Information
Ce projet est clôturé depuis le 30.06.2022.
- Pays
- Niger
- Bureau pays de LuxDev
- Bureau Niger
- Secteur
- Éducation, formation et emploi
- Agence d'exécution partenaire
- Ministère de l’Enseignement Professionnel et Technique (MEPT)
- PIC 3
- 2016 - 2021
- Période d'exécution
- 1 Octobre 2016 - 30 Juin 2022
- Durée totale
- 69 mois
- Budget total
- 19 700 000 EUR
- Répartition des contributions
-
- Gouvernement luxembourgeois
19 700 000 EUR
Videos
NIGER - Infrastructures et matériel: de nouvelles salles de classe construites pour les élèves
NIGER – Gestion des flux à la fin du cycle primaire: faciliter le passage des élèves entre CM2 et 6ème ou formation professionnelle
NIGER - Scolarisation des filles: le pays s'engage pour le maintien des jeunes filles à l'école
NIGER - Formation des enseignants pour améliorer le niveau des élèves
NIGER - L'encadrement des enseignants: mieux conseiller les enseignants
NIGER - Sport et culture: l'enseignement culturel, une voie pour les jeunes
NIGER - Des formations qualifiantes pour les jeunes déscolarisés
NIGER - Des formations courtes, concrètes dans des secteurs porteurs
NIGER - Présentation générale du Fonds commun sectoriel éducation
NIGER - Présentation générale du Fonds commun sectoriel éducation
NIGER - Interview de Gayka Algoumaret, point focal et formatrice en genre
Gayka Algoumaret, point focal genre de la Direction des études et des programmations du ministère des Enseignements techniques et de la Formation professionnelle, témoigne des bénéfices personnels et professionnels qu'elle tire des formations en genre, en plaidoyer et en leadership reçues grâce au soutien de la Coopération luxembourgeoise et à l'appui de LuxDev.
NIGER - Interview de Laouali Hadiza Amadou, point focal et formatrice en genre
Laouali Hadiza Amadou, point focal et formatrice en genre, agent de la Direction des ressources humaines du ministère des Enseignements techniques et de la Formation professionnelle, témoigne des avancées autour de la dimension de genre réalisées au sein du ministère, qui a adopté une stratégie spécifique en la matière, notamment grâce à l'appui de la Coopération luxembourgeoise.
NIGER - Interview de Hassane Seyni, inspecteur pédagogique
Hassane Seyni, inspecteur pédagogique de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, a participé à des ateliers de renforcement des capacités sur la gestion des centres de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, financés par la Coopération luxembourgeoise dans le cadre du programme NIG/024.
Documentation
Fonds commun sectoriel de l’éducation - L’insertion des jeunes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Formation des enseignants
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Sport et culture
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Décentralisation et transfert des compétences
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Gestion des flux
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Les formations de courte durée
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Amélioration et harmonisation des programmes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Amélioration des fonctions d'encadrement
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Les formations qualifiantes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Présentation
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Infrastructures et matériels scolaires
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Scolarité des filles
Évaluation intermédiaire
Évaluation finale
Confronté à la rareté des compétences et des difficultés d’insertion des jeunes, l’éducation et formation professionnelle et technique (EFPT) occupe depuis quelques années une place importante dans la politique du gouvernement nigérien alors que ce sous-secteur constituait jusqu’en 2010-2011 le « parent pauvre » du système éducatif. Depuis, il connait des progrès importants en matière de capacité d’accueil et d’affectation de ressources.
Mais le système d’EFPT nigérien n’a pas atteint son point de rupture. Le processus de rénovation du pilotage du système n’est pas achevé. Les capacités des acteurs à tous les échelons doivent encore être renforcées et la formation professionnelle souffre toujours d’un déficit d’image auprès de la population et surtout des jeunes. Ce déficit est accentué par les difficultés d’insertion, l’inadéquation de l’offre locale de formation et le peu de relations entre l’école et l’entreprise.
L’appui apporté par la Coopération luxembourgeoise au sous-secteur a largement contribué aux évolutions du système ces dernières années. Le NIG/024 viendra en continuité de cet appui en vue d’achever les chantiers engagés et contribuer à apporter une réponse plus adéquate pour le développement de l’emploi et l’insertion économique des jeunes et des jeunes femmes en particulier.
Reposant sur les politiques et stratégies nationales en cours de formalisation, la stratégie d’intervention du NIG/024 vise à :
- renforcer les capacités de pilotage du sous-secteur (ouverture vers l’environnement et pilotage par la demande et l’insertion) ;
- accompagner son évolution vers davantage de déconcentration et de décentralisation (fonctionnelle et territoriale) ;
- diversifier l’offre initiale et continue de formation tout en améliorant l’accès et la qualité, notamment dans les filières nécessaires au développement rural et à l’insertion socio-économique des jeunes filles et des femmes ;
- développer un système d’apprentissage, traditionnel et alterné de qualité.
Cette stratégie s’articule autour de l’objectif principal du Programme indicatif de coopération III, qui est d’appuyer le gouvernement nigérien dans ses efforts pour mettre en œuvre une stratégie de développement et de croissance inclusive à long terme en vue de réduire la pauvreté dans un contexte de bonne gouvernance et de sécurité et par une gestion durable des ressources naturelles. Elle vise plus spécifiquement les jeunes ruraux et notamment les femmes, en vue de renforcer leurs capacités d’insertion économique, avec un ferme engagement dans le processus de la décentralisation des ressources et des opérations du sous secteur.
Les principes suivants sont à la base de cette stratégie :
- une exécution par le biais des dispositifs et structures régionales et locales ;
- une cohérence avec les interventions des autres Partenaires techniques et financiers (conception d’un Fonds commun sectoriel) ;
- une implication de tous les acteurs du sous-secteur dont le secteur privé ;
- la capitalisation et la valorisation des leçons apprises, positives et négatives du projet prédécesseur, le NIG/017.
