Le 4e Programme indicatif de coopération Sénégal-Luxembourg est arrivé au bout du chemin

Ultimes étapes sur le chemin de clôture du 4^e Programme indicatif de coopération (PIC IV) entre le Sénégal et le Luxembourg, les tables-rondes et l’atelier-bilan organisés ces 11 et 12 décembre 2025 au Musée des Civilisations noires de Dakar ont permis de faire la synthèse de sept années d’un partenariat stratégique axé sur la santé, la protection sociale, la formation professionnelle et technique et l’employabilité. Doté d’une enveloppe de 82,7 millions EUR, le programme a produit des résultats significatifs pour la population sénégalaise. Durant deux jours, ses principaux acteurs et bénéficiaires ont pris la parole pour mettre en lumière ses succès, mais aussi les leçons apprises, assurant ainsi l’appropriation et la réutilisation des connaissances générées par ceux qui reprendront le flambeau au-delà du programme.

En marge des deux moments forts de la clôture et en guise d’introduction, les participants ont été invités à déambuler sur les chemins du changement lors de l’exposition « Jaar-Jaar », un parcours retraçant les étapes clés de la mise en œuvre des programmes d’appui aux secteurs de la santé et de la formation professionnelle et technique. À travers panneaux, affiches, vidéos et bornes interactives, cette rétrospective a matérialisé la démarche d’accompagnement du changement suivie par le programme en valorisant les changements intermédiaires et finaux atteints grâce au renforcement des capacités (processus d’amélioration des compétences des individus, de la performance des organisations et des systèmes).

Le 11 décembre, le temps d’une journée, le Musée des Civilisations noires a accueilli en son sein quatre « pénc » (place publique d’un village, en wolof), métaphore en langue locale désignant pour l’occasion des tables-rondes dédiées au partage d’expérience. Réunissant chacune une quinzaine de panélistes – parmi lesquels des partenaires de mise en œuvre et des bénéficiaires, ces discussions sans public ont été structurées autour de deux thématiques d’ordre stratégique ou opérationnel pour chacun des secteurs d’intervention du PIC IV. Les analyses des participants sur les acquis, innovations et bonnes pratiques du programme ainsi que leurs réflexions sur les défis, leviers et opportunités pour la pérennisation des résultats ont permis de formuler des recommandations fortes destinées à guider les acteurs nationaux et les partenaires techniques et financiers susceptibles de prendre le relais sur certaines activités. Elles ont également alimenté l’atelier-bilan du lendemain.

Point d’orgue de cette série d’activités de clôture, l’atelier-bilan du 12 décembre a servi de cadre pour capitaliser les enseignements tirés tout au long du PIC IV. Présidé par le Dr Ibrahima SY, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, et Laure HUBERTY, ambassadrice du Luxembourg au Sénégal, le rendez-vous a été présenté par ce dernier comme « une occasion de regarder de près ce que nous avons construit ensemble, ce que nous avons appris, et comment nous allons perpétuer, étendre et pérenniser ces résultats dans les années à venir ».

Nombreux sont les intervenants qui se sont succédés au micro. Devant un public composé d’acteurs institutionnels, du secteur privé et de la société civile, ils ont exposé les conclusions des évaluations finales de chaque programme sectoriel et témoigné des résultats du PIC IV et des effets induits par la démarche d’accompagnement du changement, adoptée comme référence méthodologique dès 2018.

Nombreuses sont, aussi, les réalisations concrètes qui ont été mises en lumière : 

• la création et mise en fonction de centres de réception et de régulation des appels d’urgence dans plusieurs régions ;
• la mise en place de deux centres d’enseignement en soins et gestes d’urgence par simulation ;
• la construction du Centre régional de transfusion sanguine de Kaolack ;
• le lancement de campagnes de sensibilisation aux maladies non transmissibles ;
• la mise en place de huit unités départementales d’assurance maladie ;
• la mise en service des premières unités mobiles de formation du pays ;
• la construction du Centre de référence des métiers du numérique (CRMN) ;
• la co-construction de programmes de formation et de filières stratégiques avec les entreprises et les acteurs locaux ;
• les accompagnements personnalisés proposés et les prêts accordés aux jeunes.

Ces résultats, pour le ministre Ibrahima SY, transcendent les frontières et le temps.

En plus de mettre l’accent sur les réalisations du PIC IV, l’ambassadrice du Luxembourg au Sénégal a souligné les liens forts qui unissent les deux États après près de quatre décennies de coopération.

Et au représentant résident de LuxDev au Sénégal de conclure :

Le programme Santé et protection sociale est cofinancé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Sénégal, et mis en œuvre par LuxDev, l’agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.

Le programme Formation professionnelle et technique est cofinancé par le Grand-Duché de Luxembourg et le Sénégal, et mis en œuvre par LuxDev, l'agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement.