Information
Ce projet est clôturé depuis le 30.06.2022.
- Pays
- Niger
- Bureau pays de LuxDev
- Bureau Niger
- Secteur
- Éducation, formation et emploi
- Agence d'exécution partenaire
- Ministère de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique (MEP/A/PLN/EC)
- PIC 3
- 2016 - 2021
- Période d'exécution
- 1 Octobre 2016 - 30 Juin 2022
- Durée totale
- 69 mois
- Budget total
- 13 300 000 EUR
- Répartition des contributions
-
- Gouvernement luxembourgeois
13 300 000 EUR
Videos
NIGER - Infrastructures et matériel: de nouvelles salles de classe construites pour les élèves
NIGER – Gestion des flux à la fin du cycle primaire: faciliter le passage des élèves entre CM2 et 6ème ou formation professionnelle
NIGER - Scolarisation des filles: le pays s'engage pour le maintien des jeunes filles à l'école
NIGER - Formation des enseignants pour améliorer le niveau des élèves
NIGER - L'encadrement des enseignants: mieux conseiller les enseignants
NIGER - Sport et culture: l'enseignement culturel, une voie pour les jeunes
NIGER - Des formations qualifiantes pour les jeunes déscolarisés
NIGER - Des formations courtes, concrètes dans des secteurs porteurs
NIGER - Présentation générale du Fonds commun sectoriel éducation
NIGER - Présentation générale du Fonds commun sectoriel éducation
NIGER - Améliorer l'enseignement grâce aux subventions des écoles
Depuis 2018, grâce au Fonds commun sectoriel de l'éducation et notamment aux subventions, les écoles et collèges du Niger peuvent améliorer les conditions d'apprentissage des élèves.
Fiches d'expérience
Documentation
Fonds commun sectoriel de l’éducation - L’insertion des jeunes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Formation des enseignants
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Sport et culture
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Décentralisation et transfert des compétences
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Gestion des flux
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Les formations de courte durée
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Amélioration et harmonisation des programmes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Amélioration des fonctions d'encadrement
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Les formations qualifiantes
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Présentation
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Infrastructures et matériels scolaires
Fonds commun sectoriel de l’éducation - Scolarité des filles
Évaluation intermédiaire
Évaluation finale
Le NIG/023 vient en appui au secteur de l’éducation de base 1 et 2 en s’adossant sur le programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF 2014-2024).
Le secteur de l’éducation au Niger a connu de nombreux appuis qui se sont surtout concrétisés par une amélioration de l’accès à la scolarisation. Le PSEF représente une avancée en termes de prise en charge de la question de la qualité de l’éducation.
L’intervention du NIG/023 s’aligne sur le processus de décentralisation en cours au Niger. Ce processus de décentralisation a été initié depuis une dizaine d’années et repose sur une communalisation intégrale.
Le nouvel environnement institutionnel permet d’entrevoir de réelles possibilités d’action pour les régions et les communes et l’opportunité de promouvoir elles-mêmes leur politique éducative. De fait, il est important de mobiliser les différents acteurs de manière à élaborer un plan régional sectoriel de l’éducation et de la formation (PRSEF) qui reflète à la fois les besoins exprimés par les régions et les acteurs locaux de la décentralisation et les objectifs du PSEF, notamment ceux liés à la qualité et la gouvernance du système éducatif.
Par l’accès à une éducation de qualité, les adultes comme les enfants économiquement et socialement marginalisés, pourront sortir de la pauvreté et être acteurs d’une participation démocratique, de la lutte contre les discriminations et de l’amélioration de la croissance.
La zone d’intervention du NIG/023 est à la fois nationale et régionale. Les actions de renforcement de capacités se concentreront au niveau des ministères en charge de l’éducation de base et leurs démembrements dans les régions de Dosso, Zinder et Diffa.
Le NIG/023 se propose d’appuyer l’opérationnalisation du programme sectoriel afin d’assurer son ancrage efficace et durable en région via un renforcement des capacités institutionnelles sous forme d’assistance technique et un renforcement dans la performance des systèmes de planification scolaire, de programmation, de monitoring et de rapportage technique et financier.
Le programme se propose également de palier aux manquements dans la qualité de l’éducation à travers une refonte des curricula des encadreurs des élèves-enseignants et leur formation en général. De plus il œuvrera à garantir un meilleur accès équitable à l’éducation de base en améliorant les capacités d’accueil et en donnant une seconde chance aux enfants déscolarisés ou non-scolarisés.
Afin de maximiser l’efficience et l’efficacité de ses actions, le programme veillera à améliorer son appropriation auprès des ministères en charge de l’éducation de base et à appuyer le gouvernement nigérien pour qu’il soit en mesure d’assurer la durabilité par un pilotage et un suivi performant de son programme sectoriel.
La contribution du NIG/023 à la dimension du genre sera basée sur le renforcement de l’inclusion, et de la transversalité de l’approche genre dans l’ensemble des interventions du programme.
Dernières nouvelles
NIGER - Des subventions du Fonds commun sectoriel de l’éducation pour améliorer les conditions d’apprentissage à l’école
Le 6 avril 2022, le ministre de l’Éducation nationale du Niger et les partenaires techniques et financiers contributeurs au Fonds commun sectoriel de l’éducation (FCSE) ont assisté à une cérémonie de remise d’une subvention à l’école primaire Saga Gorou 1 dans la ville de Niamey, en présence des élèves, des parents ainsi que des équipes pédagogiques et administratives du niveau central et local. La Coopération luxembourgeoise, qui a joué un rôle moteur dans la mise en place et l’opérationnalisation du fonds commun, était représentée par le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg.