Dernières nouvelles
NIGER - Le genre mieux pris en compte par les agents du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle grâce à un appui du programme NIG/024
Avec une population composée à un peu plus de 51 % de femmes, le Niger est un pays où l’égalité des genres reste un défi majeur au sein de la société. Dans plusieurs domaines de la vie publique, la répartition des rôles reste en défaveur de la femme. À travers le programme NIG/024 - Appui au programme national de formation et d’insertion professionnelle au Niger II, LuxDev a mis en œuvre de multiples actions afin de contribuer aux efforts des autorités publiques dans la promotion du genre au Niger.
Le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), accompagné par LuxDev, s’illustre depuis quelques années par ses bonnes pratiques pour la promotion du genre. Depuis plus de trois ans, des avancées notables sont observées. Cette progression est rendue possible grâce à une stratégie spécifique en la matière, comportant notamment le renforcement des capacités du point focal genre du ministère, la formation des cadres centraux et des directions régionales, et une plus grande participation des femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets.
Instigateur de la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales sur la formation professionnelle et technique, le METFP connaît depuis 2018 une refonte de l’équité des genres et de la répartition des tâches et des responsabilités, accompagné par le programme NIG/024. En prélude à la mise en œuvre du programme, un audit genre a été réalisé par le METFP, avec l’appui de LuxDev. Celui-ci a mis en lumière une insuffisance de l’ancrage du genre au sein dudit ministère. Face à ce constat, « le METFP a manifesté sa volonté d’une meilleure prise en charge de cette question avec l’élaboration d’un plan d’institutionnalisation du genre », explique Madame Laouali Hadiza Amadou, cadre de la Direction des ressources humaines.
Madame Laouali Hadiza Amadou anime un atelier de formation en genre au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle à Niamey, au Niger
Point focal genre du METFP, Madame Hadiza a vu ses capacités renforcées en participant à un cycle de formations imparties dans le cadre du programme NIG/024. « Après une formation en genre, en plaidoyer puis comme formatrice en genre, j’ai suivi une série de trois ateliers de formation en leadership, accompagnée d’un coaching individualisé qui m'a permis de découvrir ma personnalité, ainsi que les règles de gestion d’une équipe et les responsabilités qui m’incombent dans la bonne marche de l’organisation dans laquelle j'évolue », a-t-elle indiqué.
Cette opportunité a apporté à Madame Hadiza les outils nécessaires qui lui permettent aujourd’hui d’initier un réel changement au ministère. « Ma participation au processus d'institutionnalisation du genre au sein du ministère m'a donné l'occasion d’acquérir des compétences qui m'ont permis de former en genre, et avec succès, les directeurs centraux du ministère », souligne avec enthousiasme Madame Laouali Hadiza Amadou qui a également formé les directeurs des écoles de formation professionnelle et technique à Niamey et à Tahoua.
Les responsables techniques du METFP se réjouissent de l’impact du programme dans l’amélioration de leur travail au quotidien. Selon Monsieur Lawali Abdoul Baki, directeur de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle, « ce programme de formation en genre a permis aux femmes du METFP d’être plus impliquées dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets, programmes et activités du ministère de façon responsable au niveau central et dans les différentes Directions régionales. Aujourd’hui, de tous les ministères, les femmes du METFP font partie des plus actives et des plus dynamiques, enclines à prendre la parole partout au besoin ».
Même avis concernant la formation professionnelle des filles. « Avec ce programme, nous constatons que les mentalités ont commencé à changer, notamment autour des métiers et de l’occupation de certains postes à responsabilités par les femmes et les hommes », explique Monsieur Boureima Garba, directeur de la Formation professionnelle des filles.
Les bénéficiaires du programme de formation deviennent ainsi des ambassadeurs de l’équité des genres au-delà du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, auprès de la société tout entière.
Découvrez l’interview complète de Madame Laouali Hadiza Amadou, point focal et formatrice en genre au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle au Niger :
Le programme NIG/024 - Appui au programme national de formation et d’insertion professionnelle au Niger II est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en œuvre par LuxDev, l'agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
NIGER - Zoom sur le renforcement des capacités des directeurs des établissements de formation professionnelle et technique de Dosso
Le "programme national de formation et d’insertion professionnelle" du programme NIG/024 - Appui au programme national de formation et d’insertion professionnelle au Niger II se révèle bénéfique pour la formation professionnelle dans la région de Dosso. Depuis 2019, ce programme a permis le renforcement des capacités de l’ensemble des responsables d’établissements de formation professionnelle et technique dans la cité des Koy, à commencer par l’Inspection pédagogique de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Garant de la qualité de la formation dans les établissements de formation professionnelle et technique de la région de Dosso, M. Hassane Seyni, inspecteur pédagogique de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Dosso est l’un des premiers bénéficiaires du "programme national de formation et d’insertion professionnelle" du programme NIG/024 pour le compte de cette région.
M. Hassane Seyni, lors d’un atelier de renforcement des capacités des inspecteurs pédagogiques dans le cadre du programme NIG/024
Intégrer la formation a permis à cet inspecteur pédagogique de renforcer ses capacités dans le cadre de sa mission. « J’ai été formé en août 2019 à Niamey sur la gestion des centres et établissements d’enseignement et formation technique et professionnelle grâce au programme NIG/024 de LuxDev avec l’appui de la Coopération luxembourgeoise », témoigne M. Seyni.
En septembre 2019, il participe à l’atelier sur la consolidation du guide de gestion des établissements de formation professionnelle et technique et sur le guide d’élaboration d’un projet d’établissement. Cette expérience lui permet de renforcer ses compétences dans ces deux domaines et de contribuer à l’élaboration du manuel du suivi et évaluation du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle à Dosso. Enfin, grâce aux différentes thématiques qu’offre la formation du programme NIG/024, M. Hassane Seyni élargit ses connaissances en participant à d’autres ateliers, comme celui autour de l’autonomisation économique des populations en milieu rural.
