGREF a ainsi pour objectif de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières en assurant un environnement sain aux populations. Prévu pour une durée de trois ans et demi, cet appui est structuré en quatre grandes composantes alignées sur le nouveau budget programme du ministère de l’Environnement de l’Économie verte et du Changement climatique. La composante 1 vise la gestion durable des ressources forestières. L’objectif de la composante 2 est d’améliorer la gouvernance environnementale en vue d’un développement durable. La composante 3 consiste à assurer la transition du Burkina Faso vers une économie verte inclusive. Enfin la composante 4 cherche à améliorer l’efficience et l’efficacité des interventions du ministère de l’Environnement. Comme le Programme d’appui au secteur forestier, l’AGREF sera mis en œuvre en exécution nationale en s’alignant sur les processus de planification, de programmation, d’exécution, de suivi-évaluation, de reporting et de pilotage du ministère de l’Environnement.
Parmi les résultats majeurs attendus, on peut noter l’optimisation des filières forestières, l’amélioration de la protection des ressources forestières, l’optimisation des reboisements et de la reforestation, la diversification des ressources alimentaires et des sources de revenus. Bien que d’envergure nationale, les appuis seront concentrés dans trois régions prioritaires à savoir les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest et l’Est du Burkina Faso.