Les subventions aux écoles et aux collèges ont pour vocation de financer des activités permettant d’améliorer les conditions d’apprentissage et de réduire la vulnérabilité des établissements scolaires face aux différentes crises auxquelles ils peuvent faire face. Ces subventions sont entièrement mises en œuvre au niveau communautaire via des comités de gestion, avec l’appui des fédérations communales et départementales, des services techniques déconcentrés et de l’Agence nationale de financement des Collectivités territoriales.
Le rôle de ces comités de gestion « n’est pas uniquement technique ou pédagogique. Il s’agit d’une véritable “école de bonne gestion et de bonne gouvernance” qui doit renforcer la redevabilité de tous les acteurs », a soulevé le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, intervenant au nom des partenaires contributeurs au FCSE.
Le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg et le ministre de l’Éducation nationale du Niger lors de la cérémonie de remise de la subvention @ UNICEF/Kropf
Le comité de gestion de l’école de Saga Gourou 1 a déjà bénéficié d’une première subvention lui ayant permis d’acheter des manuels et de mettre en place des cours de remédiation. « Ces subventions nous ont permis d’améliorer les conditions de travail et d’apprentissage et ont contribué à un meilleur fonctionnement de notre établissement », a remarqué la Directrice de l’école.
Les élèves de l’école de Saga Gorou 1 lors de la cérémonie @UNICEF/Kropf
Depuis le lancement du fonds commun, plus de 12 000 écoles et 2 900 collèges ont bénéficié d’une enveloppe totale d’environ 6 milliards FCFA (~ 9 millions EUR). « À travers ce programme de subventions aux établissements scolaires, le fonds commun aura non seulement contribué à soutenir l’accès à l’éducation, mais aussi la qualité des enseignements et des apprentissages », a précisé le ministre de l’Éducation nationale du Niger, ajoutant qu’il est important « d’accorder plus de place aux acteurs communautaires et décentralisés dans la gestion de l’école ».
En effet, ces subventions directes aux écoles constituent une avancée importante dans le soutien au processus de décentralisation visant à évoluer vers un pilotage local de l’école. « Des grands défis au quotidien peuvent être résolus avec des petits financements. Ces subventions permettent d’intervenir au plus près des élèves, là où les besoins sont connus et où se produisent des résultats éducatifs visibles », a souligné le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg.
Cette cérémonie, qui était la première à réunir les élèves, les parents, les équipes pédagogiques ainsi que les acteurs administratifs du niveau local et central, a bien illustré qu'une forte implication de toute la communauté éducative est essentielle pour accompagner les défis auxquels les écoles et le système éducatif nigérien doivent faire face.
Lancé en 2018, le FCSE regroupe les contributions de partenaires techniques et financiers (Partenariat mondial pour l'Éducation, Coopération suisse, Coopération luxembourgeoise, Agence française de Développement, UNICEF et Coopération norvégienne). Il est destiné aux six ministères en charge de l’éducation pour mettre en œuvre les activités du Programme de transition du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle.
Le FCSE est notamment soutenu par le programme NIG/023 - Appui à l’opérationnalisation du programme sectoriel de l’éducation et de la formation. Ce programme est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en oeuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
NIGER - Plus de 140 000 nouveaux manuels scolaires destinés aux élèves du collège
Le 22 février 2022, le ministre de l’Éducation nationale du Niger et les partenaires techniques et financiers contributeurs au Fonds commun sectoriel de l’éducation (FCSE) ont réceptionné plus de 140 000 manuels de français et de mathématiques destinés aux élèves de 6e. La Coopération luxembourgeoise, qui a joué un rôle moteur dans la mise en place et l’opérationnalisation du fonds commun, était représentée par le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg et la représentante résidente de LuxDev.
Depuis le lancement du Fonds commun sectoriel de l’éducation (FCSE), plus de 55 milliards de FCFA ont été mobilisés pour financer les cinq ministères de l’éducation et de la formation, le ministère de l’Éducation nationale étant le plus gros bénéficiaire avec plus de 65 % des montants chaque année. Ces financements ont permis d’accompagner plus de 5 000 établissements primaires et secondaires avec des subventions directes pour leur permettre de faire face à leurs petites dépenses et améliorer les conditions d’apprentissage des élèves.
Dans le cadre de son appui à la décentralisation, le FCSE a transféré aux communes et aux conseils régionaux la construction de 163 salles de classe et l’acquisition de plus de 68 000 tables-bancs pour accueillir et améliorer les conditions d’apprentissage d’environ 130 000 élèves. Le fonds a également permis d’acquérir plus de 1,1 million de supports pédagogiques pour l’enseignement primaire et secondaire afin de faciliter l’apprentissage des élèves, auxquels s’ajoutent désormais plus de 140 000 manuels de français et de mathématiques destinés aux 150 000 nouveaux entrants en 6e.
« Avec la réception de ces manuels, le ministère de l’Éducation nationale garantit désormais un livre pour deux élèves, alors qu’il était question d’un manuel pour environ cinq élèves jusqu’à présent. Ceci permettra d’améliorer les indicateurs de qualité de l’éducation au niveau du secondaire », a relevé le ministre de l’Éducation nationale dans son allocution.
Le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg et le ministre de l’Éducation nationale du Niger lors de la cérémonie de réception des manuels scolaires @LuxDev
La 6e, une année clé
Les intervenants ont tous souligné l’importance de la première année du collège, prioritaire dans la politique sectorielle de l’État du Niger. « Disposer des manuels à ce moment charnière de la vie d’un écolier devrait lui permettre de garder le goût de l’apprentissage, de s’exercer et de s’améliorer dans des matières aussi fondamentales que le français et les mathématiques », a mentionné l’ambassadeur de France, intervenant au nom des partenaires contribuant au FCSE. En effet, la 6e est une année stratégique pour consolider les acquis du primaire et conditionne la réussite et le maintien au collège, notamment pour les jeunes filles.