À son retour à Dosso, M. Hassane Seyni a pu partager les connaissances et outils acquis auprès de ses collaborateurs. « J’ai eu à transférer les compétences acquises aux chefs d’établissements de la région de Dosso au cours de trois sessions de formation. Une première session en septembre 2019, une deuxième en avril 2020 et la troisième session en novembre 2020 », indique-t-il.
Aujourd’hui, M. Hassane Seyni est devenu un interlocuteur privilégié et une ressource d’innovation pour le secteur de la formation professionnelle dans la région de Dosso.
M. Awali Boubacar, directeur régional des enseignements techniques et de la formation professionnelle, constate avec satisfaction le changement qu’apporte l’inspecteur Hassane Seyni : « Je salue ses compétences et son courage car il est devenu une grande fierté pour la formation professionnelle dans la région de Dosso. Grâce à ses compétences, l’enseignement professionnel a pris une certaine forme dans la région et cette fierté est partagée par les entreprises qui sont également des témoins de ce changement ».
Outre le fait qu'elles lui ont permis d'évoluer dans sa vie professionnelle, les formations suivies ont également eu un impact dans la vie personnelle de l’inspecteur pédagogique : « Les formations ont apporté un changement dans ma vie familiale, notamment dans la prise en compte de l’éducation de mes enfants et dans l’organisation de mon temps de travail, de repos et de loisir », déclare M. Hassane Seyni avant d’ajouter : « Je remercie le programme NIG/024 pour le financement de toutes ces formations qui m’ont enrichi sur le plan professionnel, relationnel et familial ».
Retrouvez l’interview complète de M. Hassane Seyni, inspecteur pédagogique de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Dosso :
Le programme NIG/024 - Appui au programme national de formation et d’insertion professionnelle au Niger II est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en œuvre par LuxDev, l'agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
NIGER - Journée nationale de la femme nigérienne du 13 mai 2022 Une commémoration consacrée à la sensibilisation du personnel sur les violences basées sur le genre en contexte d’insécurité
Au Niger, la Journée nationale de la femme nigérienne, célébrée le 13 mai, a son propre statut à côté de la Journée internationale de la femme. Cette journée symbolise la marche historique du 13 mai 1991 par les femmes nigériennes, qui ont réclamé et obtenu une plus grande représentativité au sein de la Commission préparatoire de la Conférence nationale souveraine tenue du 29 juillet au 3 novembre 1991. Pour cette édition 2022, le bureau LuxDev au Niger a organisé une séance d’échange et de sensibilisation autour du thème « Résilience des femmes nigériennes face aux violences basées sur le genre en contexte d’insécurité ».
La séance de présentation et de sensibilisation sur la violence basée sur le genre dans les bureaux de LuxDev au Niger @LuxDev
Réunissant tous les collègues du bureau, la séance a commencé par une présentation de la Stratégie genre de la Coopération luxembourgeoise. Loin d’être uniquement une exigence juste et un droit humain inaliénable, l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles, qui peut avoir un effet catalyseur sur le développement équitable et durable, est un prérequis majeur pour atteindre l’éradication de la pauvreté. C’est pourquoi la Coopération luxembourgeoise, à travers sa Stratégie genre, vise à ce que la dimension du genre soit intégrée dans toutes ses interventions jusqu’à l’horizon 2030, avec un accent particulier mis sur l’autonomisation des femmes et des filles. Au Niger, LuxDev s’engage dans le renforcement des capacités des partenaires pour favoriser l’institutionnalisation du genre, ainsi que dans l’intégration du genre dans les interventions elles-mêmes, privilégiant des approches permettant de prendre en compte les spécificités de genre et de réduire les iniquités d’accès aux services de base des femmes et des jeunes filles.
À la suite de cette présentation, trois points focaux genre du ministère des Enseignements professionnels et techniques (MEPT), formés par le programme NIG/024 - Appui à la formation et à l’insertion professionnelle, ont fait un exposé sur la violence basée sur le genre en contexte d’insécurité. Dans le cadre du NIG/024, ces trois points focaux ont reçu des formations en genre, ont pu développer diverses compétences en plaidoyer et en leadership, et ont accompagné tout le processus d’institutionnalisation du genre au sein du MEPT. Les points focaux sont maintenant non seulement responsables de former les différents cadres du MEPT en genre, mais sont également devenus, comme cette session de sensibilisation au sein de LuxDev l’a montré, de véritables ambassadeurs de l’équité de genre bien au-delà de leur administration.
Leur présentation s’est particulièrement penchée sur la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles dans les communautés touchées par les conflits et l’extrémisme violent comme ceux en cours dans l’est et l’ouest du Niger. La protection et la couverture des victimes dans ces zones, où les structures étatiques et les forces de l’ordre sont souvent peu présentes, se révèlent particulièrement insuffisantes. C’est pourquoi, plus particulièrement dans des zones de conflits mais également dans des contextes plus stables, l'un des défis majeurs pour contrer les violences basées sur le genre est l’engagement effectif des autorités villageoises, des leaders communautaires et des chefs religieux dans les mécanismes de la prévention et de la lutte contre ces violences.
Par ailleurs, les trois points focaux genre ont souligné que la pleine participation de tous, particulièrement des hommes, aux efforts visant à promouvoir les droits des femmes et l’égalité entre les sexes est primordiale. En effet, l’engagement des points focaux au sein de leur ministère a permis de sensibiliser l’ensemble des cadres du MEPT, qu'il s'agisse des hommes ou des femmes, en matière de genre et d’égalité des sexes. Il en va de même pour cette session de sensibilisation au sein de LuxDev, qui a permis d'initier des réflexions et des discussions entre tous les collègues du bureau pays Niger afin d’encourager et promouvoir un engagement soutenu pour l’égalité de genre, que ce soit à un niveau individuel, au sein de LuxDev en tant qu’organisation, ou encore dans la mise en œuvre des différents projets.
