BURKINA FASO - Lancement du projet d'appui à la gestion durable des ressources forestières (BKF/023)
Le nouvel appui luxembourgeois à la gestion durable des ressources forestières (AGREF) a été lancé le vendredi 18 janvier 2019 par le ministre de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière, et le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, Max Lamesch. Ont également pris part à ce lancement, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement burkinabè ainsi que les autorités régionales et communales. Cet appui de 17 MEUR s’inscrit directement dans le 3e Programme indicatif de coopération entre le Burkina Faso et le Grand-Duché de Luxembourg qui définit la gestion durable des ressources naturelles comme un des trois secteurs de concentration au Burkina Faso.
La cérémonie de lancement a eu lieu en lisière de la forêt de Diendérosso, dans la commune de Bobo-Dioulasso, où a démarré, en octobre 2002, l’appui soutenu du Luxembourg au secteur forestier avec le projet BKF/007 - Projet d’aménagement participatif des forêts classées de Diendéresso et du Kou. Ce projet a été suivi dès 2007 par le projet BKF/012 - Projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans le bassin de Bobo-Dioulasso. Ces deux projets ont permis, entre autres, la restauration et l’aménagement des forêts classées de Diendérosso et du Kou, la mise en place et l’organisation de premiers groupements de gestion forestière et de leur union, l’appui à des associations pour la gestion durable et l’exploitation de produits forestiers non ligneux et l’aménagement de la forêt du Kou au profit d’activités écotouristiques et éducatives.
Discours du ministre de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, monsieur Nestor Batio Bassière, et du chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, monsieur Max Lamesch
Dès 2010, le Luxembourg a également appuyé le ministère de l’Environnement pour l’élaboration du second inventaire forestier national, imprimé fin 2018 pour une large diffusion auprès des acteurs du secteur.
Passant de l’échelle locale à l’échelle nationale, le Luxembourg, ensemble avec la Suède, a, de 2012 à 2018, appuyé le programme d’appui au secteur forestier mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique. Cet appui a permis de mieux préparer ce ministère à une gestion durable de la ressource et de le doter d’outils essentiels, de mener des actions concrètes d’aménagement sur le terrain et d’appuyer 370 porteurs de projets actifs dans le domaine de l’environnement à travers des subventions à leurs initiatives.
Avec l’AGREF, le Luxembourg poursuit son soutien constant au secteur de la gestion des ressources forestières. Tout en consolidant les acquis du programme d’appui au secteur forestier, ce nouvel appui mettra l’accent sur des actions concrètes d’aménagement et de gestion durable des ressources forestières ligneuses et non ligneuses et poursuivra les efforts de renforcement des capacités aux niveaux central, déconcentré, décentralisé et au profit de tous les acteurs du secteur.
L’AGREF a ainsi pour objectif de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières en assurant un environnement sain aux populations. Prévu pour une durée de trois ans et demi, cet appui est structuré en quatre grandes composantes alignées sur le nouveau budget programme du ministère de l’Environnement de l’Économie verte et du Changement climatique. La composante 1 vise la gestion durable des ressources forestières. L’objectif de la composante 2 est d’améliorer la gouvernance environnementale en vue d’un développement durable. La composante 3 consiste à assurer la transition du Burkina Faso vers une économie verte inclusive. Enfin la composante 4 cherche à améliorer l’efficience et l’efficacité des interventions du ministère de l’Environnement. Comme le Programme d’appui au secteur forestier, l’AGREF sera mis en œuvre en exécution nationale en s’alignant sur les processus de planification, de programmation, d’exécution, de suivi-évaluation, de reporting et de pilotage du ministère de l’Environnement.
Parmi les résultats majeurs attendus, on peut noter l’optimisation des filières forestières, l’amélioration de la protection des ressources forestières, l’optimisation des reboisements et de la reforestation, la diversification des ressources alimentaires et des sources de revenus. Bien que d’envergure nationale, les appuis seront concentrés dans trois régions prioritaires à savoir les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest et l’Est du Burkina Faso.
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