« Un partenariat multi-acteurs exemplaire »
« Cette cérémonie concrétise un énorme travail et un partenariat multi-acteurs exemplaire. Nous croyons fermement que la mise en commun de nos financements dans le fonds est la voie la plus adaptée pour répondre à l’ampleur des enjeux dans ce secteur et pour obtenir des impacts visibles et durables », ont indiqué les partenaires contribuant au FCSE.
Lancé en 2018, le FCSE regroupe les contributions de la Coopération suisse, luxembourgeoise et norvégienne, le Partenariat Mondial pour l’Éducation, l’Agence Française de Développement et l’UNICEF. Il est destiné aux ministères en charge de l’éducation et de la formation pour mettre en œuvre les activités du Programme de transition du secteur de l’éducation et de la formation. « C’est un outil pour soutenir des réformes propres à l’éducation, mais aussi des chantiers critiques, comme la décentralisation ou les réformes des finances publiques », ont précisé les contributeurs au FCSE. Le fonds commun finance la programmation de l’ensemble des entités publiques qui travaillent dans ce secteur et transfère 80 % de ses ressources en région, aux services déconcentrés, aux collectivités territoriales et dans les établissements, là où se produisent les changements éducatifs.
Le FCSE est notamment soutenu par le NIG/023 - Programme d'appui à l’opérationnalisation du programme sectoriel de l’éducation et de la formation. Ce programme est financé par le Grand-Duché de Luxembourg et mis en oeuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.
NIGER - Constater l’impact de nos programmes sur le terrainMission conjointe de LuxDev et du ministère des Affaires étrangères et européennes à Zinder
Du 22 au 24 novembre 2021, une délégation de la Coopération luxembourgeoise, composée entre autres d’une représentante du ministère des Affaires étrangères et européennes et de la conseillère Afrique de LuxDev, a effectué une mission de terrain dans la région de Zinder. Cette mission, qui s’est déroulée à un moment charnière, entre deux Programmes indicatifs de coopération (PIC), a permis à la délégation de se confronter aux réalités du terrain et d’échanger avec les acteurs clés dans la région. Le nouveau PIC IV (2021-2026), dont la formulation a officiellement été lancée le 25 novembre 2021, poursuivra ses interventions à Zinder dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’insertion et de l’emploi, du développement rural, de l’éducation et de la gestion des finances publiques, tout en mettant un plus fort accent sur les acteurs de changement au niveau régional et local.
Les femmes en première ligne : la délégation luxembourgeoise avec l’association des mères des élèves de l’école d’Angual Mado, région de Zinder @LuxDev
Rencontres avec les autorités locales
Au début de la mission, la délégation a rendu visite aux deux autorités de la région de Zinder, le Conseil régional et le Gouverneur. Ce fut l’occasion de présenter le nouveau PIC IV, au sein duquel la région de Zinder occupera une place grandissante, ainsi que de souligner l’importance des deux autorités régionales en tant qu’acteurs dans la mise en œuvre des programmes de la Coopération luxembourgeoise. « La région de Zinder a vraiment l’opportunité d’être une région de paix, il y a peu de problèmes de sécurité. Et elle présente beaucoup de potentiel vu la présence d’une bande agro-pastorale dans le sud de la région », a affirmé le secrétaire général du Conseil régional de Zinder. Le secrétaire général du Gouvernorat a quant à lui relevé l’importance d’appuyer davantage la jeunesse, en mettant l’accent sur la scolarisation des jeunes filles et l’orientation des filles dans les métiers agricoles. « Il faut davantage miser sur la jeunesse, qui est un atout important. Il faudra aussi orienter les jeunes filles vers le domaine de l’exploitation agricole, qui offre beaucoup d’opportunités économiques », a-t-il remarqué.
En ce qui concerne les défis auxquels la région doit encore faire face, les deux autorités ont surtout mis en avant la problématique du changement climatique. « La région subit les effets du changement climatique, même dans la bande agricole. Il sera important d’appuyer la petite irrigation et de récupérer les terres dégradées », a noté le secrétaire général du Gouvernorat. Au Conseil régional, le secrétaire général a quant à lui fait remarquer que « le changement climatique cause d’importants problèmes alimentaires. La campagne devient de plus en plus mauvaise et il faut réfléchir sur quel type de semences sera adapté aux nouvelles conditions climatiques ». La lutte contre le changement climatique constitue l’un des défis pris en compte dans les interventions prévues dans le cadre du futur PIC IV avec, pour objectif, de contribuer à terme au renforcement de la résilience des populations bénéficiaires face aux effets négatifs des chocs climatiques.
Faciliter l’accès à l’eau potable dans la commune de Tirmini
Dans le cadre du programme d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (NIG/026), un nouveau système d’alimentation en eau potable multi-village a récemment été mis en service dans la commune de Tirmini. « Les installations sont arrivées à un moment important. La population a besoin d’un meilleur accès à l’eau », a affirmé le maire de Tirmini. Les nouvelles installations desservent plus de 3.800 personnes et sont composées de 10 bornes fontaines, d’un château d’eau et d’un forage. Ce dernier est alimenté par des panneaux solaires, « ce qui représente une véritable opportunité pour lutter contre le changement climatique » a noté un des partenaires sur place. Le Niger étant particulièrement vulnérable aux chocs climatiques, il sera primordial de continuer à prendre en compte cette question dans la gestion et la maîtrise des ressources en eau.