NIGER - Femmes et formation professionnelle : faire bouger les lignes
Au Niger, de fortes attentes sont placées sur le sous-secteur de la formation professionnelle, censé absorber une partie des flux du cycle de base et offrir des compétences à des jeunes de plus en plus nombreux pour qu’ils puissent accéder à des emplois décents. Malheureusement, ce secteur est fortement impacté par les disparités et inégalités de genre. En plus des inégalités d’accès pour les filles, qui concernent tout le système éducatif, le sous-secteur de la formation professionnelle a en plus tendance à reproduire les rôles traditionnellement attribués aux filles et aux femmes et qui renforcent leur statut de « femme au foyer » surchargée par les rôles reproductifs.
En effet, les données de l’annuaire statistique 2017-2018 du Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEPT) montrent que les filles sont majoritaires dans le secteur tertiaire. Mais force est de constater que c’est une majorité qui cache des disparités car elles sont majoritaires au sein des Centres de Formation aux Métiers (CFM), particulièrement dans la filière économie familiale où elles représentent 66 % des apprenants, alors que dans les secteurs industriel et primaire elles ne représentent respectivement que 7 % et 28 % de l’effectif total.
Avec l’appui de la Coopération luxembourgeoise, le MEPT a donc entrepris un vaste chantier d’élaboration d’un plan d’institutionnalisation du genre pour une meilleure prise en compte de l’équité et de l’égalité de genre dans les politiques, programmes, projets et structures du Ministère.
La mise en œuvre du plan d’institutionnalisation du genre devra améliorer l'égalité de genre en matière de formation professionnelle en donnant aux filles et aux garçons les mêmes chances d'être formés, mais aussi des chances égales de développer leurs talents en les soumettant à des méthodes d'enseignement et des programmes qui sont exempts de stéréotypes.
Les filles restent très souvent cantonnées dans les rôles reproductifs et communautaires que la société leur assigne © LuxDevParallèlement à l’élaboration du plan d’institutionnalisation du genre du MEPT, la Coopération luxembourgeoise a également soutenu la révision de la Stratégie nationale d’Aaccélération de l’éducation et de la formation des filles et des femmes (SNAEFFF) qui intègre le plan d’institutionnalisation du MEPT.
Concrètement, le MEPT avait déjà élaboré une stratégie genre depuis 2013, mais elle n’avait pas été mise en œuvre. Un vaste audit participatif a donc été réalisé pour avoir une image précise de la situation actuelle du genre au sein du MEPT, sur cette base un nouveau plan d’institutionnalisation du genre a été élaboré.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, plusieurs actions de renforcement des compétences en genre ont été réalisées. 45 points focaux genre ont été identifiés dans chaque structure du MEPT aux niveaux central et régional. Ils ont reçu une formation en genre puis en plaidoyer et certains d'entre eux ont été sélectionnés pour être formés comme formateurs en genre. À leur tour, ces formateurs en genre ont conçu un module de formation et ont commencé à former l’ensemble des acteurs du MEPT aussi bien au niveau central que régional.
Par ailleurs, les points focaux genre du MEPT sont en train d’être formés en leadership pour le changement de comportement pour les doter de compétences dans les domaines de la pensée stratégique et de la gestion du changement, afin qu’ils puissent devenir de véritables leaders dans leurs structures, dans la société et réaliser les résultats qui leur sont assignés pour une meilleure prise en compte du genre.
Adama, point focal à la direction régionale des enseignements professionnels et techniques (DREPT) de Niamey, avoue que les formations qu’elle a reçues ont profondément modifié sa vision du concept de genre. En effet, l’équité entre femmes et hommes relevait pour elle de la douce utopie, surtout dans le cadre du ministère. Par ailleurs, elle partageait l’idée préconçue selon laquelle « le genre est une affaire de femme ». Aujourd’hui, elle est suffisamment outillée pour défendre l’idée d’un système plus égalitaire et prend son rôle de leader d’opinion très au sérieux. Ainsi, elle a même reconsidéré la façon dont elle éduque ses trois garçons et sa fille.
Adama, point focal genre à la DREPT de Niamey © LuxDevAu niveau professionnel, après avoir participé à la formation des formateurs en genre, elle se sent suffisamment outillée pour dispenser des formations à des chefs d’établissements et même à ses supérieurs. Même si tout reste à faire, elle se sent particulièrement motivée par l’idée de faire changer les mentalités, mais aussi d’apporter des changements concrets. Elle propose par exemple que davantage d’hommes soient nommés points focaux, que des femmes soient formatrices dans des métiers techniques, que des incitations financières soient offertes aux jeunes femmes qui font des choix différents… Autant d’idées qu’elle compte faire circuler largement autour d’elle pour faire bouger les lignes.
NIGER - Pour une meilleure performance du système éducatif
L’encadrement est indispensable dans tout système qui vise la qualité et la performance. Le système éducatif ne fait pas exception, surtout pour le cas du Niger où de multiples défis sont à relever. À travers un encadrement approprié, les différents acteurs seront amenés à comprendre et internaliser les différentes problématiques en jeu ainsi que ce qui est attendu d’eux pour l’atteinte des résultats poursuivis par le système éducatif. Ainsi, une partie des financements mobilisés dans le cadre du Fonds Commun Sectoriel de l’Éducation (FCSE) est investie pour améliorer l’encadrement du système éducatif nigérien.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - L’implantation de l’approche par compétences
Le développement de la formation professionnelle est l’un des objectifs du Programme sectoriel. Cet aspect comprend non seulement le développement de l’offre de formation mais aussi l’amélioration de la qualité. Toutefois, un constat se dégage : le système national d’Enseignement et de formation technique et professionnel (EFTP) est caractérisé par une offre de formation de faible qualité. Dès lors, l’amélioration et la diversification des programmes se sont imposées comme des préalables. C’est dans cette optique que le ministère en charge des Enseignements professionnels et techniques s’est inscrit dans une démarche de modernisation et d’adaptation de l’offre de FP qui se fonde sur l’adoption de l’Approche par Compétences (APC).
