SÉNÉGAL - Le centre de santé de Ranérou étrenne sa nouvelle radiographie et son ambulance
C’est un grand pas qui vient d’être franchi dans l’amélioration du diagnostic médical au centre de santé de Ranérou Ferlo. Un appareil de radiographie numérique ainsi qu'une ambulance médicalisée ont été réceptionnés au mois de juillet dernier, avec l'appui du programme de santé et protection sociale.
Situé au nord du Sénégal en zone sylvopastorale avec une population majoritairement nomade (transhumants), le centre de santé de Ranérou est la structure de référence du district sanitaire du même nom. Ce dernier est l’un des quatre districts de la direction régionale de la santé de Matam et s’étend sur une superficie de 15 708 km² pour une population de 77 468 habitants en 2024, soit 5 habitants au km².
En plus du centre de santé, on compte 17 postes de santé, marquant ainsi un faible maillage en structures de santé et donc un accès difficile des populations aux soins.
À cet éloignement, il faut ajouter que la structure de référence, ouverte depuis 2012, présentait une offre de services sans unité d’imagerie médicale, avec comme conséquences :
- des déplacements des malades vers les hôpitaux de la région, Ourossogui et Matam situés à 85 et 95 km de Ranérou, pour effectuer une radio ;
- des frais de transport en plus des frais de la prestation pour les patients ;
- l'évacuation systématique de certains malades victimes de traumatisme ;
- la difficulté pour les médecins d’établir un diagnostic précoce car les malades ne reviendront qu’au bout de deux ou trois jours avec les résultats ;
- la réduction de la fréquentation du centre de santé par certains malades habitant à Ranérou et souffrant de pathologies respiratoires.
L’acquisition de cette radio numérique de Ranérou, avec l’appui de la Coopération luxembourgeoise, d’une ambulance médicalisée ainsi que de plusieurs autres équipements destinés à l’unité d’accueil des urgences, répond aux besoins spécifiques exprimés par la région médicale de Matam pour améliorer la prise en charge des urgences pour le plus grand bénéfice des populations, des prestataires et de la structure sanitaire.
Les populations vont bénéficier d'une réduction des délais de diagnostic et de prise en charge, d'une baisse des frais de prestation ainsi que d'une meilleure prise en charge de leur santé (traumatique et respiratoire). Les prestataires, quant à eux, vont améliorer l’offre diagnostique pour les pathologies traumatiques et respiratoires. Enfin, la structure de santé verra son taux de fréquentation et, par ricochet, ses recettes augmenter et les évacuations vers les hôpitaux de la région seront réduites.
Renforcer la prise en charge des urgences préhospitalières et les services connexes aux urgences des hôpitaux et centres de santé
L'une des grandes priorités du PIC IV Sénégal-Luxembourg est de renforcer les dispositifs de prise en charge des urgences cliniques en améliorant l’accès et la qualité des soins au niveau du district sanitaire et de l’hôpital dans les sept régions de la zone d’intervention. Des besoins en investissements pertinents et en renforcement de capacités ont été exprimés par les directions régionales de la santé pour les services et unités d’urgence hospitaliers et préhospitaliers mais aussi pour les services connexes aux urgences comme l’imagerie médicale, les laboratoires d’analyses, la banque de sang, les services de réanimation, les unités de néonatalogie et les urgences pédiatriques. Entre 2022 et 2023, plus de 2,1 milliards de FCFA (3,3 millions EUR) ont été dédiés à l’amélioration du dispositif de gestion et de prise en charge des urgences.
Le programme Santé et protection sociale est cofinancé par le Grand-Duché du Luxembourg et le Sénégal, et mis en oeuvre par LuxDev, l'agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
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