La délégation a eu l’opportunité de visiter Madatey, un des quatre villages desservis par ces installations afin d’échanger avec le chef du village et les bénéficiaires. « Avant, nous avions beaucoup plus de soucis pour aller chercher l’eau, surtout pendant la saison sèche. Avec la réalisation des nouvelles bornes fontaines, la vie est devenue beaucoup plus facile et calme », a confié l’une des femmes du village. L’eau est un élément central de la vie quotidienne au village. Un meilleur accès à l’eau permet d’améliorer les conditions de vie des populations à plusieurs niveaux, que ce soit sur le plan de la santé ou de la scolarisation des enfants. C’est particulièrement le cas pour les femmes et les jeunes filles, qui disposent désormais de conditions sanitaires acceptables et doivent consacrer moins d’énergie et de temps à la collecte de l’eau.
Le forage du système d’alimentation en eau potable multi-village (AEPMV) de Tirmini, région de Zinder @ LuxDev
L’impact du Fonds commun sectoriel de l’éducation dans la région de Zinder
L’école d’Angual Mado financée dans le cadre du FCSE, région de Zinder @LuxDev
Tout au long du programme NIG/023 qui vient en appui au secteur de l’éducation de base, la commune de Mirriah a bénéficié de plusieurs soutiens à travers les financements du Fonds commun sectoriel de l’éducation (FCSE), dont la construction de trois salles de classe pour l’école d’Angual Mado. « La Coopération luxembourgeoise est un partenaire très important, surtout si l’on regarde l’état des écoles à Zinder », a déclaré le maire de la commune de Mirriah. Alors que les infrastructures éducatives sont souvent en mauvais état, pouvoir s’appuyer sur des partenaires proches des communautés est en effet primordial afin d’identifier les besoins au niveau local. « Nous voulions construire de nouvelles salles de classe depuis longtemps mais le comité manquait de moyens », a confié le Président du Comité de gestion décentralisée des établissements scolaires lors de la visite de l’école d’Angual Mado. En dehors des contributions des parents, ces comités de parents d’élèves reçoivent une subvention du FCSE afin d’améliorer l’environnement scolaire, à travers des réalisations telles que la réhabilitation des tables-bancs et l’achat de matériel didactique.
Visite d’un lycée avec tables-bancs acquis dans le cadre du FCSE, ville de Zinder @LuxDev
Outre les investissements dans les infrastructures éducatives, les partenaires à Mirriah ont souligné l’importance d’accorder une attention particulière et des efforts spécifiques à la scolarisation des filles. Malgré les progrès réalisés, le taux de scolarisation au Niger reste faible, avec des fortes disparités entre les sexes, surtout dans les zones rurales. « Ce sont souvent des raisons socio-culturelles qui empêchent les filles de continuer leur éducation. Il est important d’intensifier les canaux de sensibilisation pour augmenter la scolarisation des jeunes filles », a souligné une femme membre de l’association des parents d’élèves. Dans ce contexte, l’appui de la Coopération luxembourgeoise à travers le FCSE a notamment permis de mettre en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation des principaux acteurs dans les communes et les villages de la région de Zinder.
La délégation a également eu l’opportunité de visiter l’atelier de Abdoul Nasser Salissou, un jeune entrepreneur qui, à seulement 22 ans, gère avec succès un atelier de menuiserie métallique à Zinder. En 2015, il avait été sélectionné pour poursuivre une formation de deux ans, financée par le Fonds d’appui à la formation professionnelle et l’apprentissage (FAFPA), structure chargée de la mise en œuvre de la formation professionnelle, dans le cadre du FCSE. « Après ma formation, j’ai été doté d’un kit d’accompagnement, ce qui m’a permis de m’installer à mon propre compte. Au début, je gagnais de petits contrats, mais avec le temps, mon activité a beaucoup prospéré », a expliqué le jeune entrepreneur. Il reçoit maintenant diverses commandes pour des portes et fenêtres de maisons, des charpentes pour les magasins ou encore des supports pour les châteaux d’eau. À son tour, il emploie huit jeunes et s’occupe également de l’accompagnement d’un apprenti. « Je remercie le FAFPA d’avoir financé ma formation et de m’avoir accompagné pour m’installer à mon propre compte. J’invite les autres jeunes à se former, pour apprendre un métier qui leur permettra de gagner leur vie », a ajouté le jeune menuisier métallique.
Le jeune menuisier métallique Abdoul Nasser Salissou dans son atelier à Zinder @ LuxDev
NIGER - Pour une meilleure performance du système éducatif
L’encadrement est indispensable dans tout système qui vise la qualité et la performance. Le système éducatif ne fait pas exception, surtout pour le cas du Niger où de multiples défis sont à relever. À travers un encadrement approprié, les différents acteurs seront amenés à comprendre et internaliser les différentes problématiques en jeu ainsi que ce qui est attendu d’eux pour l’atteinte des résultats poursuivis par le système éducatif. Ainsi, une partie des financements mobilisés dans le cadre du Fonds Commun Sectoriel de l’Éducation (FCSE) est investie pour améliorer l’encadrement du système éducatif nigérien.
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NIGER - L’implantation de l’approche par compétences
Le développement de la formation professionnelle est l’un des objectifs du Programme sectoriel. Cet aspect comprend non seulement le développement de l’offre de formation mais aussi l’amélioration de la qualité. Toutefois, un constat se dégage : le système national d’Enseignement et de formation technique et professionnel (EFTP) est caractérisé par une offre de formation de faible qualité. Dès lors, l’amélioration et la diversification des programmes se sont imposées comme des préalables. C’est dans cette optique que le ministère en charge des Enseignements professionnels et techniques s’est inscrit dans une démarche de modernisation et d’adaptation de l’offre de FP qui se fonde sur l’adoption de l’Approche par Compétences (APC).