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
NIGER - Pour une école intégrée dans les communautés
Le gouvernement nigérien a pris, en 2016, deux décrets (075 et 076 du 26 janvier 2016) portant transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales dans quatre secteurs parmi lesquels celui de l’éducation. La mise en place du Fonds Commun Sectoriel de l’Éducation (FCSE), d’un commun accord avec les partenaires, est venue donner un coup d’accélérateur au processus de décentralisation dans le domaine de l’éducation.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
NIGER - La clé pour améliorer la qualité de l’éducation
Depuis plusieurs années, la baisse de niveau des élèves et la dégradation de la qualité de l’enseignement préoccupent les différents acteurs du secteur éducatif au Niger. Pourtant, le Niger investit d’importants fonds dans l’éducation pour des résultats en deçà des attentes du gouvernement. Pour redresser cette situation, l’État et ses partenaires ont convenu d’une nouvelle option, qui consiste à investir, à travers le Fonds commun sectoriel de l’Éducation (FCSE), dans les domaines prioritaires identifiés aussi bien par l’administration centrale que par les services déconcentrés et les collectivités territoriales.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - 3 240 jeunes ont reçu une formation professionnelle pour la pratique de diverses activités
Le Niger a pris un grand retard dans le développement de la formation professionnelle. Malheureusement, le nombre de jeunes déscolarisés et non scolarisés ne fait que grossir, amplifiant par conséquent le chômage. C’est pour inverser cette tendance que le gouvernement a fait de la formation professionnalisante une de ses priorités à travers le Programme Sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF 2014-2024). Il s’agit pour le gouvernement de faciliter une insertion rapide et réussie des jeunes dans le marché du travail local.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Des efforts pour une meilleure gestion des flux scolaires
Le Niger consacre chaque année entre 19 et 25% de son budget au secteur de l’éducation. Pour autant, le financement de ce secteur demeure encore un défi au regard des flux importants de jeunes qui arrivent au niveau des différents ordres d’enseignement. En effet, plus de la moitié de la population (51,6%) a moins de 15 ans selon le Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH- 2012), ce qui a un impact sur l’accès aux secteurs sociaux de base dont l’éducation.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Une alternative au chômage des jeunes
Alors que le nombre de diplômés qui sortent de l’enseignement classique ne cesse d’augmenter dans un contexte où la fonction publique ne peut pas absorber tous les demandeurs d’emploi, le gouvernement mise sur les formations qualifiantes en vue d’offrir aux jeunes les compétences qui leur permettent de s’insérer eux-mêmes dans le tissu économique.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Nette amélioration de l’offre et de l’accès à l’éducation
La problématique des infrastructures se pose avec beaucoup d’acuité au Niger. En effet, chaque année, des milliers d’élèves étudient dans des salles de classes de fortune construites en paillotes ou en d’autres matériaux précaires (40% des classes au Primaire, selon le Programme sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF)), ce qui n’offre pas un cadre d’enseignement et d’apprentissage adéquat pour les élèves et les enseignants. Pire, l’exécution des programmes est souvent contrariée par les intempéries. Néanmoins, depuis quelques années, la tendance est en train de changer. Les fonds mis à la disposition du gouvernement lui ont permis d’investir dans les infrastructures éducatives, améliorant ainsi le cadre d’apprentissage.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Offrir des opportunités pour les jeunes et les filles
L’insertion des jeunes est une problématique qui se pose au gouvernement du fait de l’extrême jeunesse de la population nigérienne. En effet, des milliers de diplômés et d’autres jeunes déscolarisés en âge de travailler arrivent sur le marché de l’emploi. La problématique se pose avec beaucoup d’acuité pour l’insertion des jeunes filles, dans un environnement où sévissent encore des préjugés et autres pesanteurs culturelles sur la femme.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
NIGER - Préparer les jeunes filles nigériennes à prendre leur avenir en main
En plus du taux brut de scolarisation encore faible, le Niger doit faire face à un autre défi majeur qui, s’il n’est pas pris en charge, risquerait d’annihiler tous les efforts de développement du pays : la scolarisation des filles. Aussi, une attention particulière et des efforts spécifiques sont-ils accordés par l’État et ses partenaires dans cette optique. La scolarisation des filles est l’un des aspects primordiaux du Programme sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF) pour lequel des investissements spécifiques sont alloués à travers le Fonds commun sectoriel de l’Éducation (FCSE).
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Le sport et l’enseignement culturel et artistique comme moyens de promotion de l’identité nationale et de lutte contre le chômage
Avec la croissance démographique rapide, l’enseignement général classique ne peut à lui-seul absorber les flux des jeunes qui viennent du cycle primaire. Dans l’optique de contenir ces flux, le gouvernement a créé des centres de formation dans le domaine des sports et de la culture dénommés Écoles de formation artistique et culturelle (EFAC) et les Centres de Promotion des Jeunes (CPJ). Il s’agit, à travers cette démarche, d’offrir une formation professionnelle et d’apprendre un métier à ces jeunes dans le domaine du sport et de la culture.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo en lien avec l'article:
NIGER - Un mécanisme innovant pour le financement et l’amélioration de la qualité de l’éducation
Dans un contexte mondial caractérisé par la rareté des ressources, le Niger et ses partenaires ont su mettre en place un mécanisme et un outil de financement, aligné sur les priorités nationales : le Fonds Commun Sectoriel de l’éducation (FCSE). Créé le 5 juillet 2017, le FCSE regroupe les contributions des partenaires techniques et financiers (Coopération suisse, Coopération luxembourgeoise, l’Agence française de Développement et l’UNICEF). Il est destiné aux six (6) ministères en charge de l’éducation et de la formation à savoir les Ministères en charge de l’Enseignement primaire ; des Enseignements secondaires ; de l’Enseignement supérieur ; des Enseignements professionnels et techniques ; de la Jeunesse et des Sports et enfin de la Renaissance culturelle.
Découvrez l'article complet en cliquant ici.
Vidéo de présentation du FCSE
NIGER - Des formations ciblées pour une meilleure productivité des entreprises agricoles et un meilleur accès des jeunes agriculteurs au marché
Le secteur agricole est le premier employeur au Niger, il représente 36% du PIB (en 2018) et 26,4% des recettes d’exportation. La qualité de la production de certains produits agricoles est reconnue dans toute la sous-région et le Niger est le premier exportateur de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour plusieurs productions majeures, comme le bétail, l’oignon et le niébé. Cependant, beaucoup reste à faire pour valoriser la production, surtout en termes de conditionnement, de conservation, de transformation et de commercialisation.
Pour pallier ces difficultés, le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) organise dans tout le pays, à travers ses antennes régionales, des formations de courte durée (60H) afin de contribuer à la professionnalisation des pratiques professionnelles des jeunes déjà exerçant une activité dans le domaine agro-sylvo-pastoral.
Une première vague de 108 actions de formation au profit de 3 240 bénéficiaires s’est déroulée dans six régions du pays à savoir : Niamey, Tillabéry, Dosso, Tahoua, Maradi et Diffa.
L’objectif de ces formations, réalisées à travers 56 opérateurs recrutés à cet effet par le FAFPA, est de renforcer les compétences de 4 274 bénéficiaires issus de groupements et d’associations paysannes et qui exercent déjà un des métiers du secteur agricole.
Photo 1. Préparation des oignons en vue de leur conditionnement et de leur stockage © Zouloukalleyni Dourfaye
Dans le but d’améliorer la rentabilité des activités des apprenants, les formations ont donc principalement porté sur les domaines suivants :
- les techniques d'embouche moderne ;
- la transformation du manioc en semoule (Gari);
- la transformation du niébé en granulés (Garin Wake) ;
- la transformation et la conservation de l'oignon, de la tomate, de la pomme de terre et de l’arachide.
Photo 2. Formation en transformation de produits alimentaires - production de semoule © LuxDev
Photo 3. Aire de séchage des tomates avant transformation en condiment © Zouloukalleyni Dourfaye
L’organisation de ces activités est soutenue par le programme NIG/024 en tant que contributeur au financement du Fonds commun sectoriel pour l’éducation (FCSE) mis en place par le gouvernement Nigérien avec l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers (Coopération Luxembourgeoise, Agence française de Développement, Coopération Suisse, UNICEF).
En phase avec les politiques et stratégies nationales, l’intervention du NIG/024 vise à diversifier l’offre initiale et continue de formation tout en améliorant l’accès et la qualité, notamment dans les filières nécessaires au développement rural.
NIGER : La stratégie nationale de l’éducation et de la formation des filles et des femmes, un tremplin pour le développement.
La validation technique de la Stratégie nationale de l’éducation et de la formation des filles et des femmes (SNEFFF) a eu lieu le 30 mars 2019 à Niamey, en présence des représentants des ministères de l’Éducation et de la formation, des services techniques déconcentrés et des organisations de la société civile concernées. La Coopération luxembourgeoise et l’Unicef ont activement soutenu le processus d’élaboration de cette stratégie qui vise à accélérer les mesures et les réalisations en faveur de l’équité et de l’égalité de genre.
La réduction des disparités en matière d’accès et de maintien à l’école constitue en effet une préoccupation centrale des autorités depuis près de 20 ans. Cependant, malgré les efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, les résultats obtenus demeurent à ce jour insuffisants au regard des enjeux.
À l’occasion de la révision du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation pour la période 2020-2022, le Niger a donc amorcé un travail de réflexion stratégique et opérationnelle pour garantir l’atteinte des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
La stratégie présentée ce 30 mars s’appuie sur un travail de concertation et d’analyse des causes profondes des inégalités. Elle est dotée d’indicateurs de mesure et de suivi des résultats qui seront renseignés par les acteurs régionaux et validés régulièrement lors des revues sectorielles. Elle met en avant des éléments de contexte favorables à une exécution réaliste des activités déjà programmées :
- la mise en place du Fonds commun sectoriel favorise la coordination de l’aide des Partenaires techniques et financiers et permet de sanctuariser les budgets nécessaires en complémentarité avec le budget de l’État ;
- la déconcentration et la décentralisation en cours des ressources et des compétences aux collectivités territoriales devraient permettre un pilotage local et adapté des interventions ;
- la volonté politique, démontrée notamment par la prise du décret portant sur la protection, le soutien et l’accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité (05 décembre 2017), laisse espérer une amélioration tangible des conditions de scolarisation et de formation.
En plus des mesures importantes d’amélioration de l’accès et de la qualité des services éducatifs, et qui bénéficieront à tous les enfants du Niger, des mesures spécifiques cibleront les facteurs négatifs qui entravent la scolarisation des filles et portant sur :
- la discrimination positive dans l’octroi de bourses et d’allocations scolaires ;
- le renforcement de l’accès et du maintien des filles au cycle de base 1 et 2 par la mise en place de foyers et de familles d’accueil ;
- un programme ciblé de sensibilisation et de communication auprès des communautés ;
- l’élimination des stéréotypes sexistes dans les curricula, les manuels et dans l’orientation.
La mise en œuvre de la SNEFFF pourrait marquer un tournant décisif pour l’autonomisation des filles et des femmes. Dans le cadre du Programme de développement économique et social (PDES 2017-2021) elle donnera la possibilité de gagner les défis liés aux contraintes démographiques pour le développement durable et inclusif du pays.
NIGER - Lancement de la revue à mi-parcours du 3e Programme indicatif de coopération
Le 9 octobre 2018 s’est tenu à Niamey l’atelier de lancement de la revue à mi-parcours du 3e Programme indicatif de coopération (PIC 2016-2020) entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg.
Travaux de groupe sectoriel "développement rural" © LuxDev
Lors du discours d’ouverture de l’atelier, le chef du bureau de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Ouagadougou a souligné l’importance de cet exercice. Dans le cadre de la nouvelle stratégie générale de la Coopération luxembourgeoise « En route pour 2030 », la Coopération au développement constitue en effet un des piliers essentiels de l’approche 3D (Diplomatie, Développement, Défense) en matière de politique étrangère du Luxembourg. Il a ensuite rappelé le contexte et les objectifs de la revue qui se déroulera en deux phases. Du 9 au 22 octobre, l’équipe d’évaluateurs externes réalisera une évaluation technique à mi-parcours des interventions bilatérales, du programme multilatéral ainsi que des actions humanitaires financées par le PIC III. Une deuxième étape aura lieu en début 2019 et se focalisera sur une analyse politico-stratégique du PIC dans son ensemble, en lien avec le contexte national de mise en œuvre.