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NIGER - Pour une école intégrée dans les communautés
Le gouvernement nigérien a pris, en 2016, deux décrets (075 et 076 du 26 janvier 2016) portant transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales dans quatre secteurs parmi lesquels celui de l’éducation. La mise en place du Fonds Commun Sectoriel de l’Éducation (FCSE), d’un commun accord avec les partenaires, est venue donner un coup d’accélérateur au processus de décentralisation dans le domaine de l’éducation.
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NIGER - La clé pour améliorer la qualité de l’éducation
Depuis plusieurs années, la baisse de niveau des élèves et la dégradation de la qualité de l’enseignement préoccupent les différents acteurs du secteur éducatif au Niger. Pourtant, le Niger investit d’importants fonds dans l’éducation pour des résultats en deçà des attentes du gouvernement. Pour redresser cette situation, l’État et ses partenaires ont convenu d’une nouvelle option, qui consiste à investir, à travers le Fonds commun sectoriel de l’Éducation (FCSE), dans les domaines prioritaires identifiés aussi bien par l’administration centrale que par les services déconcentrés et les collectivités territoriales.
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NIGER - 3 240 jeunes ont reçu une formation professionnelle pour la pratique de diverses activités
Le Niger a pris un grand retard dans le développement de la formation professionnelle. Malheureusement, le nombre de jeunes déscolarisés et non scolarisés ne fait que grossir, amplifiant par conséquent le chômage. C’est pour inverser cette tendance que le gouvernement a fait de la formation professionnalisante une de ses priorités à travers le Programme Sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF 2014-2024). Il s’agit pour le gouvernement de faciliter une insertion rapide et réussie des jeunes dans le marché du travail local.
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NIGER - Des efforts pour une meilleure gestion des flux scolaires
Le Niger consacre chaque année entre 19 et 25% de son budget au secteur de l’éducation. Pour autant, le financement de ce secteur demeure encore un défi au regard des flux importants de jeunes qui arrivent au niveau des différents ordres d’enseignement. En effet, plus de la moitié de la population (51,6%) a moins de 15 ans selon le Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH- 2012), ce qui a un impact sur l’accès aux secteurs sociaux de base dont l’éducation.
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NIGER - Une alternative au chômage des jeunes
Alors que le nombre de diplômés qui sortent de l’enseignement classique ne cesse d’augmenter dans un contexte où la fonction publique ne peut pas absorber tous les demandeurs d’emploi, le gouvernement mise sur les formations qualifiantes en vue d’offrir aux jeunes les compétences qui leur permettent de s’insérer eux-mêmes dans le tissu économique.
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NIGER - Nette amélioration de l’offre et de l’accès à l’éducation
La problématique des infrastructures se pose avec beaucoup d’acuité au Niger. En effet, chaque année, des milliers d’élèves étudient dans des salles de classes de fortune construites en paillotes ou en d’autres matériaux précaires (40% des classes au Primaire, selon le Programme sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF)), ce qui n’offre pas un cadre d’enseignement et d’apprentissage adéquat pour les élèves et les enseignants. Pire, l’exécution des programmes est souvent contrariée par les intempéries. Néanmoins, depuis quelques années, la tendance est en train de changer. Les fonds mis à la disposition du gouvernement lui ont permis d’investir dans les infrastructures éducatives, améliorant ainsi le cadre d’apprentissage.
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NIGER - Offrir des opportunités pour les jeunes et les filles
L’insertion des jeunes est une problématique qui se pose au gouvernement du fait de l’extrême jeunesse de la population nigérienne. En effet, des milliers de diplômés et d’autres jeunes déscolarisés en âge de travailler arrivent sur le marché de l’emploi. La problématique se pose avec beaucoup d’acuité pour l’insertion des jeunes filles, dans un environnement où sévissent encore des préjugés et autres pesanteurs culturelles sur la femme.
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NIGER - Préparer les jeunes filles nigériennes à prendre leur avenir en main
En plus du taux brut de scolarisation encore faible, le Niger doit faire face à un autre défi majeur qui, s’il n’est pas pris en charge, risquerait d’annihiler tous les efforts de développement du pays : la scolarisation des filles. Aussi, une attention particulière et des efforts spécifiques sont-ils accordés par l’État et ses partenaires dans cette optique. La scolarisation des filles est l’un des aspects primordiaux du Programme sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF) pour lequel des investissements spécifiques sont alloués à travers le Fonds commun sectoriel de l’Éducation (FCSE).
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NIGER - Le sport et l’enseignement culturel et artistique comme moyens de promotion de l’identité nationale et de lutte contre le chômage
Avec la croissance démographique rapide, l’enseignement général classique ne peut à lui-seul absorber les flux des jeunes qui viennent du cycle primaire. Dans l’optique de contenir ces flux, le gouvernement a créé des centres de formation dans le domaine des sports et de la culture dénommés Écoles de formation artistique et culturelle (EFAC) et les Centres de Promotion des Jeunes (CPJ). Il s’agit, à travers cette démarche, d’offrir une formation professionnelle et d’apprendre un métier à ces jeunes dans le domaine du sport et de la culture.