La table de séance de l'atelier, de gauche à droite : le chef du bureau de l'ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, le représentant résident de LuxDev, le chef de mission de l'équipe d'évaluateurs © LuxDev
En présence des partenaires nationaux et internationaux de la Coopération luxembourgeoise au Niger, l’équipe d’évaluateurs a présenté la méthodologie qui orientera les échanges bilatéraux pendant les visites de terrain, à Niamey et dans les régions de Dosso, Zinder et Tahoua.
Les quatre programmes mis en œuvre par LuxDev dans le cadre de l’enveloppe bilatérale du PIC III, à savoir le NIG023, le NIG024, le NIG025 et le NIG026, font l’objet de l’évaluation technique à mi-parcours. Ces programmes visent explicitement l’alignement sur les stratégies et les procédures nationales. Un rôle actif a donc été accordé aux partenaires nigériens lors de l’atelier afin de recueillir leurs perceptions et leurs préoccupations quant à l’appui apporté à la mise en œuvre des programmes sectoriels concernés. À cet effet des travaux de groupe sectoriels ont été organisés et ont permis d’affiner les objectifs de l’évaluation par la prise en compte des enjeux jugés prioritaires par les acteurs sollicités.
Travaux de groupe sectoriel "eau et assainissement" © LuxDev
Dans le secteur de l’éducation, les partenaires ont souhaité souligner l’importance de la capitalisation et de l’institutionnalisation des bonnes pratiques repérées au niveau régional. Les acteurs de la formation professionnelle ont mis l’emphase sur la qualité de la formation et sur la nécessité d’articuler les mesures de formation avec l’insertion professionnelle. Dans le secteur de l’eau et de l’assainissement les processus de délégation de la gestion de l’eau et des infrastructures doivent être examinés. Finalement, en ce qui concerne le développement rural, les réflexions ont porté sur la durabilité des actions mises en œuvre et sur la pérennisation des dynamiques qui ont vu le jour dans la région de Dosso.
Travaux de groupe sectoriel "formation professionnelle" © LuxDev
Dans l’après-midi du mardi 9 octobre 2018, les responsables des différentes parties prenantes de la revue à mi-parcours, réunis en comité, ont validé les propositions méthodologiques de l’évaluation en y intégrant ces pistes de réflexion.
Un atelier de restitution de la première phase de terrain aura lieu le 22 octobre à Niamey et permettra à l’équipe d’évaluateurs de partager avec les différentes parties prenantes les premières impressions et recommandations suite aux évaluations techniques.
Travaux de groupe sectoriel "éducation" © LuxDev
Niger - Le Centre de formation aux Métiers de Birni N'Konni dans la région de Tahoua est un succèsUn catalyseur pour le développement des compétences
La Coopération luxembourgeoise a fortement renforcé l’offre de formation professionnelle dans la région de Tahoua, située au carrefour de quatre pays (le Mali à l’Ouest, l’Algérie et la Libye au Nord, le Nigéria au Sud). Un vaste territoire (113 317 km2), peuplé par moins de 4 million d’habitants, avec une forte présence d’émigrants et de réfugiés, et parcourue traditionnellement par des éleveurs transhumants. La ville de Tahoua reflète bien ces traits saillants, en étant principalement un marché pour la zone agricole environnante et en servant d’entrepôt aux commerçants Touaregs du nord et aux commerçants Peuls du sud. La structure économique et productive de la région comprend un cheptel important et diversifié, des vallées fertiles pour les cultures d’exportation (oignon), des potentialités fauniques et touristiques ainsi que l’extraction de calcaire, des phosphates et de gypse.
L’investissement du Grand Duché de Luxembourg a appuyé le système de la formation professionnelle publique à former les compétences requises par les filières porteuses de l’artisanat, de l’agriculture et de l’élevage dans trois départements de la région de Tahoua, à savoir Birni N'Konni, Illela et Madaoua, situés à l'extrême sud de la région avec notamment la construction et l’équipement de trois Centres de Formation aux Métiers (CFM) dans lesdites localités.
Le Département de Birni N’Konni qui compte 350 000 habitants, un taux d'accroissement de la population de 3,6% et un taux brut de scolarisation de 72,6%, est voué à l'agriculture (produits agricoles et agroalimentaires), à l'élevage, à l’artisanat (électromécanique, menuiserie-bois, couture) et au commerce qui est favorisé par sa proximité avec le Nigeria, son voisin le plus actif économiquement. L’offre de formation à Birni N’Konni concerne les filières liées à l’artisanat de service. Cependant, les producteurs demandent aussi des compétences liées à la conservation et à la transformation de l’oignon, à l’organisation des circuits de sa commercialisation ou encore à la chaine de la transformation du lait en fromage ainsi qu'aux techniques d’élevage. Les responsables communaux insistent sur la nécessité du perfectionnement et de la spécialisation dans la mise en œuvre des techniques.
Un rôle crucial pour l'insertion professionnelle des jeunes déscolarisés et non scolarisés, qui constituent le plus grand groupe cible de la formation initiale professionnalisante, est joué par le Centres de Formation aux Métiers (CFM). Ce dernier est sous la responsabilité conjointe des autorités locales et du Ministère des Enseignements Techniques et Professionnels. Il est à noter qu'à Birni N'Konni la présence du Centre de Formation aux Métiers (CFM) a engendré un effet de spin off très positif que nous avons pu constater lors d'une récente visite dont voici le récit.