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NIGER - Un mécanisme innovant pour le financement et l’amélioration de la qualité de l’éducation
Dans un contexte mondial caractérisé par la rareté des ressources, le Niger et ses partenaires ont su mettre en place un mécanisme et un outil de financement, aligné sur les priorités nationales : le Fonds Commun Sectoriel de l’éducation (FCSE). Créé le 5 juillet 2017, le FCSE regroupe les contributions des partenaires techniques et financiers (Coopération suisse, Coopération luxembourgeoise, l’Agence française de Développement et l’UNICEF). Il est destiné aux six (6) ministères en charge de l’éducation et de la formation à savoir les Ministères en charge de l’Enseignement primaire ; des Enseignements secondaires ; de l’Enseignement supérieur ; des Enseignements professionnels et techniques ; de la Jeunesse et des Sports et enfin de la Renaissance culturelle.
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Vidéo de présentation du FCSE
NIGER - Signature de contrats de performance avec les Établissements publics à caractère administratif via le Fonds commun sectoriel éducation
Le manuel de procédures du Fonds commun sectoriel éducation du Niger, instrument financier multi-bailleur dont la création et l’opérationnalisation ont été appuyées par le programme NIG/023, prévoit la mise en place de Contrats de performance (CdP) signés entre les Établissements publics à caractère administratif (EPA) et le niveau hiérarchique qui les supervise (le ministère de tutelle). Pour l’enseignement primaire, il s’agit des 11 écoles normales (EN) d’instituteurs et de l’Institut de formation pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (IFAENF). Ce contrat constitue un engagement à obtenir des résultats sur un ou plusieurs critères clés. Il s’intéresse aux résultats globaux de l’institution en vue d’améliorer de façon significative et mesurable annuellement les résultats pour ses bénéficiaires directs. Le CdP n’est pas une convention de financement. Comme un projet d’établissement, il engage ses signataires et il fait partie intégrante du plan d’action de l’entité bénéficiaire. Dans cette optique, chaque EPA mobilise largement ses ressources propres et ses budgets pour l’obtention de résultats sur des critères clés retenus et partagés avec la tutelle.
Le CdP présente une vision globale de ce qui est attendu des institutions de même nature et de leur mission, l’état actuel de performance globale et d’éventuelles insatisfactions et une identification des améliorations essentielles et des principaux changements à apporter pour plus d’efficience et de performance. Chaque EPA établit son propre diagnostic et fait ressortir des objectifs de développement pour l’amélioration de son rendement. Il énonce les changements à apporter et les planifie dans son plan d’action. Des indicateurs de performance à atteindre, en lien avec les compétences professionnelles des publics cibles, sont proposés.
Le fonctionnement du CdP repose sur :
- le principe de responsabilité : il est fait confiance aux responsables des institutions concernées sur leurs capacités, avec leurs équipes, d’organiser la gestion et de prendre les décisions adéquates pour améliorer leurs résultats. Ainsi, leur responsabilité, individuelle et collective, est reconnue et valorisée ;
- le principe de redevabilité : chaque institution travaille et agit pour le mieux-être et l’éducation des citoyens de sa circonscription et de façon plus large pour la population du Niger. De ce fait, les responsables, avec leurs équipes, sont solidairement redevables devant les populations et devant l’État de la bonne gestion des ressources mises à leur disposition et des résultats qu’ils obtiennent ;
- l’obligation de résultats : dans un contexte où les ressources sont limitées, on considère que l’amélioration des résultats est attendue dans le cadre des budgets habituels attribués à l’institution, grâce à une gestion plus efficace et plus efficiente des ressources disponibles ;
- le principe de transparence : la publication annuelle de l’évolution des indicateurs de performance des institutions de même statut, fonde la crédibilité du contrat et permet l’émulation. Le suivi, l’audit, l’évaluation font partie des processus normaux de gestion et de supervision. La diffusion des résultats par le Ministère et la valorisation des personnes ou des équipes ayant obtenu les meilleurs progrès constituent un élément important de motivation et de reconnaissance.
En 2018, le FCSE avait programmé, pour les 11 EN du Niger, un montant de 275 600 000 FCFA (420 149 EUR) au titre des contrats de performance. 59,2 % de ce montant a pu être engagé (163 159 400 FCFA). Au final 137 917 714 FCFA ont été payés. Cette première génération de CdP constituait plutôt une somme de termes de références pour mener des activités non prises en charge par le budget national (stage en responsabilité de l’ensemble des élèves maîtres de seconde année, refonte de modules de formation, recherche action, mise à niveau des compétences des élèves maitres entrants en français et en mathématiques, acquisition d’équipements…). La description des indicateurs de performance manquait cependant de rigueur et la confusion était fréquente, dans le rapportage, avec les indicateurs de réalisation. Le taux d’exécution n’a pas été satisfaisant du fait d’une faible maîtrise des circuits administratifs et financiers au démarrage du FCSE.
Séances de formation d'élèves maîtres dans la région de Dosso © Abdourhamane SANDA, cadre du MEP
Pour l’exercice 2019, 12 CdP ont été signés à la date du 30 pour un montant de 360 000 000 FCFA (soit 548 816 EUR). Les engagements sont en cours avec les services financiers et les équipes terrain devraient recevoir 60 % de ce montant mi-juin pour réaliser des activités visant, pour la plupart, au renforcement des capacités professionnelles de leur public en formation initiale et à l’acquisition de biens et matériels pour moderniser les salles de micro enseignement et les salles informatiques. Les 40 % restant seront mis à disposition lorsque 80 % de l’avance aura été justifié. Les indicateurs de performance pour les 11 EN ont été rationnalisés par la Direction de la formation initiale et continue et visent à ce que 75 % des normaliens sortant de deuxième année maîtrisent, en avril 2022, les quatre compétences de base de l’enseignant performant : planifier, construire, mettre en œuvre/gérer et évaluer les activités d’enseignement et d’apprentissage.
Elèves maîtresses en formation © Arima CHEGOU, cadre du MEP
Enfin, plus de rigueur a été apportée, la plupart du temps, dans la rédaction de ces contrats, grâce à un fort travail d’assurance qualité émanant de la Direction des études et de la programmation du ministère de l’Enseignement primaire et de l’Assistance technique du programme NIG/023.
Séances de formation d'élèves maîtres dans la région de Diffa © LuxDev.
NIGER : La stratégie nationale de l’éducation et de la formation des filles et des femmes, un tremplin pour le développement.
La validation technique de la Stratégie nationale de l’éducation et de la formation des filles et des femmes (SNEFFF) a eu lieu le 30 mars 2019 à Niamey, en présence des représentants des ministères de l’Éducation et de la formation, des services techniques déconcentrés et des organisations de la société civile concernées. La Coopération luxembourgeoise et l’Unicef ont activement soutenu le processus d’élaboration de cette stratégie qui vise à accélérer les mesures et les réalisations en faveur de l’équité et de l’égalité de genre.
La réduction des disparités en matière d’accès et de maintien à l’école constitue en effet une préoccupation centrale des autorités depuis près de 20 ans. Cependant, malgré les efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, les résultats obtenus demeurent à ce jour insuffisants au regard des enjeux.
À l’occasion de la révision du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation pour la période 2020-2022, le Niger a donc amorcé un travail de réflexion stratégique et opérationnelle pour garantir l’atteinte des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
La stratégie présentée ce 30 mars s’appuie sur un travail de concertation et d’analyse des causes profondes des inégalités. Elle est dotée d’indicateurs de mesure et de suivi des résultats qui seront renseignés par les acteurs régionaux et validés régulièrement lors des revues sectorielles. Elle met en avant des éléments de contexte favorables à une exécution réaliste des activités déjà programmées :
- la mise en place du Fonds commun sectoriel favorise la coordination de l’aide des Partenaires techniques et financiers et permet de sanctuariser les budgets nécessaires en complémentarité avec le budget de l’État ;
- la déconcentration et la décentralisation en cours des ressources et des compétences aux collectivités territoriales devraient permettre un pilotage local et adapté des interventions ;
- la volonté politique, démontrée notamment par la prise du décret portant sur la protection, le soutien et l’accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité (05 décembre 2017), laisse espérer une amélioration tangible des conditions de scolarisation et de formation.
En plus des mesures importantes d’amélioration de l’accès et de la qualité des services éducatifs, et qui bénéficieront à tous les enfants du Niger, des mesures spécifiques cibleront les facteurs négatifs qui entravent la scolarisation des filles et portant sur :
- la discrimination positive dans l’octroi de bourses et d’allocations scolaires ;
- le renforcement de l’accès et du maintien des filles au cycle de base 1 et 2 par la mise en place de foyers et de familles d’accueil ;
- un programme ciblé de sensibilisation et de communication auprès des communautés ;
- l’élimination des stéréotypes sexistes dans les curricula, les manuels et dans l’orientation.
La mise en œuvre de la SNEFFF pourrait marquer un tournant décisif pour l’autonomisation des filles et des femmes. Dans le cadre du Programme de développement économique et social (PDES 2017-2021) elle donnera la possibilité de gagner les défis liés aux contraintes démographiques pour le développement durable et inclusif du pays.
NIGER - Lancement de la revue à mi-parcours du 3e Programme indicatif de coopération
Le 9 octobre 2018 s’est tenu à Niamey l’atelier de lancement de la revue à mi-parcours du 3e Programme indicatif de coopération (PIC 2016-2020) entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg.
Travaux de groupe sectoriel "développement rural" © LuxDev
Lors du discours d’ouverture de l’atelier, le chef du bureau de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Ouagadougou a souligné l’importance de cet exercice. Dans le cadre de la nouvelle stratégie générale de la Coopération luxembourgeoise « En route pour 2030 », la Coopération au développement constitue en effet un des piliers essentiels de l’approche 3D (Diplomatie, Développement, Défense) en matière de politique étrangère du Luxembourg. Il a ensuite rappelé le contexte et les objectifs de la revue qui se déroulera en deux phases. Du 9 au 22 octobre, l’équipe d’évaluateurs externes réalisera une évaluation technique à mi-parcours des interventions bilatérales, du programme multilatéral ainsi que des actions humanitaires financées par le PIC III. Une deuxième étape aura lieu en début 2019 et se focalisera sur une analyse politico-stratégique du PIC dans son ensemble, en lien avec le contexte national de mise en œuvre.
La table de séance de l'atelier, de gauche à droite : le chef du bureau de l'ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, le représentant résident de LuxDev, le chef de mission de l'équipe d'évaluateurs © LuxDev
En présence des partenaires nationaux et internationaux de la Coopération luxembourgeoise au Niger, l’équipe d’évaluateurs a présenté la méthodologie qui orientera les échanges bilatéraux pendant les visites de terrain, à Niamey et dans les régions de Dosso, Zinder et Tahoua.
Les quatre programmes mis en œuvre par LuxDev dans le cadre de l’enveloppe bilatérale du PIC III, à savoir le NIG023, le NIG024, le NIG025 et le NIG026, font l’objet de l’évaluation technique à mi-parcours. Ces programmes visent explicitement l’alignement sur les stratégies et les procédures nationales. Un rôle actif a donc été accordé aux partenaires nigériens lors de l’atelier afin de recueillir leurs perceptions et leurs préoccupations quant à l’appui apporté à la mise en œuvre des programmes sectoriels concernés. À cet effet des travaux de groupe sectoriels ont été organisés et ont permis d’affiner les objectifs de l’évaluation par la prise en compte des enjeux jugés prioritaires par les acteurs sollicités.