Le jour est venteux et la poussière de la grande Mer de Sable, comme on appelle le Niger, est présent partout. L'entrée du CFM est animée par un groupe d'étudiantes qui rigolent à la porte et attendent le début de la nouvelle session. Le bruit des outils de construction résonne dans l'air tandis que de jeunes hommes pétrissent du sable et du ciment en vue de réaliser une extension de l'atelier de transformation alimentaire. Un panneau à l'écriture multicolore nous rappelle les nombreuses activités de formation qui se déroulent ici. Aussi pertinentes que décisives pour l'avenir de ces jeunes, ces activités sont source d'espoirs !
Mme Aï Ibro, la Directrice du Centre depuis 2002, est très expérimentée et enthousiaste. Très engagée sur l'employabilité des « ses » jeunes, elle met tout en oeuvre pour consolider et développer le centre et ses opérations. Elle dirige une équipe de 23 personnes dont 18 formateurs. Le CFM, qu'elle gère, est devenue un hub d'apprentissage professionnel dans la ville. Jusqu'à 460 jeunes (192 filles) sont inscrits aux programmes de formation dans sept métiers différents portant sur l'électricité, le bâtiment, la construction métallique, l'agro-sylvo-pastoralisme, la menuiserie, la construction et la mécanique.
Le représentant de la mairie de N'Konni nous explique que les programmes de formation, initialement sélectionnés sur la base de la capacité du CFM, répondent désormais à la demande principale des employeurs de N’Konni et ce grâce au dialogue continu entre les membres du Conseil du CFM (direction du CFM, autorité locale et représentants des secteurs productifs). Il a ajouté que les compétences en plomberie sont en pénurie et c'est une excellent chose que le Centre se soit engagé à ouvrir le programme d'ici la fin de l'année. Ceci a été comme confirmé par la Directrice, toujours désireuse d’élargir l’offre et d'inclure plus de jeunes. Pour cette raison, le CFM s’est aussi ouvert à la formation continue en partenariat avec le Fonds d’Appui pour la Formation Professionnelle et l’Apprentissage (FAFPA), sous tutelle du Ministère des Enseignements Techniques et Professionnels (MEPT). Ce dernier utilise le CFM pour la composante théorique de la formation tandis que la composante pratique a lieu dans les ateliers des maitres artisans.
Autour du CFM de Birni N’Konni, un Collège d’Enseignement Technique (CET) a été mis en place en réadaptant les modestes infrastructures d'un ancien Centre de Formation Communautaire. Cette démarche a été effectuée en attendant la construction de nouveaux locaux lorsque le MEPT pourra impliquer des bailleurs de fonds dans une modalité de partenariat public-privé. En plus de deux années d'enseignement général, le CET a pu fournir une formation de deux ans sur la construction métallique et sur la mécanique à 114 jeunes (31 filles) sortant de l'enseignement primaire et entrant dans l'enseignement technique pour obtenir un niveau formel de certification. Cependant, les ressources mises à disposition par le budget national pour assurer la disponibilité de l'équipement technique et de l'espace d'atelier n'est pas encore au niveau requis pour atteindre les objectifs éducatifs fixés. Le CFM a accepté de mettre à la disposition du CET les ateliers et l'équipement pour les équipes de l'après-midi, permettant ainsi une utilisation complète des locaux. Dans le cadre de l'accord, le CET prend en charge les matériaux et d’autres consommables.
Aux portes du CFM et du CET, une Plateforme pour l'Orientation et l'Insertion des jeunes a également été ouverte par le Ministère. C'est l'une des deux Plateformes (l'autre est dans la ville de Tahoua) qui avec deux Espaces Orientation Jeunesse constituent la structure régionale orientant les jeunes sur le choix du programme de formation professionnelle. Une fois qualifiés elles les orientent également sur les opportunités de travail comme salarié ou futurs jeunes entrepreneurs indépendants. La Plateforme, initialement prévue pour aider les étudiants diplômés des programmes réguliers de l’éducation nationale, a maintenant ouvert ses services d'orientation professionnelle aux jeunes déscolarisés et non scolarisés qui peuvent accéder aux programmes proposés par le CFM. Elle soutient également le CFM dans l'insertion professionnelle en échangeant des informations et des contacts sur les postes vacants avec la Directrice du CFM. De plus, elle organise régulièrement des visites pour des étudiants potentiels aux sessions de formation dans les différents métiers du CFM.
Pour répondre aux attentes de la communauté, Mme Aï Ibro cherche à développer de nouveaux services comme une bibliothèque, une cafétéria et des transports pour les jeunes venant des coins les plus reculés du vaste département. Elle attend toujours le raccordement aux fournisseurs nationaux d'eau et d'électricité pour compléter les efforts déployés jusqu'à présent par la municipalité. Elle aspire à inclure dans la formation en agro-sylvo-pastoralisme plus de séances pratiques sur l'élevage, à travers des accords avec les associations d'éleveurs. Elle voudrait mettre fin au difficultés chroniques pour obtenir les matériaux nécessaires pour faire fonctionner l'équipement de l'atelier à plein régime. Selon elle, le CFM devrait faire plus et mieux pour contacter les familles et promouvoir les opportunités offertes par l'apprentissage et la connaissance. Il devrait arriver à montrer à tous les jeunes la beauté de la formation professionnelle, le scintillement de l'acier et du chrome des nombreux équipements et outils fournis par la Coopération Luxembourgeoise, la fierté d'être capable de donner une forme et une "vie" aux matériaux et la confiance en soi d'être capable de concevoir, de planifier et de faire. Par ailleurs, Mme Aï Ibro est convaincue que par une action plus proactive et conjointe avec la Plateforme et le CET, de plus en plus d'employeurs, toujours prêts à demander des compétences pertinentes, peuvent être systématiquement contactés pour leur faire sentir leur responsabilité et les convaincre de donner une chance aux jeunes filles et garçons formés.
C’est un vrai processus de renforcement mutuel et d'interdépendance des prestataires de formation, des élèves et des utilisateurs qui est en mouvement à Birni N'Konni. La stratégie de l'enseignement et de la formation professionnels et techniques intégrant les dispositifs de formation diplômante, la formation initiale professionnalisante, l'apprentissage, la participation du secteur privé, l'orientation et l'insertion professionnelle semble se concrétiser.