Travaux de groupe sectoriel "eau et assainissement" © LuxDev
Dans le secteur de l’éducation, les partenaires ont souhaité souligner l’importance de la capitalisation et de l’institutionnalisation des bonnes pratiques repérées au niveau régional. Les acteurs de la formation professionnelle ont mis l’emphase sur la qualité de la formation et sur la nécessité d’articuler les mesures de formation avec l’insertion professionnelle. Dans le secteur de l’eau et de l’assainissement les processus de délégation de la gestion de l’eau et des infrastructures doivent être examinés. Finalement, en ce qui concerne le développement rural, les réflexions ont porté sur la durabilité des actions mises en œuvre et sur la pérennisation des dynamiques qui ont vu le jour dans la région de Dosso.
Travaux de groupe sectoriel "formation professionnelle" © LuxDev
Dans l’après-midi du mardi 9 octobre 2018, les responsables des différentes parties prenantes de la revue à mi-parcours, réunis en comité, ont validé les propositions méthodologiques de l’évaluation en y intégrant ces pistes de réflexion.
Un atelier de restitution de la première phase de terrain aura lieu le 22 octobre à Niamey et permettra à l’équipe d’évaluateurs de partager avec les différentes parties prenantes les premières impressions et recommandations suite aux évaluations techniques.
Travaux de groupe sectoriel "éducation" © LuxDev
NIG/023 La coopération éducative en mutation au Niger
Le Niger occupe une place de plus en plus importante dans le champ de l’aide publique au développement du Grand Duché de Luxembourg. Les contraintes géographiques, climatiques, environnementales, démographiques et sécuritaires sont majeures, préoccupantes et emblématiques des crises actuelles et futures que connaît et connaitra la bande sahélo saharienne.
Les enjeux en termes de scolarisation et de formation des jeunes sont immenses : 60.6% d’entre eux ont moins de 20 ans, le taux d’accroissement naturel de la population est de +3.9% par an et l’indice de fécondité de 7.6 enfants par femme en âge de procréer. Moins de 30% de la population de plus de 15 ans est alphabétisée. Le Niger connait une explosion de la demande en éducation et en formation qui n’obtient pas toujours de réponse complète, de qualité et équitable. Le sous-emploi des jeunes est dramatique et les tentations migratoires constantes (exode rural, migrations saisonnières vers les pays de la sous-région et migration vers les pays du Nord avec tous les risques liés aux traversées du Sahara et de la Méditerranée).
Eleves à même le sol en classe, Département de Loga (Dosso)
Dans ce pays, depuis septembre 2015, et pour le secteur de l’éducation de base (primaire et collège), on constate une évolution affirmée de la Coopération luxembourgeoise qui, après plusieurs années d’intervention sur le mode projet centrée sur la Région de Dosso, décline aujourd’hui les grands principes de la Déclaration de Paris dans l’accompagnement qu’elle propose au gouvernement pour l’opérationnalisation de son Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF). Il s’agit donc de changer d’échelle et d’accompagner des dispositifs et modes opératoires, des structurations, des réformes d’envergure nationale pour des résultats pérennes en vue d’une plus forte appropriation par la partie nationale des moyens qui sont mis à sa disposition. Un focus constant est mis sur l’équité (réduction des disparités : genre, habitat et inclusion des enfants déscolarisés ou non scolarisés), la qualité et l’efficience.
Eleves dans une classe en paillote dans le Département de Loga (Dosso)
Le rôle du bureau pays dans le dialogue sectoriel est prédominant et multiple:
- participer à la coordination du discours et de l’action des partenaires techniques et financiers ;
- accompagner les six Ministères en charge de l’Education et de la Formation dans l’élaboration de programmations communes et d’outils harmonisés pour l’exécution technique et financière, le suivi, l’évaluation et le contrôle des activités liées à la promotion de l’accès, de la qualité et du pilotage ;
- promouvoir aussi souvent que possible l’alignement sur les procédures nationales.
Depuis octobre 2016, avec le NIG/023, la Coopération Luxembourgeoise est un des leaders au sein de la communauté des bailleurs de fonds du secteur de l’éducation et de la formation pour développer de nouveaux modes d’appui techniques et financiers plus alignés sur les dispositifs nationaux. Les missions de l’Assistance technique ont naturellement évolué : du « faire ensemble » on passe au « renforcer pour capaciter ».
Un nouvel outil, le Fonds commun sectoriel Education, sorte de « panier commun » dans lequel des PTF majeurs se sont inscrits (Agence Française de Développement, UNICEF, Coopération suisse) ou sont en passe de le faire (Coopération norvégienne, Partenariat Mondial pour l’Education) doit permettre de faire levier pour dynamiser les politiques sectorielles et mettre en œuvre les stratégies structurantes idoines (formation et emploi des jeunes, scolarisation de la jeune fille, lutte contre les disparités régionales, alphabétisation des populations, prévention des crises qui affectent l’école…)
Les grands chantiers de l’appui luxembourgeois se déclinent dorénavant autour des axes suivants :
- articulation et alignement sur les dispositifs nationaux de l’exécution financière avec le passage au Budget Programme;
- appui à la déconcentration et à la décentralisation avec un accompagnement des collectivités territoriales et des communautés pour la gestion délocalisée de l’éducation;
- renforcement des capacités en direction des hommes et des femmes des structures centrales comme déconcentrées;
- amélioration de la mise à disposition des ressources au plus près des bénéficiaires finaux;
- appui aux dispositifs de suivi-évaluation de la politique sectorielle pour assurer la redevabilité et le pilotage efficient du secteur par le gouvernement et ses partenaires.